Toujours la même vision simpliste, et cette prétendue jalousie des universitaires. J’ai fait une classe prépa (Math Sup - Math Spé), intégré une grande école (Normale Sup), et pourtant j’estime que le système actuel n’est pas viable, et doit être réformé. Le déséquilibre de moyens entre les CPGE et l’université (où j’enseigne) est proprement sandaleux.
« En prepa, seul le talent et le travail compte. Le reste n’existe pas. » Tout à fait d’accord avec vous, sauf peut-être pour les prépas littéraire où le background personnel (culture générale, culturelle notamment) est important ... Le pb c’est que les lycéens de milieu défavorisés n’osent pas s’inscrire en prépa ...
Vous parlez de votre expérience personnelle dans votre lycée en Meuse où pas mal de gens VENAIENT de classes sociales pas vraiemnt favorisées. L’imparfait est important : en quelle année ? La situation s’est fortement dégradée ces dernières années pour le brassage social. En ce qui me concerne, j’ai fait prépa entre 1986 et 88 dans un grand lycée lyonnais où cette mixité sociale était réelle. Le problème, c’est qu’en 20 ans les choses ont bien changées.
Concernant les étudiants de l’X qui font de la recherche, je serais curieux de savoir combien en font vraiment leur métier et accepte un salaire de 1800 euros comme jeune chargé de recherche dans un organisme public !!!
Le centre dont vous parlez n’existe plus, en considérant qu’il ait vraiment existé un jour. Bayrou doit créer un mouvement politique INDEPENDANT, social-démocrate, puisque c’est la couleur politique de la majorité de ses adhérents et apte à proposer une alternative à la politique de Sarkozy.
Sa seule chance de réussir est d’occuper rapidement l’espace laissé vacant par le PS moribond.
On peut discuter le fait que « François Bayrou est un excellent orateur ». Il est souvent professoral à l’excès (pédagogie plutôt que démagogie) et abuse des « quand bien même » et des imparfaits du subjonctif. Il faut admettre qu’ il emploie un français délicieux, tout à fait adapté à son électorat d’intellos urbains. Si le MoDem veut être entendu par d’autres publics, Bayrou va devoir réfléchir à une communications disons ... plus directe.