Comment faire pour sortir du capitalisme débridé sans pour autant rentrer dans le communisme ?
Il y a plein de pistes :
- Nouvelle définition d’ entreprise publique : Une entreprise publique est une entreprise soumise aux même lois du marché qu’une entreprise privée, mais dont les actionnaires sont les citoyens du pays, à parts égales.
Au lieu de privatiser la poste (par exemple), on la transforme en une entreprise privée comme toutes les autres, soumise à la concurrence, mais on considère chaque citoyen français comme actionnaire de cette entreprise à part égales, les bénéfices sont redistribués équitablement à chaque français en fin d’année. Il y a peu de chances qu’une telle entreprise soit coulée par la concurrence, car chaque citoyen sachant qu’un petit morceau de cette entreprise lui appartient, n’aura pas envie de s’adresser aux concurrents. En plus ça responsabiliserait les gens ; si on "privatise" la sncf de cette façon, moins de personnes auront tendance à jeter des détritus sur les voies, ou à dégrader le matériel ; en tous cas, quand ça se produirait, les témoins auraient plus tendances à prendre à parti le voyou, plutôt que de se dire "bof, je paye des impôts pour ça..."
- Exonération totale ou presque de charges sociales pour toute entreprise dont les salariés sont actionnaires à 100% ; avec évidemment des conditions sur la répartition des parts : il ne faudrait pas que les dirigeants possèdent 80% de la boite pendant que les employés au bas de l’échelle se partagent les miettes. Et que les chantres du libéralisme ne viennent pas dire que c’est injuste pour les autres entreprises : pour moi, on ne peut pas comparer une boite aux mains de financiers véreux qui veulent juste accumuler du fric, et une autre qui veut juste faire son boulot et faire vivre décemment ses employés. Objectifs différents, alors traitement différent. Le manque à gagner pour l’état en charges sociales serait compensé par l’impôt sur le revenu, et pourquoi pas la création de nouvelles entreprises avec les dividendes. Bref, c’est le principe des SCOP poussé à l’extrème.
- Plus généralement, considérer un pays comme une entreprise dont les citoyens sont actionnaires à part égale ; ceci responsabiliserait fortement la population, car chacun se sentirait concerné, et on gagnerait donc en efficacité. Voilà comment "implémenter" les bons côtés du <mettre ici le nom d’une idéologie qui a été dévoyée, et qui est aujourd’hui un gros mot> dans un monde libéral.
Pour que ça fonctionne, il faut évidemment que la concurrence fonctionne aussi, il ne faudrait pas qu’une entreprise publique inefficace soit maintenu en vie face à la concurrence par des lois qui la favoriseraient trop. Le principe-clé c’est qu’entre deux entreprises qui fournissent à peu près le même service, si l’une des deux est publique, ils choisiront cette dernière car les bénéfices finaux leur reviendraient, mais si une entreprise privée propose mieux et/ou moins cher, elle doit pouvoir faire son beurre, et à l’entreprise publique de redresser le tir et rattraper son retard.
Franchement je suis pas osuvent d’accord avec peripate, sur ce sujet non plus, mais c’est pas en l’insultant que vous ferez avancer le débat. Et en plus, sur ce coup là il a quand même évoqué quelque chose de pertinent, il apporte de l’eau à notre moulin, mais vous ne vous en êtes même pas aperçu :
Effectivement il y a une loi en france qui interdit de vendre ou donner des graines qui ne sont pas au répertoire de l’INRA (interdit aussi de vendre ou donner les fruits ou légumes produits par ces graines). [Cette loi interdit aussi de divulguer des techniques de culture parfois ancestrales, sous prétexte que leur efficacité n’est pas prouvée scientifiquement ! il est interdit de divulguer la recette du purin d’orties, interdit de dire qu’on peut utiliser une demi-bouteille remplie de bière pour attirer les llimaces, etc...]
Et la vérité, c’est que les variétés anciennes, petit à petit, disparaissent. de ce répertoire. Ne restent que les variétés hybrides ou OGM, toutes propriétaires. C’est le deuxième mécanisme de la privatisation du vivant : quand toutes les variétés naturelles auront disparu du répertoire, on l’aura dans l’os, on sera obligés de passer par les multinationales de l’agronomique pour obtenir des semences (OGM bien sûr). (Peripate, vous remarquerez que je n’ai pas cité de nom de multinationale )
Maintenant, c’est vrai que sur de nombreux autres points le peripate se fourvoit fortement : je crois pas que manger des OGM me transformera en asperge ou en patate, mais reflechissez un peu, les deux types d’OGM proposés pour l’instant sont :
ceux qui résistent aux herbicides. Alors, on arrose copieusement le champ de glyphosate. Encore plus que d’habitude. La plante en absorbe de grandes quantités, et où se retrouve-t-il ce glyphosate ? dans notre assiette. ça vous viendrait à l’idée de boire un litre de roundup au ptit dej ? vous croyez que ça vous ferait du bien ?
Ceux qui produisent leur propre insecticide. La vermine arrive, goûte la plante, et là elle se sent mal et défaille. Fort bien. Mais le problème est le même qu’en 1 : l’insecticide est dans la plante, et la plante finit par atterrir dans votre assiette. Vous avez vraiment envie de bouffer de l’insecticide ? vous croyez que l’insecticide ne fait du mal qu’aux insectes, et que nous on est immunisés ?
Quand au choix de manger ou pas des OGM, le choix on peut l’avoir tant que les deux variétés de plantes sont cultivées, et vous savez aussi bien que moi que si les OGM sont autorisés, très bientôt les agriculteurs ne produiront plus que ça, et là on n’aura plus le choix, on mangera des OGM car manger est indispensable à la vie. Donc je ne suis pas sûr que le choix appartienne à l’agriculteur.
Quand à la privatisation du vivant, sauf votre respect, je ne vois pas comment on peut affirmer que des êtres vivants qui sont là depuis beaucoup plus longtemps que nous nous appartienne. Je dirais plutôt que nous leur appartenons, car nous ne serions pas là sans eux. Sans compter le fait que les graines de départ sont elles-même issues de sélections effectuées par des dizaines de générations de paysans, qui n’ont jamais demandé rétribution pour le travail accompli. C’est purement et simplement du vol.
Je ne comprend pas qu’on puisse s’acharner autant contre une simple technologie. Il y a sûrement eu de nombreux détracteurs à l’imprimerie quand elle est apparue...
Pour moi, le seul problème des ebook reader qu’on nous propose pour l’instant, (problème très important, je l’avoue) c’est le format de fichier utilisé (DRM inside). Si demain il en sort un qui lit les PDF (c’est une simple question de volonté de la part des industriels), alors je l’achète tout de suite.
Pour le reste, cette techno n’a que des avantages : moins de papier utilisé, donc moins d’arbres coupés et moins de produits polluants rejetés, le volume d’une bibliothèque se réduit considérablement (dans une toute petite carte SD de quelques gigas, on peut stocker des centaines de gros livres), on pourrait créer facilement des marque-pages ou annoter des passages, on pourrait faire des recherches puissantes très rapidement dans le texte, stocker des documents à durée de vie temporaires (pour une réunion, etc...) au lieu de les imprimer et de les jeter à la fin de la journée, etc...
Et surtout, pour tous ceux qui disent "oui mais les écrans ça fatigue les yeux" allez lire l’article "papier électronique" sur wikipedia, vous verrez que l’affichage est beaucoup plus proche du papier que de l’écran. Une fois qu’une page est affichée, elle ne nécessite plus d’énergie, à la différence d’un écran qui est constamment rafraichi, donc l’autonomie ne devrait pas être un problème.
Pour conclure, cette technologie n’est certainement pas tout à fait au point, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, ces appareils ont un très fort potentiel. Je pense qu’au fur et à mesure l’offre va se diversifier, les prix baisser, et si le public n’achète toujours pas, les industriels finiront par en proposer un qui lit les pdf. Renseignez vous avant de critiquer bêtement.