D’après vous qui a écrit ceci ? ( j’ai enlevé quelques passages autrement la réponse aurait été simple ) et y adhérez vous ? : en tout cas moi je suis 100 % d’accord
’Sortir de l’Euro
Pour une Europe de la coopération
Entre des nations et des peuples souverains
Le peuple français a toujours éprouvé de la méfiance à l’égard de l’Europe,
depuis le début de son histoire. Avec le traité de Maastricht en 1992,
puis le projet de Constitution européenne en 2005 qu’il a
majoritairement rejeté (54,87 %), la méfiance s’est transformée en
défiance.
L’Euro, quel bilan ?
Leur expérience parle d’elle-même : l’Europe et sa monnaie, l’Euro,
devaient nous permettre d’affronter la mondialisation, de tirer notre
épingle du jeu. C’est le contraire qui se produit. « La concurrence
libre et non faussée » a ouvert le champ aux délocalisations à
l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe, favorisé le dumping social, laminé notre potentiel industriel et ses emplois (‑ 800 000 en 18 mois).
L’Europe et l’Euro devaient nous mettre à l’abri des crises. Elles ont participé
à la « tambouille » de l’oligarchie financière et des grandes banques,
qui ont transformé la planète en monopoly géant et débouché sur la
gabegie par les Etats de milliards de dollars et d’Euros pour renflouer
les établissements financiers incendiaires. Aujourd’hui les peuples
paient la facture. La commission de Bruxelles et la Banque centrale
européenne y veillent, tandis que les agences de notation distribuent
les bons et les mauvais points.
L’Europe et l’Euro
devaient nous garantir des prix stables à la consommation. Chacun le
constate : ils ont flambé. Votre baguette de pain que vous payiez 0,95 F
en 1975 vous coûtait 4,95 F en 2003 et aujourd’hui 5,71 F (0,87 €) A
présent, la défiance s’est transformée en rejet. Un sondage paru en
cette fin d’année 2010 a montré que 35 % des français voulaient sortir de l’Euro,
tandis qu’ils sont 51,5 % des allemands à exprimer le même souhait.
Bien sûr, quiconque se risquerait à leur emboîter le pas serait traité
de « populiste ». J’en prends le risque.
Au regard du bilan de cette construction européenne, il est illusoire
de laisser penser qu’elle constituerait aujourd’hui une donnée
institutionnelle incontournable, qu’il faudrait faire avec et donc au
mieux l’amender à la marge. Cela reviendrait à considérer que le
capitalisme est donc la fin de l’histoire, alors que la mobilisation des
peuples contre lui, sous diverses formes, se manifeste et s’amplifie.
Un viol de la souveraineté des peuples
Si nous adoptons, un tant soit peu, cette position, nous nous
condamnons à l’impuissance ; nous acceptons la domination du marché sur
la société ; nous renonçons à la défense de l’intérêt général ; nous
consacrons la démission du « politique » et enterrons la souveraineté
populaire, son expression et son respect.
Dans un discours resté célèbre prononcé à l’Assemblée nationale, Philippe Seguin déclarait : « l’Europe
qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre
la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus
de la Révolution : 1992 (NDLR : le traité de Maastricht) est
littéralement l’anti 1789 ».
Revenons, en effet, aux « fondamentaux ». Qu’est-ce qui préside, depuis le début, à cette construction européenne ?
En 1947, le plan Marshall, officiellement appelé « programme de
rétablissement européen » a donné le la, en mettant fin à l’expérience
inédite du Conseil national de la Résistance (CNR) autour, en particulier, des communistes et des gaullistes.
Elle commence institutionnellement en 1951 avec le traité de la
communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Il a jeté les
bases de l’architecture communautaire actuelle avec la création d’une
« haute autorité », d’une assemblée parlementaire, d’un conseil des
ministres, d’une cour de justice et d’un comité consultatif.
Dans l’esprit de ses promoteurs, la CECA n’était qu’une première
étape sur la voie qui conduirait à une « fédération européenne ».
En 1950, Robert Schumann, comme en prélude au traité, déclarait : « l’Europe
ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble. Elle se
fera par des réalisations concrètes, créant une solidarité de fait ».
Suivront les traités de la communauté économique européenne (CEE) et
de la communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom), le traité
de Rome signé en 1957 et entré en vigueur en 1958.
Un cadre pour imposer la mondialisation capitaliste
L’accélération vers l’intégration européenne interviendra à partir
de l’acte unique européen en 1986 avec la mise en place du grand marché
européen et du traité de Maastricht en 1992 fondant la monnaie unique
et les critères d’austérité qui l’accompagnent pour chaque pays.
Il ne peut échapper à personne que cette accélération a correspondu à
l’effondrement des pays de l’Est et à la consécration du capitalisme
qui se considère alors comme désormais triomphant, débarrassé de tout
adversaire, poussant donc sa mondialisation, foulant du pied tout ce qui
peut lui faire obstacle.
Dans le Manifeste du Particommuniste,
Marx et Engels écrivaient déjà (nous sommes en 1848) : « poussée par le
besoin de débouchés de plus en plus larges pour ses produits, la
bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout,
mettre tout en exploitation, établir partout des relations ». La
construction européenne est l’un des maillons de la mondialisation
capitaliste. Elle implique que les lois de la jungle du marché
s’imposent à tous, que tous les États et les peuples y soient arrimés,
sans possibilité de retour en arrière en mettant les centres de décision
hors de leur portée. A cette fin, il faut briser un obstacle : les
cadres nationaux.
La marche européenne, depuis 1950, tend vers cet objectif et tout va
plus vite depuis Maastricht avec Amsterdam, Nice puis Lisbonne. Et la
prochaine étape consistera à imposer, malgré tout, le contenu de la
Constitution européenne repoussé par le suffrage universel.
A l’image de cette structuration institutionnelle sonnant le glas des
nations, le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN
procède de la même démarche, en rupture avec ce qui avait incité le
Général de Gaulle, en 1966, à quitter l’organisation militaire
américaine. Celui-ci déclarait alors : « La France se propose de
recouvrer sur son territoire, l’entier exercice de sa souveraineté… et
de ne plus mettre de force à disposition de l’OTAN ».
De fait, si, en France, des conquêtes sociales et démocratiques
imposées au capital ont été possibles, c’est au prix d’un combat de
classe acharné, qui s’est développé à l’échelle nationale.
Et il en est un qui résumait fort bien ce que représentait la
nouvelle étape d’intégration que se fixait la Constitution européenne.
C’est Daniel Cohn Bendit, qui déclarait, le 15 mai 2005, au Grand Jury
RTL – Le Monde – LCI : « l’idée française de la République, de cette
République que j’appellerai gaullo-communiste, n’est pas compatible avec le compromis européen ». Voilà qui a le mérite d’être clair.
Cette Europe du grand capital n’est pas amendable
Regardez donc ce que sont les institutions européennes : une
commission européenne qui dispose à la fois de l’exécutif et de
l’initiative parlementaire, qui ne détient pourtant aucun mandat
populaire, qui voudrait même aujourd’hui décider des budgets nationaux,
un Parlement croupion dépossédé de tout vrai pouvoir législatif, une
banque centrale européenne qui n’a de compte à rendre à personne, des
décisions de plus en plus nombreuses à la majorité qualifiée, des
critères d’austérité imposés à tous, des entreprises et services publics
contraints à la privatisation.
Bref, pas-à-pas et maintenant au pas de course, il tend à ne plus
rien rester des souverainetés nationales. Laisser croire que les
institutions peuvent être mises au service de projets autres que ceux
que le marché entend imposer relève de l’illusion. C’est ce que tente de
nous faire croire la social-démocratie. Il faut bien constater que là
où ses représentants gouvernent, ils mettent la main à la pâte dans la
voie du renoncement et de l’austérité imposée à leur propre peuple.
L’initiative du Parti de la gauche
européenne (PGE) que préside Pierre Laurent, secrétaire national du
PCF, depuis le congrès du 5 décembre, relève de la même illusion. Penser
que dans cette Europe-là, la BCE puisse apporter sa contribution à un
développement social européen est une plaisanterie. La dérive du PCF sur
la question européenne a débuté en 1990 et s’est accélérée avec Robert
Hue et la liste « Bouge l’Europe ».
Au fil des années, le PCF a abandonné son combat pour une Europe des
peuples, des nations et de la coopération et se fond désormais dans le
cadre existant. La création du PGE en est l’expression et ne peut être
porteuse que de choix sociaux-démocrates soumis aux orientations du
grand capital.
Notons que le PCF a adhéré au PGE avec moins de 40 % du vote de ses adhérents.
Sortir de l’Euro pour reprendre la main
S’il s’agit de se fixer un objectif urgent de lutte, la sortie de l’Euro en constitue un d’envergure, qui détricoterait cette Europe des marchés qui nous est imposée depuis le traité de Maastricht.
Contrairement à ce qui nous est asséné, sortir de l’Euro ne conduirait pas à la catastrophe. Je rappelle que la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark n’ont pas adopté l’Euro.
Or, leur indépendance leur a permis de jouer sur la valeur de leur
monnaie pour relancer la croissance. La Suède a eu une croissance de 4 %
en 2010 et le Danemark de 2,2 %. Et la Grande Bretagne, sans la
dépréciation de la Livre rendue impossible si elle avait appartenu à la
zone Euro, aurait subi une crise beaucoup plus sévère que sur le
continent.
Pour une monnaie commune de la coopération
L’Euro est un instrument de
domination pour soumettre les peuples aux lois du marché, à la dictature
de la grande finance. Ce retour aux monnaies nationales, qui
permettrait de reconsidérer les parités de chacune en fonction des
situations afin de s’assurer relance et croissance, n’implique pas de
renoncer à une monnaie non pas unique, mais commune. Il s’agirait d’une
unité de compte de réserve formée de fractions de monnaies nationales,
comme avant 1999.
Cela aiderait les entreprises du continent dans l’accès aux marchés.
Nous pourrions bâtir des projets communs sur la base d’intérêts
mutuellement avantageux, comme ce fut le cas hier d’Airbus et d’Ariane.
Sur les bases d’une telle initiative, nous renouerions avec ce qui a toujours fondé nos rapports à l’Europe et au monde : nations souveraines, coopérations, solidarité internationale. ’
Borlo interviewé sur le pourquoi il avait signé les permis à dit qu’il n’avait pas été assez vigilent ! Autrement dit un ministre en exercice ( entouré de dizaines de conseillers ) n’est pas assez vigilent ... On se fout de nous ( et ce monsieur va se présenter à la présidentielle ) . Je pense plutôt qu’ils ne s’attendaient pas à une telle levée de bouclier et pensaient faire passer leur truc en douce ...
’ Enfin, la politique allemande pose un problème de soutenabilité
européenne. Car l’amélioration de la compétitivité allemande ne s’est
pas faite par rapport aux pays émergents : le déficit commercial
bilatéral de l’Allemagne par rapport à la Chine continue à se creuser, à
-30 milliards d’euros. Les différentiels de coûts sont trop importants
(rapport salarial de l’ordre de 1 à 20, productivité globale des
facteurs supérieure de 60% en Chine) et ce n’est pas 3% de TVA sociale
qui peuvent inverser la tendance. L’amélioration de la compétitivité
allemande a été gagée sur les pays à structures de coûts similaires,
singulièrement la France : plus de 50% de la restauration de la balance
commerciale s’explique par la dégradation bilatérale de la balance
commerciale française. Plutôt que d’aller capter une part du grand
gâteau de la croissance mondiale aujourd’hui entre les mains de l’Asie,
l’Allemagne vient récupérer les miettes de la croissance européenne à la
table de ses voisins.’
Trés juste ... le différentiel entre l’Allemagne et les autres nations Européenne ne cesse de se creuser depuis l’introduction de l’EURO ... , l’euro fort condition de l’abandon du mark. Donc il faut vite sortir de l’Euro pendant qu’il en est encore temps ou bien dans 10 ans la France ne sera plus qu’un pays pour touristes Chinois ..