Cet article défendant un archaïsme typiquement franchouillard est proprement ahurissant au vu de l’Europe actuelle. Le fonctionnaire était à l’époque de la révolution un représentant de l’état appliquant localement les décisions prises au plus haut niveau, d’ou un besoin d’indépendance, d’inamovibilité qui n’est certainement plus nécessaire aujourd’hui. Le fonctionnaire actuel doit appliquer des textes quelque soit ses états d’âme et s’il ne le fait pas est éventuellement mal note, mais très rarement sanctionne.
Le privilège exorbitant d’emploi à vie est bien sur rassurant pour n’importe quel parent et justifie des stratégies aberrantes (concours de facteur monopolise par des titulaires de licence). Résultat : un troupeau d’aigris (travail sans intérêt) prenant en otages les citoyens travailleurs sous prétexte de défense du service public (! !) dès qu’un de leurs intérêts est en jeu.
En angleterre, les fonctionnaires sont des « civil servants », qui peut se traduire par « serviteurs civils », ils sont charges bien sur d’appliquer les textes mais en se mettant à la portée des citoyens, ils sont réellement évalués et sont réaffectes en fonction des besoins reels des citoyens. Le recrutement se fait sur la base de diplômes et d’entretiens sur la motivation à servir son prochain. Bien sur, ce n’est pas un emploi à vie ; souvent, un salarie arrive en fin de carrière peut devenir « civil servant » ayant l’avantage de l’expérience pour mieux faire appliquer les règles tout en ayant l’indulgence de celui qui a vécu.
Ce qui frappe le plus les européens venant s’installer en france, en dehors de la complexité de la paperasse, c’est l’attitude systématiquement négative de la plupart des fonctionnaires : « ce n’est pas possible, ce n’est pas complet... » avant de s’amadouer un peu si le demandeur ne perd pas son flegme.
Il y a vraiment un travail de fond à faire pour redonner utilité et respect de la fonction publique vis a vis des citoyens ; et la stupidité du principe du concours n’est que la partie visible de l’iceberg.
En réponse à votre mal être de l’enseignant, je ne nie aucunement les problèmes inhérents à toute organisation et dans votre cas amplifies par une administration mamouthesque, mais s’il y a scandale, c’est pour les profs auxilliaires qui ont un statut précaire dont ne voudrait aucun salarié du privé. Pour les titulaires, avant de priver nos enfants de cours en faisant grève au moindre prétexte, vous avez des syndicats tout puissants qui devraient pouvoir régler ces dysfonctionnements dont vous parlez.
Je repose sérieusement la question du droit de grève pour les fonctionnaires ayant la garantie de l’emploi et exerçant une fonction indispensable au bon fonctionnement de la communauté.
« Les fonctionnaire ne font rien d’autre qu’utiliser la responsabilité qui est la leur. En effet, à l’occasion des grêves, le fait que celle ci perturbe tellement la vie du pays prouve que leur mission merite d’être valorisé. Parceque s’ils n’étaient pas là ça pourraient pas marcher. »
Commentaire ahurissant ! les fonctionnaires payés par les citoyens sont à leur service : « service public » ne veut pas dire « se servir du public » Si certains fonctionnaires (cheminots, enseignement) ont un pouvoir exorbitant qui devrait être encadré, l’argument que la grève prouve l’existence des fonctionnaires est proprement renversant. Que les fonctionnaires des impôts, de l’insee ou autre administratif de l’éducation nationale se mettent en grève n’aura qu’un impact limité sur le service public.
La première responsabilité des fonctionnaires est de servir efficacement les citoyens qui les font vivre, et à l’instar des militaires et des fonctionnaires d’autres pays européens, il faut se poser la question de l’interdiction du droit de grève pour les fonctionnaires vu les abus de la situation actuelle.
D’autant plus gaullien que nous n’avons pas eu comme le co récipiendaire Peter Grünberg l’outrecuidance de breveter l’invention pour ne pas pervertir la recherche avec de l’argent sale !!
Je voudrais juste citer mon fils, avec une mère anglaise et un père français, donc parlant les 2 langues depuis sa naissance :
« le fait d’avoir une opinion différente du même fait*, la version anglaise et la version française - toutes les 2 respectables - m’a oblige très tôt a me construire ma propre opinion, d’où le développement de capacités d’analyse et de synthèse qui m’ont certainement servi en sciences »
(extrait de son courrier de candidature d’école d’application suite à Polytechnique)
J’ajoute que ayant opté pour l’allemand en LV1 en 6ieme et bien qu’ayant des facilités pour le vocabulaire, il était incapable de s’exprimer dans les magasins lors d’un voyage en Allemagne 3 ans après. Le problème est bien plutôt la faillite du système scolaire français incapable d’enseigner correctement les langues surtout à l’oral. Apprendre l’anglais 4 h par semaine pendant 7 ans et être incapable de s’exprimer correctement est une faillite inexcusable et dans n’importe quelle entreprise vaudrait la mise à la porte immediate du responsable.
*ex : le verre a moitie rempli est vu à moitie vide par le français et a moitie plein par l’anglais.