J’ai publié « Quiproquo sur Dieu » aux éditions Editas (mai 2009). Il s’agit d’un essai historique dans lequel je démontre que le « Dieu » d’Abraham n’avait probablement pas grand chose de divin...
Merci de poursuivre le dialogue. Je vais prendre connaissance de la thèse d’Émile Mourey plus en détails, mais à mon avis, nous sommes sur la même piste...
La correction des âges par le facteur 6/10 ne s’applique qu’aux Patriarches. Il convient d’interpréter les durées de vie d’Adam et de Noé en cycles lunaires. Ainsi, plutôt que d’avoir vécu 930 ans, on trouve qu’ils ont vécu 12,4 fois moins longtemps, soit environ 75 ans.
Comme le souligne Mircea Eliade dans Histoire des croyances et des idées religieuses, la véritable religion pratiquée par les Patriarches relève davantage d’un concept primitif, celui du dieu de l’ancêtre immédiat, qui est particulièrement bien adapté à leur mode de vie nomade. Ce concept est juxtaposé à celui des dieux locaux, comme en témoigne les nombreux vestiges d’Ougarit. C’est cette dualité qui contribue que l’on retrouve au sein du récit...
Je trouve toujours très intéressant de voir que la majorité des gens ont tendance à ne retenir que cette correction 6/10 qui n’est, pour moi, que la cerise sur le sundae.
En fait, je n’ai découvert le parfait synchronisme, qu’autorise la correction 6/10, qu’en fin de recherche, alors que tout les autres éléments étaient en place et convergeaient déjà vers une solution unique.
Je me suis dit que si la solution était vraie, elle devait forcément être vérifiable par d’autres moyens. Ce n’est qu’à partir de ce moment que je me suis penché sur les dates et les chronologies d’une façon plus pointue et que j’ai découvert cette relation surprenante.
Suivant un raisonnement similaire, je me suis intéressé aux données climatique de la région. La dendrochronologie permet de confirmer avec une précision étonnante, les chronologies préalablement étudiées, en situant les famines et les sécheresses dans le temps.
Voila pourquoi je parle de preuves logiques (liées au texte), chronologiques (liées à cette démonstration 6/10) et dendrochronologies (liées au climat de l’époque).
Une seule de ces preuves ne pourrait être concluante. Mais la correspondance parfaite qui se confirme entre les trois, réduis le facteur aléatoire de façon très substantiel.
C’est ce que le lecteur découvre au fil de cette démonstration qui se déroule sur 274 pages et qu’il m’est malheureusement difficile de résumer sans soulever plus de protestation que de compréhension (le but du livre étant précisément d’apporter les réponses que l’on me réclame).
De toute façon, si le sujet vous intéresse, il n’est pas nécessaire d’acheter le livre. Le plus simple est de venir en discuter sur ce forum, ou le débat se poursuit :
Je comprends bien vos réactions, car elles sont légitimes et parfaitement en accord avec l’état actuel des connaissances sur le sujet. Mais voilà, il faut admettre que ces connaissances sont limitées et laissent de nombreuses questions sans réponses.
Je ne suis pas une brebis égarée qui n’a rien compris et qui cherche à se faire un peu de pub pour un bouquin sans valeur... Il serait simpliste de croire que des gens vont se ruer chez leur libraire afin de se procurer le livre suite à un article comme celui-ci !
Par contre, démontrer qu’il y a eu confusion sur la nature du « Dieu » d’Abraham m’apparait être un sujet d’intérêt public, car les répercussions d’une telle découverte sont importantes.
La théorie que j’avance repose sur des éléments concrets et sérieux. Il ne s’agit pas d’une oeuvre de fiction, comme peuvent l’être celles de Dan Brown, Christopher Knight ou de Simcha Jacobvici.
En me jugeant trop rapidement, vous commettez une erreur. Je vous invite plutôt à jeter un coup d’oeil sur le forum des Sceptiques du Québec. On m’a servi le même discours… jusqu’à ce qu’une recension du livre paraisse dans la revue Le Québec Sceptique qui prône précisément la rigueur intellectuelle. Vous trouverez quelques extraits de cette recension sur mon blogue :
Il n’est pas impossible qu’une conférence s’organise avec ce mouvement dans les semaines qui viennent.
La vérité, c’est que l’on ne remet pas en question plusieurs siècles d’histoire sans soulever l’ire de la majorité. Mais la véritable critique, celle qui mérite que l’on s’y attarde ne peut provenir que de ceux qui ont lu le livre. Il est donc important de le faire connaître. Ne jouissant d’aucunes autre ressource que mes propres moyens, j’utilise ceux qui sont à ma portée…
C’est de la théorie que j’avance, bien davantage que du bouquin, qu’il m’importe ici de discuter. Malheureusement, la démonstration y est rattachée.
Ce que je démontre, c’est que le Abraham dont ont ne retrouve aucune trace, c’est le père fondateur d’une nouvelle religion. Or, dès que l’on accepte l’idée que ce « personnage » n’a jamais existé, il devient possible de découvrir qui était le véritable Abraham : le gouverneur de Hammourabi. Celui-là, il a bel et bien existé et il est possible de prouver son existence.