« Le bitcoin fera le même parcours. Seule la date nous manque. Elle devrait être proche ! »
Soit dit en passant, on dit ça aussi du dollar et de l’Euro. D’ailleurs les unités monétaires en dollar n’ont plus que 2 ou 3% de leur valeur initiale.
Chaque fois que les cryptos doublent leur taux de change (attention, pas leur « valeur » hein), on nous dit c’est pas sérieux, que « la bulle va éclater ».
Sur le court terme, la spéculation donne aux bougies japonaises un aspect cahotique : Pic, effondrement, stabilisation, pic, effondrement, stabilisation...
Je peux me tromper, mais je ne vois rien que de très classiques « pompes » utilisées par les gros spéculateurs expérimentés pour s’accaparer les unités des autres en surfant sur leurs réflexes émotionnels (euphorie/panique). Un taux de change très volatile, c’est une excellent aubaine pour faire fortune, quand on sait faire.
Mais si on regarde les bougies sur le long terme, on se rend compte qu’en fin de compte le taux de change augmente plutôt régulièrement.
Au passage, vous faites l’impasse sur les avantages techniques considérables de ce genre de monnaie, les raisons qui font que cela pourrait durer, à commencer par une propriété étonnante : l’impossibilité pour chaque unité de se trouver dans deux poches au même moment. Dit comme ça c’est hallucinant, mais renseignez-vous.
Ce qui est amusant, c’est que la plupart des gens ne réalisent pas que les monnaies classiques ne fonctionnent pas du tout comme ils pensent, et que les cryptos fonctionnent à peut près comment ils pensent que les monnaies classiques fonctionnent. Les cryptos ce n’est pas de la dette, et ce que vous avez dans votre portefeuille est vraiment dans votre portefeuille. Si vous voulez tout utiliser d’un coup, aucun problème.
Je tiens à vous rappeler également le caractère relatif d’un taux de change. Alors, que se passe-t’il exactement ?
Certes historiquement l’emploi a diminué au même moment que la croissance, mais la productivité a également augmenté (voir explosé) en même temps.
Corrélation n’étant pas causalité, quid de la relation « plus de croissance égal plus d’emplois » (qu’on essaie de nous vendre à toutes forces), surtout dans le contexte d’automatisation actuel ?
Ce sont les mêmes qui organisent les COP et qui en même temps promettent le retour de la croissance. Il paraît qu’elle sera verte cette fois.
En ce qui me concerne, surfer sur ces dernières vaguelettes ne sert qu’à retarder un changement de paradigme.
« Vous prenez vraiment les gamins pour des cons ? »
Des cons non, mais cette valeur est transversale à l’intelligence et au savoir-faire.
Par exemple on peut être un excellent technicien et commencer une conversation en tentant de faire passer son interlocuteur pour anachronique.
Malheureusement dans les années 2000 il n’y avait pas de tablettes tactiles, donc pour le coup l’anachronique ce n’est pas moi.
Vous savez comment tout devrait se passer dans le meilleur des mondes, mais visiblement vous ne vous êtes pas confronté au public concerné par tranches de 50 ou 100 minutes 6 fois par jour.
Vous sauriez qu’il faut avant tout garder le contrôle sur la classe, donc dans les faits il est impossible de gérer le moindre problème technique, c’est pourquoi lorsqu’on travaille avec ces gadgets il faut toujours avoir une solution de dégagement comme un bon vieux cours papier.
En revanche j’ai mis à l’épreuve du feu la théorie largement galvaudée selon laquelle les « digital natives » seraient « bons en informatique ».
Ils n’ont pas peur de l’objet certes, mais la plupart sont complètement paumés dès qu’il s’agit de sortir un tant soit peu des sentiers battus.
En cela ils ne sont pas très différents des adultes. Si le widget d’activation du wifi est toujours à la même place tout va bien, mais si il a été supprimé par un camarade un peu facétieux et qu’il faut soit le replacer sur l’écran d’accueil soit aller dans les préférences pour effectuer la dite manœuvre, vous perdez 80% des candidats au diplôme de geek.
Heureusement il y en a toujours deux ou trois dans une classe de 26 qui savent comment faire, c’est pour ça que je leur demande de faire « appel à un ami ».
Pour votre gouverne des Kévin de 12 ans il y en a encore, quelques uns ont survécu à l’épuisement de la vague des prénoms anglo-saxons d’il y a 25 ans.
Deux sur douze classes, moyenne modeste, travail régulier