tu nous ramènes à Paimpol, Merci pour cette escale iodée et pour ton commentaire. Tout ça, ça fait rêver les gars du bord de l’eau comme nous. Ça déborde de douceur, de fraternité, d’optimisme. Ça change des houles du quotidien. Avec tes articles, Fergus, tu noua amènes souvent par la main jusqu’au rêve. Nous sommes de vieux gamins et nous avons tant besoin de ce partage tout simple et de cette chaleur. Merci erncore. Je t’envoie la main par-dessus la grande mare.
Vous avez raison Fergus. Jacques Yvart chante Brassens en esperanto. Je n’ai pas entendu. Je trouve cela formidable. Graeme Allwright a fait un microsillon sur lequel il chante Brassens en Anglais, traduction d’Andrew Norton. Jacques Yvart à longtemps vécu aux États-Unis, tout comme Youenn Gwernig. Un ami originaire de Plougastel m’a fait découvrir Gwernig il y a quelques années. Ça, c’est du sacré. Tout comme Yann Fanch Kemener que j’ai eu le bonheur de voir et d’entendre au festival des luthiers et des maîtres-sonneurs de Saint-Chartier en 2002.
Ne vous sentez pas pris en défaut avec la poésie, mon ami. Je ne suis pas un spécialiste de la poésie bretonne. Loin de là. Quand je randonne, j’aime visiter les librairies. J’ai découvert de beaux poètes bretons en saucisonnant dans l’arrière boutique de vieux libraires de Lannion et de Quimper. On ne marche pas que pour se développer les mollets que diable ! Passer à coté de la culture d’un pays en le traversant c’est paser à coté du pays. Merci encore pour l’article Fergus.
Côte d’Opale ? Mais vous avez chez-vous, Zen, un pur de pur, un grand, un seigneur de la chanson : Jacques Yvart. Dans le temps, j’ai souvent pris le large sur les chansons d’Yvart. C’est vieux tout ça ? Peut-être que nous nous sommes devenus vieux. disons moins jeunes, mais ce qui est beau, et c’est le cas de l’oeuvre d’Yvart, ne sera jamais ringard. Zen, si vous voyez le grand Jacques, donnez lui les salutations d’un gaspésien qui a traversé discrètement ses jeunes années en sa compagnie.
Fergus, vous n’auriez écrit cet article que pour Zen et moi que vous n’auriez pas perdu votre temps. Vous avez fait ma journée. Vous me parlez de Michel Tonnerre et j’ai la trompe d’Eustache en érection. Je suis jaloux de vous, mon ami. J’aimerais comme vous pouvoir chanter avec Gilles Servat : « Par chance et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir ». Je suis très jaloux. À quelques encablures, vous pouvez entendre les grandes et les grands de chez-vous. Je pense à Louise Ebrel, à sa fille Annie, à Maripol Graffart (elle est l’océan à elle seule), à Yann Franch Kemener, à Erik Marchand, á Marcel Guilloux. Je pense à Louis Capart, à Claude Besson, au brestois Manu Lanhuel. Je pense au Cabestan, aux musiques sublimes de Jean-Michel Veillon. Je pense à ceux qui sont partis comme Serge Kerval et Glenmor. Je pense aux soeurs Goadec et aux frères Morvan. Je pense aussi à vos poètes trop peu connus ici et peut-être même en France : à Yvon Le Men, Denis Rigal, Denise LeDantec Yvon Roussel. Je suis jaloux,.Mon ami breton, pends la mesure du pays que tu habites, continues de vibrer et de nous faire vibrer.
L’océan ne nous sépare pas complètement. Pour preuve, je te retranscris de mémoire l’amorce d’un petit texte de Gilles Vigneault : « Moi quand j’ai connu la musique j’avais dans les cinq ou six ans Elle était venue avec les gens avait traversé l’Atlantique découvert les Amérique battu les quais battus les ponts mais n’avait pas perdu son nom s’appelait encore gigue, quadrille et cotillon.... »
Fergus, y’a pas d’erreur, nous sommes frère de son
On a parfois des coups de foudre sur échantillon. C’est ce que j’ai ressenti en posant le sac dans le petit port de Paimpol. Cela ne s’explique pas, cela se vit. C’est tout pareil pour les chants de marins. Ça réveille une part de nous. Un festival de chants de marins dans le port de Paimpol, je comprend, ami Fergus, que ça se vit sans tension, sans snobisme, sans dérive. L’endroit et l’exercice donnent dans le sacré.Je n’exagère pas.
Les chants marins réduisent les distances. En fin de semaine, les gaspésiens qui fêtent le 475 ième anniversaire du mouillage de Cartier dans la baie de Gaspé auront l’oreille un peu bretonne grâce à la présence sur place de p’tits gars de la côte d’Armor. Les souillés de cale, un groupe né avec le premier festival de Paimpol, seront à Gaspé en fin de semaine.
La température ? La musique et les âmes voyageuses vont en en faire leur affaire. Et puis qu’importe puisqu’en en Bretagne comme en Gaspésie, le gris ce n’est jamais que du bleu qui se repose