Bonjour, je me permet de réagir à vos échanges qui me
semblent passionnants…
Personnellement ce n’est pas Nabe et Houellebecqque je ne mettrais pas en
opposition ! (Houellbecq ne me passionne pas. Dernièrement je me suis ré
intéressé à lui et j’ai voulu enfin lire « extension.. » qui traînait
depuis longtemps dans ma bibliothèque. J’ai réalisé en le lisant que je l’avais
déjà lu ! C’est dire s’il m’avait marqué ! Même effet sur « la
carte » aussitôt refermé aussitôt oublié… mais j’admet que ça n’est pas horrible
a lire….)
C’est Nabe le diariste/pamphlétaire et Nabe le romancier que
je n’opposerai pas !
Je suis assez d’accord avec Jesse darvas, je trouve aussi
que l’œuvre de Nabe est une variation autour des journaux, à la différence
notable c’est que moi je qualifierais les journaux comme une sorte de
révolution du roman. A mon sens les journaux de Nabe ont un rythme haletant et
des effets de narration qui rappelbeaucoup plus les romans de Dostoievski que les journaux de Bloy ou de
Kafka. (Toutes digressions comprise).
Pareil pour les pamphlets, « lueur d’espoir »,
« j’enfonce le clou » etc…sont le roman de l’actualité comme on
dirait « le roman de renard » !
Il y a un coté feuilleton dans les écrits (tout confondu) de
Nabe un peu à la manière de Don Quichotte, mais ou chaque épisode serait une
expérimentation stylistique mêlant les genres.
Alain Zannini par exemple me paraît (et c’est là
l’impression de rupture ente le vrai et le faux !) un genre de collage
avec des personnages sur différents plans, comme si certains étaient en film et
d’autres en dessins animés un peu comme dans « Roger Rabbit ». On
retrouve le même genre d’effets dans « l’homme » avec moins de
contraste, en fondu enchainé…
Mais un personnage comme le policier Alain Zannini ou le
pope n’est pas « moins réel », il répond a une autre réalité que le marc
Edouard Nabedu même livre qui
n’est pas « moins fictif » !
Les écrits « réels » comme les
« fictifs »sont une transposition ! ( « transposez ou
c’est faux !! » ) C’est une réorganisation de la réalité par le faux
qui crée le vraie, c’est çale
roman (intrigue et personnages). Un trie par l’imaginaire visant a concentrer
(a révéler !) laréalité.
Je rejoins complètement petit jean, pour moi c’est
la démarche révolutionnaire sur le genre romanesque qui empêche de qualifier
Nabe de romancier, un peu comme il était difficile de qualifier Basquiat de
peintre…