Depuis le ministre Allègre, de nombreux politiques ( Sarkozy ... ) ont désigné les enseignants à la vindicte populaire. Laquelle s’est déversée sur Internet, puis les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les jeunes diplômés, malgré le chômage, fuit autant que possible ce métier : les conditions de travail et le salaire, mais aussi le manque de reconnaissance symbolique ( tout le monde a au moins un voisin qui crache sur les enseignants ). Les jeunes, de l’école au lycée, sont devenus intolérants aux frustrations et, donc, à l’autorité des professeurs quand elle exige ou quand elle punit. Et les parents sont trop nombreux à soutenir aveuglément le chéri de leur coeur. C’est un problème majeur dont il n’est presque jamais question.
@oncle archibald Les enseignants français sont mal payés parce que l’éducation — ou plutôt la transmission des savoirs — n’est plus une valeur dans notre société. Notamment... Car il y a aussi d’autres raisons. Considérez-vous sérieusement, cher oncle Archibald, que leur travail se limite au temps de présence devant les élèves ? Et que ce travail de représentation devant un public non acquis est un boulot ordinaire ? Que direz-vous alors des comédiens qu’on choisit de venir voir au théâtre et qui font moins d’heures de scène ! Dans votre esprit, quel métier de feignasse !
@Bernard Mitjavile Bernard, les résultats du travail des enseignants dépendent non seulement de leur compétence professionnelle mais aussi des élèves. Comprenez bien : je ne défends personne. Mais pourquoi le non-travail généralisé des élèves en France reste-t-il tabou ? Pourquoi le sujet n’est-il posé — quand il l’est — que sous la forme d’une mise en cause des enseignants, de leur capacité à motiver leur public ? Quelle est la valeur attachée au travail dans notre société ? Est-ce que l’éducation responsabilise les jeunes par rapport à leur avenir ?