Bergame

La critique "solalienne" ? Qu’est-ce donc que cela ?! Vous voulez dire "la critique sokalienne", peut-être ? Je serais intéressé de savoir quelles analyses le pauvre Solal a pu produire en épistémologie ?

Bonjour maharadh, ces témoignages sont très intéressants et instructifs. Est-ce que je peux vous demander des références où les retrouver ?

Bien entendu qu’Obama va décevoir. A peine élu, il faut lire le nombre de commentaires et d’articles qui prétendent prendre le parti de la raison voire de la maturité politique (!) et mettre en garde les pauvres hères si prompts à l’adoration. Et ils ont raison, qui plus est ! Le cynique a toujours raison de dire que les espoirs seront déçus, le cynique a toujours raison de dire que le pire est pour demain, vient toujours un moment où, de toutes façons, il a raison. S’il y a une chose qui est certaine, c’est qu’on va tous crever.
Bien entendu donc qu’Obama décevra les espoirs placés en lui, ces espoirs sont tellement divers. Mais à mon sens, ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est que des millions de gens y croient de par le monde. On nous répète tellement depuis 25-30 ans qu’il ne faut avoir aucun espoir, que l’espoir est toujours déçu, qu’il est même dangereux selon trop fameuse rhétorique de l’effet pervers, qu’il est la matrice naïve d’où sortent les furies totalitaires et destructrices, que c’en devient presque étonnant, mais rassurant, de voir que, pourtant, malgré tout, l’espoir est toujours là et qu’il lui suffit d’une étincelle pour s’embraser de nouveau. Ce n’est pas tellement que là où il y a de la vie, il y a de l’espoir, c’est que là où il y a de l’espoir, il y a de la vie. Ce que signifie l’"obamania", c’est que nous ne sommes pas encore tous morts.

Non, elle ne le pourra pas. Les bases sur lesquelles les sociétés occidentales reposent aujourd’hui sont viciées. Il me semble qu’on ne prend pas bien conscience de ce que signifie la crise actuelle, sa signification culturelle. On essaie, comme toujours, parce qu’on ne sait pas (plus) faire autrement, d’y pallier par des remèdes financiers/économiques, mais c’est une crise de civilisation. On a tenté de nous faire accroire que l’inégalité était une bonne chose, une chose normale, et même une chose nécessaire. C’est une erreur : Aucun entité politique n’a jamais perduré sur l’inégalité. La tâche d’une élite, c’est d’assurer le leadership et le bien-être de son peuple ; si elle en est incapable, cette élite disparait.

Une question en passant : Qui décide de ce que ce soit mon problème ou non ? Si moi je pense par exemple que c’est mon problème, de quel droit et au nom de quoi oseriez-vous m’opposer que ce ne l’est pas ?
Moi, ce qui m’ennuie le plus, c’est combien les soi-disant "libéraux" (que, dans le monde anglo-saxon, on appelle "conservateurs", ce qui est souvent bien plus approprié) dévoient la notion de liberté.
Il est de la liberté de chacun, et même peut-être de sa responsabilité en tant qu’homme, de s’intéresser au monde dans lequel il vit. Et il est tout de même extraordinaire de voir des apologistes auto-proclamés de la liberté leur répondre : "Circule, y a rien à voir !" 
Sans même évoquer ce que cette position a d’implicitement méprisant pour autrui.

Et en plus, ça ose faire référence à Aristote...