Cela ne répond pas à ma question. Pourtant, je vous comprends. Mais ça fait longtemps que les profs brillent davantage par leur absence de conscience politique que par leur engagement idéologique. En salle des profs, ça n’est pas « camarades » mais plutôt chacun pour soi.
Il y a une chose que j’aimerais tout de même savoir... Par quel biais cognitif certains sur Agoravox arrivent à l’équation suivante : prof en souffrance = prof mauvais ou dépassé ? Alors que le burn-out des infirmières aux urgences, c’est respectable... Le suicide des cadres du privé, c’est respectable... Quelles informations détenez-vous pour vous permettre de cracher sur la tombe de ceux qui sont souvent les plus engagés et les plus lucides dans la profession ?
L’adoption ne ressemble pas toujours à un carnet rose. Parfois, plus souvent qu’on ne le dit, l’enfant est trop blessé ( par l’abandon, l’institutionnalisation, etc ) pour pouvoir s’attacher normalement à ses parents adoptifs. Il porte un handicap affectif, invisible à l’extérieur de la famille, qui génère beaucoup de souffrance pour lui et pour ses parents adoptifs, en particulier la mère. Tant mieux s’il existe beaucoup de belles histoires d’amour avec l’adoption mais il y a aussi « toutes les greffes qui ne prennent pas » sans que les familles y puissent quoi que ce soit ( et elles font pourtant beaucoup... ). Le problème commence aujourd’hui à être bien connu des services judiciaires et psychiatriques car, in fine, c’est là que se retrouvent beaucoup d’adoptés dont le parcours de vie est chaotique. L’adoption leur a été généralement bénéfique car ils sont placés dans un contexte plus favorable que leur pays de naissance mais le lien familial ; la scolarité, la vie professionnelle... sont semés d’embûches et d’échecs.
Je ne défendrai pas l’enseignement des langues. Mais, n’étant pas un perdreau de l’année, j’ai quand même constaté que l’enseignement que j’avais reçu en langues étrangères m’avait permis d’évoluer par moi-même ( contacts, voyages, lectures... ). L’enseignement donne essentiellement des clés ; à chacun d’en faire bon usage. Je ne suis pas sûre que la supériorité en anglais des pays du Nord de l’Europe soit à chercher du côté de leur système d’éducation. Mais plutôt de la culture et d’une forme d’appétit dont les Français semblent dépourvus.