Mon bon ami Henri Boitier de Brest va son petit bonhomme de chemin nus pieds depuis plus de 30 ans. Des vigiles casse-pieds, Henri en a connus à la pelle. Les altercations avec les légalistes pieds nikelés auraient foutu le moral dans les chaussettes à plus d’un. Pas à Henri. Vous pouvez lire ses mésaventures sur le net. Cherchez Henri Boitier Brest sur google, le premier article du listing est savoureux. Circé, vos amis d’Orléan ont des ancêtres. Henri-nus-oieds de Brest est probablement le plus beau.
"...petites polémiques qu’il m’est, je dois dire, insupportable de lire.¨
Oh pardon ! Monsieur ne bande pas sur un record du monde et il lui est insupportable de voir que d’autres bandent sur cette insignifiance. Monsieur nous convie à débander avec lui pour mieux réfléchir sur la confusion entretenue entre le possible et le réel. Brave peuple oublie les compétitions en longueur et gagne en hauteur. Malheureusement pour le brave peuple, Bolt est recordman mondial du 100 mètres et non du saut à la perche.
Parce que nous restons en panne, tous phares éteints, à nos carrefours en jachère ? Peut-être.
Ceux qui n’aiment pas passent tout droit. Ceux qui aiment dégustent en silence comme lorsqu’on a un bonbon dans la bouche. On laisse fondre. On communie. Le bonbon a meilleur goût que ce qu’on pourrait en dire. Jean Gédéon n’aura jamais les fans exaltés d’un Johnny. Et c’est tant mieux !
Les poètes qui ont écrit sur la danse se comptent sur les doigts de pied. La danse dépasse les poètes.C’est merveilleux. C’est grandiose ce dépassement. Ça ne porte pas ombrage à la danse. Loin de là. Il ne faut donc pas s’étonner, monsieur Dubois, si un lecteur profane en poésie ne sache pas sur quels mots danser quand vous lui demandez son avis sur la poésie de Jean Gédéon. Il faut peut-être même s’en réjouir.
Jean Gédéon déplace une poignée de sable dans le désert. Cela change le désert. Mais qui s’en rend compte ? Vous ? Moi ? Et pendant ce temps le sirocco brasse les dunes de l’actualité. Nous sommes des bédouins sédentarisés près d’oasis en jachère.
Au plaisir de vous lire à nouveau, monsieur Dubois.