« Vous êtes bien incapable d’analyser cet enrayement définitif du processus révolutionnaire... »
Il a sa logique propre et il ne peut pas en dévier. Il doit poursuivre un double objectif, tout en restant extrêmement vigilant face aux menées, réelles ou imaginaires, des contre-révolutionnaires : il doit, théoriquement, satisfaire les besoins essentiels de tous les habitants et, en même temps, éviter tous les gaspillages - une sorte de crime contre le peuple et le travail - ce qui contraint logiquement à ne couvrir, arithmétiquement, que 90 % des besoins de tous les habitants.
Dans le même temps, les révolutionnaires vivent dans la hantise de la contre-révolution. Donc ils sont obligés de mettre sur pied un système de surveillance généralisé, capable de détecter les velléités réactionnaires dans l’oeuf, afin de les étouffer immédiatement.
Comme il n’est pas possible de mettre un argousin derrière chaque citoyen, on va faire ce qu’il faut, pour que chaque citoyen soit à l’affût de ce que disent et font les autres citoyens, de telle que les bons puissent signaler les mauvais, réels ou présumés, aux autorités.
En très peu de temps, la police politique constitue des dossiers sur tout le monde, y compris sur les théoriquement « insoupçonnables » sphères dirigeantes, puisque l’ennemi de classe est suffisamment vicieux pour tenter de s’infiltrer partout, avec une volonté sabotage.
Au bout de quelques années, le ministère de l’Intérieur détient tellement de dossiers sur tellement de gens que plus personne n’ose remettre en cause son fonctionnement et ses méthodes. Et c’est ainsi que la police politique perdure jusqu’à l’effondrement du régime, et parfois au-delà comme on l’a vu en Russie, où il faut bien reconnaître que les structures du KGB ont permis une certaine pérennité de l’Etat pendant les désordres de la période Eltsine.
« @Aristide... venu donner de l’eau au moulin des fascistes... »
On touche pratiquement le fond, là ! « Nul doute que pour les dernières c’est la mort de la démocratie direct... »
Comment concilier dictature du prolétariat - inéluctable pour empêcher les ennemis de la révolution de revenir au pouvoir -, flicage des suspects, élimination des « ennemis du peuple » et démocratie directe ?
« L’essentiel c’est que les Assemblées populaires décident souverainement quelle politique doit être appliquée. » Et selon vous, quelle serait la taille idéale de l’assemblée populaire ? Parce que si le système repose sur la réunion, limitée à la fois par des questions horaires et l’obligation de décision, de grandes foules où une écrasante majorité de moutons, plus ou moins intimidés par « ceux qui savent », est prise en main par la minorité de ceux qui s’expriment en public avec aisance, la démocratie, n’y trouvera pas vraiment son compte.
Je me permets de vous rappeler que la question porte sur la taille idéale de l’assemblée populaire.
"il ne faut pas être grand clerc pour
comprendre que l’on renouvellera sous d’autres dénominations
l’expérience des soviets, kolkhozes, sovkhoses ... avec les mêmes
résultats."
Avec aussi, par la nécessité de profiter des circuits courts, une sorte de retour au moyen âge, avec des micros-régions qui tendront autant que faire se pourra, à l’autarcie, avec une régionalisation des pratiques alimentaires, limitées aux produits du terroir proche (le Nord peut très bien se passer de riz et d’huile d’olive, et le Sud, de pommes de terre et de beurre).
« C’est bizarre là vous ne dites pas dehors les remplacistes... »
C’est trop tard. Les remplacistes, il faut lutter pendant qu’ils sont à l’oeuvre, quand ils ont gagné, ça ne sert plus à rien.
A propos de remplacisme, le dernier exemple dévoilé : la population de La Courneuve est musulmane à 50 %, le maire (communiste) lui-même le dit. Et s’en félicite, le c... !
Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que la population de la ville était de 43’000 habitants en 1968, mais de 40’000 habitants aujourd’hui, ce qui signifie que les koufars s’en vont massivement (white flight).
Et bien, c’est ça le Grand Remplacement. Et seule l’interdiction des statistiques ethniques permet encore de dissimuler l’ampleur du phénomène.