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Bruno de Larivière

Bruno de Larivière

Enseigne la géographie post-bac et hors-fac.

Tableau de bord

  • Premier article le 28/09/2009
  • Modérateur depuis le 10/10/2009
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Derniers commentaires



  • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 2 mars 2010 14:28

    Faut-il demander des comptes à tel ou tel ? Une évacuation du territoire ’critique’ (au sens de l’alerte ’rouge’ de Météo France) était de toutes façons impossible ! Il n’y a aucun moyen militaire disponible (un commentateur précédent l’a noté, qui oublie les fermetures de Saint-Jean d’Angély, de Rochefort, de Poitiers, etc.). Un peloton de gendarmerie n’a pas les moyens humains de faire évacuer une zone aussi large. La comparaison avec la menace d’une munition de la Seconde guerre mondiale tient donc difficilement. Il est beaucoup plus facile de jouer sur la peur de l’explosion d’un quartier que sur le passage d’une tempête hivernale (dans l’optique d’une évacuation) !
    La chaîne de responsabilité est donc très longue.



  • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 24 février 2010 15:51

    Honte à moi... J’ai mis un participe passé au lieu d’un infinitif dans le dernier paragraphe. Il faut lire : « Même si son ton pompeux et sa manie de voir en tout des systèmes (luttes, exploitation) ont de quoi REBUTER (et non pas rebuté), l’essayiste a quand même fait preuve de sagacité. »



  • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 20 février 2010 11:33

    En allant trop vite, j’ai ’coupé’ la fin de mon papier, avec les notes qui éclairent mon sujet. Il s’agit du texte de Montesquieu sur les Considérations sur les richesses de l’Espagne.

    [Geographedumonde sur l’Espagne : El Zapatero, Verse fredaine et casse trogneDe Franco à la CrauNe pas confondre casser une banque et construire une maisonAu chevet de l’Espagne, Mirage catalan et béton rapide, Dur soleil méditerranéen contre doux hiver nordique, Où va l’Andalou ?, Catalans lourds, L’Ibère est rude.]

    [1] « Article 1er : Les galions et la flotte des Indes, apportent à Cadix environ pour trente-cinq millions de piastres en or ou en argent, et comme ils ne partent que deux fois tous les quatre ans, il arrive par ces deux voies chaque année en Europe, dix-sept à dix-huit millions de piastres. Je crois que ce qui entre en fraude, ce qui vient par les interlopers et autres voies indirectes va bien à la moitié de cette somme ; qu’il y entre la valeur près de dix-huit à vingt millions de florins d’Allemagne par le Portugal, qu’il s’en tire des mines d’Europe deux à trois millions, ce qui fait environ quarante millions de piastres. Je crois bien que par le commerce que les sujets du roi de Maroc font à Tombouctou, par celui que les Egyptiens font en Abyssinie, par celui que la plupart des nations d’Europe font sur les côtes d’Afrique, on tire bien tous les ans la valeur de quatre à cinq millions de piastres en or ou en argent de cette partie du monde. [...]

    A présent que l’univers ne compose presqu’une nation, que chaque peuple connoît ce qu’il a de trop et ce qui lui manque et cherche à se donner les moyens de recevoir, l’or et l’argent se tirent partout de la terre, ces métaux se transportent partout, chaque peuple se les communique et il n’y a pas une seule nation dont le capital en or et en argent ne grossisse toutes les années, quoique plus promptement et plus abondamment chez les unes que chez les autres. [...]

    Article 2 : L’Espagne retire peu d’avantage de la grande quantité d’or et d’argent qu’elle reçoit toutes les années des Indes. Le profit était d’abord considérable, mais il s’est détruit par lui-même et par le vice intérieur de la chose. Je vais expliquer ma pensée. Chaque nation qui commerce en Europe a ses marchandises ou denrées particulières qu’elle échange contre les marchandises ou denrées des autres pays. Il y a deux sortes de marchandises : les unes ont un usage naturel et se consument par cet usage, comme le blé, le vin et les étoffes ; les autres ont un usage de fiction, comme l’or et l’argent. De toutes les marchandises qu’un Etat peut avoir, celles de fiction ou de signe sont celles qui l’enrichissent le moins, car ces signes étant très durables et se consumant et détruisant peu, comme il convient à leur nature de signe, il arrive que plus ces sortes de richesses augmentent, plus elles perdent de leur prix parce qu’elles représentent moins de choses.

    Les Espagnols ayant conquis le Mexique et le Pérou abandonnèrent les sources des richesses naturelles pour des richesses de fiction, et la vue du profit du moment présent les rendit entièrement dupes. [...] L’Espagne, maîtresse d’une très grande quantité d’or et d’argent, étonna tous ses voisins et conçut des espérances qu’elle n’avait jamais eues ; [...] Cependant, l’argent ne laissa pas de doubler bientôt en Europe, ce qui parut en ce que le prix de tout ce qui s’acheta fut environ du double. Les Espagnols fouillèrent les mines, creusèrent les montagnes, inventèrent des machines pour tirer les eaux, broyer le minerai et le séparer, et comme ils se jouaient de la vie des Indiens, ils les firent travailler sans ménagement. L’argent doubla bientôt encore en Europe, et le profit diminuoit toujours de moitié pour l’Espagne qui ne recevoit des Indes chaque année que la même quantité d’un métal qui était devenu de moitié moins précieux.

    Dans le double du temps, l’argent doubla encore et le profit diminua encore de moitié. Il diminua même de plus de la moitié, voici comment. Pour tirer l’or des mines, pour lui donner les préparations requises, pour le transporter en Europe, il falloit une dépense quelconque. Je suppose qu’elle fût comme un est à soixant-quatre. Quand l’argent fut doublé une fois et par conséquent la moitié moins précieux, la dépense fut comme deux à soixante-quatre ou un à trente-deux. Ainsi les flottes qui portèrent en Espagne la même quantité d’or portèrent une chose qui réellement valoit la moitié moins et coûtoit la moitié plus. Si l’on suit la chose de doublement en doublement, on trouvera aisément la progression de la misère de l’Espagne. [...] Les Espagnols ont donc fondé leur fortune sur la plus mauvaise marchandise de l’univers, parce qu’elle se consomme peu par l’usage ; son peu d’utilité pour les arts, l’avarice de ceux qui la gardent font qu’elle ne périt presque point.

    Article 3 : Pendant que les Espagnols étoient maîtres de l’or et de l’argent des Indes, les Anglois et les Hollandois trouvèrent sans y penser le moyen d’avilir ces métaux ; ils établirent des banques et des compagnies et par de nouvelles fictions ils multiplièrent tellement les signes des nouvelles denrées que l’or et l’argent ne firent plus cet office qu’en partie. [...]

    Article 4 : Philippe II fut le premier des Rois d’Espagne qui fut trompé par la fausseté de ses richesses, et ce qu’il n’auroit jamais soupçonné, ce fut la misère qui le fit échouer presque partout ; enfin il fut obligé de faire la célèbre banqueroute que tout le monde sait et il n’y a guère jamais eu de prince qui ait plus souffert que lui des murmures, de l’insolence et de la révolte de ses troupes toujours mal payées. [...]

    Article 8  : Je crois que si quelques provinces de Castille par la culture et le nombre du peuple donnoient au roi d’Espagne une somme à peu près pareille, sa puissance seroit infiniment plus grande ; les tributs seroient l’efet de la richesse du pays : ces provinces animeroient toutes les autres, elles seroient toutes ensemble plus en état de soutenir les charges respectives. Le prince en retireroit toutes les choses nécessaires pour la guerre ; des soldats pour la faire, des denrées utiles, des moyens pour l’exécution de ses desseins, des secours extraordinaires pour ses besoins. Ils y trouveroit des négociants entreprenants, des ouvriers industrieux, des villes puissantes, un peuple toujours présent pour le défendre. Il ne faut pas que les richesses du prince lui viennent immédiatement et par une voie accidentelle ; il faut qu’elles soient l’effet des tributs et les tributs l’effet de l’aisance des sujets. [...]

    Article 9  : Je ne saurois assez répéter qu’on a une idée très fausse du pouvoir de l’or et de l’argent à qui l’on attribue – malgré ce que l’on en ait – une vertu réelle ; cette manière de penser vient principalement de ce que l’on croit que les Etats les plus puissants ont beaucoup d’or et d’argent ; mais la raison en est que leur bonne police, la bonté et la culture de leurs terres l’y attire nécessairement, et l’on fait de ces métaux une cause de la puissance de ces Etats, quoiqu’ils n’en soient que le signe. [...] Mais on n’a qu’à faire attention à ce qui s’est de tout temps passé dans le monde, on verra que la plupart des Etats qui ont été subjugués ou détruits ne manquoient ni d’or et d’argent et que les plus faibles étoient ceux où il y en avoit une plus grande quantité.  » (La Pléiade / Oeuvres complètes / Tome II)



  • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 20 février 2010 11:24

    Si vous prenez la peine de relire le ’papier’ au-dessus, vous constaterez que son fil directeur est la communication en terme de sécurité routière. Celle-ci raisonne autour de deux axes. Le premier axe tourne autour du rapport entre peine et faute (ou erreur/réparation), d’autre part en terme de symbole. C’est ce dernier point qui m’intéresse. Car il n’y a pas que les symboles que l’on essaie péniblement de forger. L’accident de Hal fait exploser à mon sens des mois de travail...
    Maintenant, si vous voulez démonter le mythe d’un bien absolu d’une privatisation, libre à vous. Je ne suis pas totalement éloigné de votre opinion. Mais le problème est visiblement plus complexe (monopole / concurrence).



  • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 18 février 2010 13:52

    Intéressant... Mais il faut reconnaître qu’il y a là un bénéfice de l’étalement urbain. Quand plus de la moitié de la population française vit dans une maison individuelle, cela fait beaucoup de personnes pour lesquelles le risque d’incendie ne menace que leurs propres vies. Moins celles de leurs voisins. Dans Rennes, le feu qui a ravagé il y a dix-huit un vieil immeuble du centre-ville a ainsi provoqué les jours suivants un attroupement continuel : comme si c’était une chose totalement extraordinaire. La ville a été détruite par un grand incendie en 1720... !

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