Certes ce
texte n’est pas un exposé de philo sur le doute ou le besoin de croire, il me
rappelle plutôt une synthèse de sociologie anthropologique donnant au passage
des références philosophiques et historiques…
Il commence
par une référence à Kant sur le besoin de croire (classique) et une critique
athée sur le pari de Pascal, il enchaîne succinctement sur la violence
mimétique et sacrificielle de Girard. Fait rapidement allusion (sans le citer)
à Jacques Nonod « Hasard et nécessité ». Un saut dans la sublimation de Freud
avec Mijolla-Mellor, pour recenser les états de grâce des différentes pratiques
qui ont su refouler l’homme primitif. Et puis, il développe en reprenant sur la
violence mimétique endémique primitive (référence de Girard).
C’est de
l’anthropologie qui utilise au passage d’autres supports, on dirait que
l’auteur ne cherche qu’à atteindre un certain public. En même temps, ce n’est
qu’un article et je ne comprends pas forcément tout de tous les articles
épistémologiques, celui-ci m’a l’air pas trop compliqué, même s’il faut
rechercher un peu sur Google pour s’assurer des références…
La
pensée de philosophie religieuse hégélienne est loin d’être aisée et
accessible à tous, un mémoire existe, mais il ne fait pas référence à des
anthropologues. Ce mémoire qui parait être bien fouillé, prend référence à Rudolf OTTO sur le
sacré, en omettant René Girard, la référence universitaire franco-américaine sur ce
sujet.
Voyons, lisez ! Cet article n’aborde pas le besoin de croire
pour l’unique aspect religieux, mais afin de démontrer que le doute est à
l’origine de ce besoin psychique. Peu importe l’objet,
religieux ou pas tout le monde croit et a des convictions qui n’ont pas
forcément été avérées. Les névroses de la crainte de la mort sont tout autant développées
chez les croyants que chez les incroyants, il est d’ailleurs préférable de
renforcer l’instinctde survie par la
crainte de la mort.
Concernant les croyances religieuses : par exemple, vous croyez que c’est essentiellement la peur
de la mort qui amène des civilisations entières à croire. Et pour ma part, je
serai plutôt tenté de dire, que ce sont avant tout les mauvaises conditions
humaines qui sont le déclencheur d’une espérance, quand la vie n’a plus une
très grande valeur ; beaucoup de religions ont émergé du peuple en
servitude. Je viens de vous donner une explication qui est vérifiable, mais je
suis prêt à croire que vous vous en tiendrez à l’unique raison de mort, c’est
votre droit et façon de croire.
Pour ma part, je pense que la mort est un des éléments qui ont
permis aux penseurs religieux ou théologiens de se structurer, mais ce n’est
pas le seul, car il y a la notion du mal, du bien …etc.
La religion c’est une phase sociétale (toujours en cours)
dans l’histoire de l’évolution humaine, c’est notre histoire et pour beaucoup
c’est toujours leur histoire.