A l’exemple de ce qui se passe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les appels pour réclamer plus de liberté et de démocratie se multiplient en république populaire de Chine, via les réseaux sociaux. La similitude des situations sociales est grande, en particulier la présence d’une jeunesse diplômée cantonnée au chômage pour seule perspective. Pour le moment, aucune manifestation importante n’a eu lieu, en raison d’un déploiement policier important.
Le vent de contestation qui agite les pays d’Afrique du nord et du Moyen-Orient souffle vers l’Orient. Signe d’inquiétude et de nervosité des autorités, le mot « jasmin » ainsi que ceux faisant référence aux révolutions en cours au Moyen-Orient et au Maghreb sont censurés sur les blogs et les forums. La diffusion de chaînes de télévision étrangères comme la BBC ou CNN est brouillée. Et à titre préventif, plusieurs activistes ont été arrêtés par la police, et interdiction a été faite aux étudiants de sortir hors de leurs campus universitaires. Le gouvernement a également renforcé son effectif policier dans les grandes villes.
La puissance de feu d’un demi-milliard d’internautes
Mais pour le moment rien de plus. C’est en effet sur la toile - il y a plus d’un demi-milliard d’internautes dans le pays -, en particulier via Twitter, que l’agitation se manifeste. Un appel à manifester chaque dimanche à 14 heures dans les treize principales villes du pays - Pékin, Shangaï, Canton... - a été lancé avec comme mots d’ordre : « nous voulons manger », « nous voulons travailler », « nous voulons un logement », « nous voulons la justice », ainsi que des appels à la démocratie et à la liberté... Le blogger qui anime chinageeks était présent dimanche à Pékin sur le lieu de rendez-vous, devant le restaurant MacDonald’s d’une des rues les plus commerçantes de la ville, Wangfujing. Il a constaté, outre une présence importante de policiers, un grand nombre de... journalistes, et aucun acte de violence n’a eu lieu.
Le nombre de diplômés a été multiplié par sept depuis 1999
Pourtant, tous les ingrédients qui ont conduit aux « révolutions de jasmin » ces dernières semaines sur les rives de la Méditerranée sont présents en Chine : mécontentement social alimenté par une inflation croissante, une corruption endémique, des inégalités qui ne cessent de se creuser, des salaires trop faibles et des logements trop chers. Dans une opinion publiée par le Project Syndicate, et intitulée « Pourquoi l’Egypte devrait inquiéter la Chine », l’économiste Barry Eichengreen, professeur à l’université de Californie, à Berkeley, souligne en particulier le rôle joué par les jeunes diplômés au chômage dans les manifestations en Egypte qui, comme la Chine, connaît une forte croissance économique : « depuis 1999, époque à laquelle le gouvernement chinois a commencé à oeuvrer pour améliorer la formation universitaire, le nombre de diplômés a été multiplié par sept, mais le nombre d’emplois hautement qualifiés et fortement rémunérateurs n’a pas suivi au même rythme », indique Barry Eichegreen. Une situation qui multiplie le nombre de laissés pour compte alors que la richesse créée est inégalement répartie.
Des conflits sociaux de plus en plus nombreux
Partout dans le pays, on entend parler de jeunes diplômés désespérés, dans l’impossibilité de se trouver des emplois productifs. Les journaux et les blogs parlent de la « tribu des fourmis » des jeunes diplômés vivant dans les caves exiguës des grandes villes du pays à la recherche d’un travail« , explique l’économiste. Si donc le potentiel de révolte est bien présent, il ne s’est pas encore traduit dans la réalité, si ce n’est de façon sporadique et dispersée, car le nombre de conflits sociaux est en forte hausse en Chine.
Surtout, le parti communiste au pouvoir tient à ce qu’aucun désordre ne vienne entacher ce moment fort qu’est la tenue de l’Assemblée populaire nationale. Elle se tiendra au début du mois de mars, le 4 mars, un moment fort de la mise en scène du pouvoir en Chine. Le week-end dernir, le président Hu Jintao a exprimé le vœu que les travaux soient placés sous le signe d’une »société harmonieuse, stable et pleine de vitalité". Des mots qui sonnent étrangement au regard d’une situation potentiellement plus explosive qu’il y a presque vingt-trois ans, lors des manifestations de la place Tien’anmen.
Pour ma part j’appelle cela du TERRORISME institutionnalisé mise en scène médiatiquement !!!
Définitions du mot terrorisme :
- Emploi systématique de mesures d’exception, de la violence pour atteindre un but politique (prise, conservation, exercice du pouvoir…).
- Ensemble des actes de violence (attentats individuels ou collectifs, destructions…) qu’une organisation politique exécute pour impressionner la population et créer un climat d’insécurité.
« Les formes diplomatiques ont été respectées. Hillary Clinton a fait savoir que les Etats-Unis ont bien essayé de capturer Ben Laden vivant mais que ce n’était pas possible, chose confirmée plus tard par le conseiller anti-terroriste d’Obama, arguant que les membres du commando ne pouvaient risquer leur vie face à une riposte de l’ennemi public number one. »
Got him … On l’a eu ! … Le quotidien populaire et conservateur NEW YORK POST ne cachait pas sa joie dès hier après l’annonce de la mort d’Oussama Ben Laden ... Les Etats-Unis ont eu ce salop pouvait-on lire notamment en première page du journal ... Le ton est donc donné ... L’éditorial que vous pourrez consulter ce matin sur le site du COURRIER INTERNATIONAL qui consacre un dossier spécial à l’évènement ... l’éditorial donc commence par ces mots … « Ce fils de … et je vous laisse imaginer la suite est enfin mort ... Faites sonner les cloches ... Dieu bénisse l’Amérique ...
Alors plus élégant … son confrère du NEW YORK TIMES titre lui ce matin « Bin Laden’s bloody end » … que l’on pourrait traduire de manière littérale par « la fin sanglante de Ben Laden » mais aussi ... par »une sacrée fin … ou un super happening« en quelque sorte comme s’il s’agissait là du dernier épisode d’un long feuilleton …
Le site de la chaîne américaine ABC NEWS vous propose d’ailleurs ce matin de revivre comme si vous étiez l’opération ... avec une vidéo mêlant à la fois des images a priori filmées par les forces spéciales américaines équipées de lunettes de vision nocturne ... et puis une animation simulant la cachette où s’était retranché le terroriste ... Une opération à laquelle ont assisté eux en direct cette fois-ci tous les officiels de la Maison Blanche ... comme en témoigne cette photo à la une de la plupart des quotidiens américains ... On y voit le président Barak Obama ... mais aussi le vice-président Joe Biden ... la secrétaire d’Etat Hillary Clinton ... et plusieurs membres de l’équipe de la sécurité intérieure assistant sous leurs yeux à l’opération ... Une image saisissante ... qu’on imagine presque directement sortie des locaux de la CTU de Jack Bauer et où chacun vit en direct derrière la scène derrière un écran de contrôle ... Et il suffit notamment de s’attarder sur le visage d’Hillary Clinton avec la paume de sa main recouvrant sa bouche pour imaginer ce qu’a du être l’exécution ... il n’y a pas d’autres mots du chef de la nébuleuse Al Qaïda ... Pour preuve d’ailleurs les mots lancés par l’un des membres du commando aux dignitaires de Washington ... un message codé ... Geronimo E K I A ... Geronimo ... Enemy killed in action.
Alors depuis presque dix ans maintenant les services secrets américains traquaient l’ombre insaisissable de Ben Laden au Pakistan et en Afghanistan … et à chaque fois où ils croyaient enfin pouvoir l’attraper il leur filait entre les doigts … Jusqu’au mois d’août dernier donc où après des années d’impasses et de fausses pistes … et bien la bonne nouvelle est finalement tombée commente pour sa part THE NEW YORK TIMES … Le principal émissaire de Ben Laden était localisé dans un complexe résidentiel à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise … Et devant l’important dispositif de sécurité de la propriété et bien les services américains ont vite deviné qu’elle n’avait pas été conçue pour abriter un simple émissaire ... On était bien loin d’ailleurs du confort spartiate des grottes montagneuses où le chef d’Al Qaïda était censé se terrer précise toujours le quotidien new yorkais ... Il s’agissait au contraire d’une superbe villa aux abords du centre-ville … protégée par une enceinte de béton de plus de cinq mètres de haut et surmontée de barbelés ... La propriété estimée nous dit-on à un million de dollars n’avait ni téléphone ni connexion internet … Et ses habitants étaient tellement soucieux de leur sécurité qu’ils préféraient brûler leurs détritus ... plutôt que de les laisser à l’extérieur comme leurs voisins … Alors il faudra encore des mois de recherches intensives avant que les espions américains ne soient convaincus que c’est bien Ben Laden et sa famille qui se cachent à l’intérieur ... et que le Président Obama ne décide donc de lancer l’opération commando ... Alors peu de détails sont disponibles sur le raid lui-même … On sait juste que des fusillades ont éclaté peu après l’assaut et que Ben Laden aurait essayé de résister aux commandos ... Mais quand les coups de feu ont cessé ... Ben Laden et trois autres hommes étaient étendus par terre ... morts.
D’où de nombreux commentaires dans la presse ce matin sur les mots lancés par le président Obama ... « Justice a été rendue » … De quoi rappeler à l’éditorialiste du quotidien libanais L’ORIENT LE JOUR le mot de la fin dans le film « Witness for the Prosecution » … »Témoin à charge« signé Billy Wilder … Miss Plimsoll après avoir examiné le cadavre de Leonard s’écrit ... »son épouse l’a tué« … »she killed him« … Et l’avocat aussitôt de rectifier … Non ... »elle l’a exécuté" … Or c’est bien d’une exécution qu’il s’est agi dimanche dernier … sans autre forme de procès écrit l’éditorialiste … Alors l’opération américaine a été saluée comme une victoire contre le terrorisme … presque une entreprise de salubrité publique …. Cela fait partie du jeu des nations poursuit l’article … Le chef d’Al-Qaïda s’est trop longtemps posé en figure de proue de l’islamisme militant … pour que sa disparition ne soit pas applaudie par ceux-là mêmes dont il avait fait ses principaux ennemis … Il reste que passés les premiers instants d’exaltation pour les uns ou d’abattement pour les autres ... c’est un trophée de guerre passablement dévalorisé que brandit aujourd’hui Washington ... Il est loin le temps où un chef flamboyant ... kalachnikov sur les genoux applaudissait devant les caméras de la télévision à l’effondrement des tours jumelles de Manhattan et au carnage qui s’ensuivit ... Dix ans plus tard … l’image du chef charismatique avait finit par s’estomper … Récemment un certain « printemps arabe » notamment avait porté le coup de grâce au triste héros des premières années du siècle.
Un mythe mort est bien plus rentable en “martyr” qu’en inspirateur vivant renchérit pour sa part le quotidien algérien LIBERTE ... Et son confrère d’EL WATAN de conclure ... Après le désastre des Tween Towers … l’Amérique vient d’assouvir sa revanche ... mais elle ouvre grand la voie à d’autres aventures terroristes … peut-être moins spectaculaires que celle du 11septembre mais tout aussi sanglantes … Le mot … le même que celui prononcé aux Etats-Unis a sans doute résonné hier dans la bouche de tous ceux qui ont appris le décès de leur chef spirituel ... mot ... un seul mot ... Revanche.
Désolé mais ce commentaire, issu d’une fausse manipulation de ma part, est hors de propos... Toutes mes excuses à l’auteur de cet article pour la pollution occasionnée par mégarde ici.