@Aristide Si vous pensez qu’un adolescent peut consentir à coucher avec un autre adolescent, alors il faut avouer qu’il peut aussi consentir à coucher avec un adulte, ce qui n’empêche aucunement que consentir à coucher avec un adulte — adulte qui commet alors le grave délit d’avoir enclencher le consentement — sera possiblement psychologiquement très perturbant pour cet ado. L’adulte en question préférera suivre sa libido, ou sa passion amoureusement illusoire, sans se soucier de la responsabilité de son acte. On ne peut accepter cet autocentrisme néfaste. Et si cet adulte ne peut se retenir, si c’est plus fort que lui, alors nous avons un adulte ayant perdu la capacité de sa maitrise — dans ce cas nous avons affaire à un cas pathologique. Pathologique aussi serait l’adulte qui ne parviendrait à tomber « amoureux » que d’adolescents ; c’est un cas dangereux qu’il faut traité juridiquement et cliniquement. Dans le cas de Duhamel, nous ne sommes pas dans ce registre, mais plutôt dans celui d’un libertinage éhonté, salace et irresponsable, certes lié à la personne même de Duhamel, mais aussi à une époque et à un milieu libertaire et libertin, qui voulait tant retourner les valeurs du passé que certains ont mis comme une de ses valeur première : libérer le sexe de tous les tabous et entraves. Fausse liberté, illusion, duperie, irresponsabilité. D’autres ne s’y sont pas fourvoyés pour autant. La responsabilité individuelle tient donc en grande partie.
@Coriosolite Je n’avais pas vu les choses ainsi. Il est en effet plausible que l’entourage de Duhamel à LCI fassent ainsi diversion, en déviant l’attention sur Finkielkraut, faisant de lui un bouc-émissaire. Et il y aurait en effet une maladresse de la part de ce philosophe, qui visiblement a du courage, mais qui ne prend pas suffisamment la mesure du risque de se lancer dans des propos nuancés, sur cette affaire « chaude » et peu ragoutante - comme vous dîtes.
@Alix Peut-être bien qu’il est question de viol. Le cas serait alors des plus grave. Et en plus il était le beau-père, ce qui rend la chose encore plus sordide (même sans le viol c’est une chose sordide — moins sordide mais sordide tout de même). Mais Finkielkraut ne soutient pas Duhamel. Il faut réécouter ce qu’il dit de bout en bout. Il faut ouvrir les oreilles et écouter tous les mots, tout le déroulé de son propos.
@tonimarus45 Pensez-vous réellement que Finkielkraut porte un soutien à Duhamel ? En ayant vu la totalité de l’intervention de cet intellectuel, il est impossible de comprendre les choses ainsi. Finkielkraut ne dit pas que Duhamel n’est pas coupable, mais qu’il faut en même temps détailler l’affaire, savoir si il y a eu une sorte de désir mutuel, savoir si il y a eu viol, obligation violente, intimidation pour amener ce pauvre adolescent à satisfaire la libido du monsieur. Ce sont des nuances qui n’innocentent pas Duhamel, ce sont des nuances qui mesurent le degré de gravité de son acte. Lequel est grave en effet, et encore plus grave s’il s’agit d’avoir violenté cet adolescent, de l’avoir terrorisé (c’est peut-être le cas, mais il faut en être sûr avant de rendre la justice — car il faut que la justice soit précise). Si il y a eu emprise passionnelle, ce n’est pas le même type de gravité. Si vous ne voulez pas entendre parler de nuance, alors mettez sur le même niveau pénal une personne qui a volontairement tué quelqu’un et une personne qui aurait tabassé quelqu’un sans désir d’homicide. Êtes-vous conscient que vouloir une justice sans nuance, sans préciser les situations, c’est vouloir d’une justice à l’emporte-pièce, à la manière de celle d’une dictature. Non, je ne crois pas que vous désirez cela, je crois surtout que vous ne mesurez pas vos propos.
@pemile La violence est d’un degré bien plus élevé. Cependant, si il s’agit d’un enfant, il y aura obligatoirement violence, car l’enfant n’est pas fait pour avoir des rapports sexuels, il ne se défendra peut-être pas, mais il sera terrorisé, prostré. Un adolescent, qui est séduit par un adulte, sera sous l’emprise passionnelle de cet adulte, mais la violence est bien évidement moindre si l’adolescent éprouve le désir d’avoir un rapport sexuel.