Et voila, suite et fin des extraits du
livre »l’enfant,
le juge et la psychanalyste" ; entretien entre F. Dolto et
A. Ruffo ; Gallimard ; 1999.
page 87 : F. Dolto :
"...les enfants doivent être avertis, prévenus, avertis de leur rôle, de
leur coresponsabilité, de leur complicité : "Bien, tu savais, alors
pourquoi l’as-tu fait ? Bon, maintenant tu diras à ton père ou à ton grand-père
que c’est défendu, que tu m’en as parlé et que c’est fini maintenant entre
vous."
la
juge : " Et est-ce qu’il est utile
pour les enfants qu’il y ait un jugement social, que l’enfant soit déclaré
victime ?"
" Non, justement c’est très difficile parce que ça le marque pour la vie.
Si ça se passe à huit-clos, entre l’enfant et les parents, c’est beaucoup
mieux. C’est bien dommage ce qui s’est passé. Il faut dorénavant que ce soit
terminé et que ça ne soit pas toute une histoire. Ce sont des choses qui se
passent dans le cabinet du psychiatre ou du médecin qui justement le garde en
secret professionnel. Il travaille avec les parents pour ce dérapage dans leur
vie imaginaire. C’est toujours sous médicaments ou sous alcool que les choses
se sont passées."
page 88 :
la
juge :
Et qu’est-ce que vous faites en tant que juge pour enfants ?"
F.Dolto :
« On prévient l’enfant : »Ca ne recommencera pas, sans ça tu seras
complice."
la
juge :
« Et le père, qu’est-ce qu’on en fait ? »
F. Dolto :
« Eh bien, le père on va lui dire la même chose : »Il faut que vous
sachiez que quand vous êtes en état d’intoxication, vous ne savez plus ce que
vous faites. Il faudra que votre enfant vous tienne dans les limites, et
madame, vous aussi. Protégez votre enfant. C’est l’avenir, c’est votre
descendance qui est en jeu."
la juge : " Mais on va se reposer la question.
Vous savez, parfois, devant nous, on a des gens qui nous racontent :" Cette
fois c’est ma fille, mais moi ça a été comme ça, vous savez madame la juge. Et
ma mère, elle a été aussi abusée." Et on remonte comme ça, de génération
en génération."
F.Dolto :
" Et alors, vous n’en êtes pas morte. Pourquoi
vous en faites toute une histoire ?.« C’est ça qu’on pourrait leur dire.
» Et pourquoi ne pas avoir prévenu votre fille ?"……
pour apprecier à quel point Françoise Dolto a enfoncé les enfants
victimes de viol parental le meiux c’est de lire ces longs extraits du
livre »l’enfant,
le juge et la psychanalyste" ; entretien entre F. Dolto et
A. Ruffo ; Gallimard ; 1999.
page 11
(préface) :
la
juge : "Ce jour là, Françoise Dolto nous a
parlé avec l’assurance que lui donnait sa longue expérience clinique de psychanalyste,
son respect des enfants"
page 33 :
la
juge :
"...ce
que je veux dire c’est qu’il arrive souvent avec des enfants de douze, treize
ans, qu’on nous dise : « Cet enfant a des troubles de comportement »,
parce qu’il a vécu un inceste, parce qu’il a été rejeté, parce qu’il a été
méprisé. Mais moi je refuse de lui accorder la protection pour ses
troubles.«
F. Dolto :
» mais vous avez tout à fait raison parce que l’important
c’est : puisqu’il a survécu, qu’est-ce qu’il y a eu de suffisant pour y prendre
son pied ? //C:%5CUsers%5CFRANCOIS%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_image001.gif" alt="hinhin.gif" height="15" width="15">Si un être est vraiment
traumatisé, il tombe malade ; si un être n’a pas de quoi vivre, il ne continue
pas."
page34 :
F. Dolto :
»Si les enfants savaient que la loi interdit les privautés
sensuelles entre adultes et enfants, et bien, à partir du moment où un adulte
le lui demande, s’il accepte, c’est qu’il est complice, il n’a pas à se
plaindre. mais il peut avoir, sans se plaindre, à dire : " mais="mais" fait="fait" pourquoi="pourquoi" faire="faire" puisque="puisque" tu="tu" savais="savais" que="que" ce="ce" pas="pas">
A partir du moment où l’enfant est au courant, très jeune de la loi, il est
complice et on peut l’aider beaucoup mieux."
la
juge : " Je comprends très bien. A ce
moment-là, on ne lui donne pas un rôle de victime."
page 53 :
la
juge : "Oui. Les enfants se sentent
tellement coupables ! C’est leur donner la permission de grandir de leur dire
qu’ils ne sont pas responsables de leurs parents." F. Dolto :
" Ils sont responsables de laisser les parents commettre un acte qui les
avilit dans leur relation à leurs enfants."
page 81 :
la
juge : "Mais quand le père nie et que la
mère est complice, que la mère refuse ou est incapable de protéger son enfant,
qu’il faut le retirer du milieu familial, qu’arrive t-il de cette relation avec
le père ?"
F. Dolto :
" Ca dépend de chaque enfant, et je crois que ça dépendra de la relation
maturante qu’il va rencontrer avec la famille dans laquelle il sera placé, ou
avec l’éducateur avec qui il pourra parler et qui pourra justement lui faire
comprendre que l’excitation dans laquelle était son père, peut-être sans
l’avoir cherché, l’enfant en était complice. Parce que je crois que ces enfants
sont plus ou moins complices de ce qui se passe...Il faudra leur dire très
tôt...qu’ils ont un devoir de se dérober à ça pour que leurs parents restent
des parents pour eux..."
page 83 :
F. Dolto :
"Les enfants fabulent beaucoup, oui, c’est vrai. vous voulez dire : est-ce
qu’ils fabulent sur les agressions dont ils sont l’objet ?"
la
juge : " Oui, par exemple, un enfant
dit :« Papa a fait ceci ou cela avec moi. »
F. Dolto :
" Oui, justement, et les enfants ne pourraient plus le faire s’ils avaient
été informés avant. "Et là pourquoi as-tu laissé faire puisque tu savais
que tu ne devais pas, pourquoi l’as-tu laissé faire ? Ton rôle d’enfant,
c’était de l’empêcher.«
je ne pense pas que Françoise Dolto qui a toute sa vie accablé les
enfants violés en les accusant de complicité et en affirmant que les
peres violeur n’auraient rien fait si l’enfant n’avait pas ete complice
et demandeur soit la reference en matiere de lutte contre l’inceste
parental.
Car enfin je rappelle ce que cette dame a osé ecrire :
Dans
la revue choisir en novembre 1979
Choisir :
Mais enfin, il y a bien des cas de viol ?
Françoise Dolto : Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes.
Choisir : Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que, dans son
enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol,
que lui répondez-vous ?
Françoise Dolto : Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement
compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parceque sa
femme ne voulait pas faire l’amour avec lui. (...)
Choisir : D’après vous, il n’y a pas de
pères vicieux et pervers ?
Françoise Dolto : Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant
que cela ne se fait pas, pour qu’il la laisse tranquille
Choisir : Il peut insister ?
Françoise Dolto : Pas du tout, parce qu’il sait que l’enfant sait que c’est
défendu. Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle.
En général, la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite.
Elle ne s’est pas contenté de cet interview, dans le livre »l’enfant,
le juge et la psychanalyste" ; entretien entre F. Dolto et
A. Ruffo ; Gallimard ; 1999. elle a affirmé que les victimes prenaient
leur pied, qu’elles etaient complices, et qu"’il ne fallait pas porter
ses affaires devant les tribunaux pour ne pas rompre le lien entre
l’enfant violé et son pere.