32 ans. Militant socialiste. Titulaire d’une maîtrise d’Histoire contemporaine et diplômé de l’IEP-Lyon. Aujourd’hui, je suis clerc de notaire mais depuis le décret du 20 août 2007, il faut dire « collaborateur des offices de notaire ». Où va donc se nicher la rupture ?
Cependant, il s’agit d’un vieux serpent de mer qui ressurgit périodiquement à propos du parti socialiste. De la même manière que ceux qui voudraient qu’il y ait une rupture avec les origines marxistes de ce mouvement, un peu à l’allemande, comme barrer d’un trait les termes de « socialisme, marxisme » et autres étaient en soi de nature à changer pronfondément l’analyse de la société que pourrait faire ce parti. Je ne dirai pas que cela serait sans entrainer des évolutions notables qu’apprécierait peu des personnes à la gauche de ce parti, mais fondamentalement cela ne changerait pas la donne.
Pour autant, cela fait bien longtemps que le PS n’est plus un parti « socialisant », terme auquel je donnerai une acception autre à savoir : révolutionnaire. On le sait parce que le PS ne l’a jamais caché. C’est au congrès de 1933 que la SFIO rompt véritablement avec la doctrine « révolutionnaire » qui est restée chère à d’autres mouvements marxistes. C’est un parti réformiste, ce qu’on lui a d’ailleurs suffisamment reproché à gauche. Or je ne crois pas que ce réformisme soit dépassé, bien au contraire on va s’apercevoir qu’il est plus utile que jamais dans les mois qui viennent si l’actuelle majorité met en place ce qu’elle promet notamment en matière de sécurité sociale. Il est d’autant moins déplacé qu’il s’inscrit pleinement avec l’idée que l’on se fait de la République dans ce pays, autrement dit un régime qui est conçu pour pallier les inégalités croissantes que suscite le système économique dans lequel nous vivons et que peu de personnes aujourd’hui contestent. Et là, c’est la question qui est de savoir ce que signifie « être à gauche aujourd’hui ». Pour moi, il y a deux réponses à cela :
- la première se concentre sur le modèle économique et plus particulièrement sur le problème de la production. Cette gauche là est pour moi dépassée faute de pouvoir proposer une alternative économique crédible. C’est d’ailleurs tout le problème du PCF et de nombreux autres mouvements qui se confondent plus ou (et souvent) moins la dynamique altermondialistes. Dépassée parce qu’inaudible même si elle a souvent des choses intéressantes à dire, dépassée parce qu’elle a également une sainte horreur du pouvoir parce que qui dit pouvoir dit également passif, bilan, dont il faut rendre compte. Quand on voit de quelle manière les mouvements d’extrême gauche se sont débrouillés pour passer d’une potentielle candidature unique à une véritable armée de candidat et quand on considère que la chose était hautement prévisible, alors évidemment la droite n’a rien à craindre.
- La deuxième se concentre sur le droit. Autrement dit faire évoluer la législation et les politiques qui en découlent afin de pallier les inégalités, de permettre une meilleure redistribution des richesses, permettre aux gens de s’élever socialement par le biais de l’éducation, par la possibilité d’avoir accès aux soins, à la protection de leur intégrité physique et morale dans le cadre de leur emploi. En clair, faire en sorte que le concept de solidarité ne soit pas circonscrit en un paternalisme. Et pour ce faire, pour réaliser cela, il est logique de vouloir accéder au pouvoir, c’est la condition sine canon.
Alors il est évident que le PS n’a pas toujours, loin s’en faut, réalisé ces objectifs. Il a d’ailleurs été sanctionné pour cela. De la même manière que certains de ses membres les plus éminents n’ont pas tous eu une attitude exemplaire une fois arrivée aux affaires. C’est aussi pour cela que je ne vois pas d’un si mauvais oeil une personne, que tu décris comme étant quelque peu puritaine, qui parle de morale publique.
De la même manière, il est évident que les deux gauches que j’ai décrit plus haut ne sont pas séparées de manière aussi abrupte dans la réalité ou que l’on peut trouver parfois à droite des personnes qui sont capables d’avoir une réflexion qui prenne en compte la dimension de solidarité.
Pour autant, j’ai la faiblesse de penser que c’est bel et bien le PS qui correspond le plus dans ses idées et aspirations à cette gauche là et que nous allons en avoir de plus en plus besoin face à un président dont le programme économique et social ressemble à s’y méprendre à celui d’Alain Madelin.
Merci de vous inquiéter de ma naïveté, mais si demain j’étais convoqué par la police ou la gendarmerie y compris pour n’être entendu qu’en tant que témoin je m’attendrai à tout, y compris au pire, et pas simplement pour des faits en relation avec des crimes sexuels. On sait toujours comment on entre dans un commissariat, on ne sait jamais comment on va en sortir.
Pour le reste, cela n’a aucun rapport avec mon article.
La circulaire n’a pas suscité les accusations mensongères, celles-ci ont toujours existé. De la même façon que la manière de procéder que vous dénoncez et qui est loin d’être la règle, vous instruisez un procès à charge sur une base bien faible.
Que la chose vous dérange, je le conçois cependant je trouve particulièrement étrange que d’un coup et pour des motifs peu clairs on découvre les mesures conservatoires dès lors qu’il y a enquête administrative. D’autant qu’en l’espèce, cette circulaire n’innove pas par rapport à ce qui se fait dans d’autres administrations. Par exemple, je peux citer le cas d’une affaire de vol avec recel impliquant des ouvriers du parc de la DDE d’Alès. Les ouvriers en question avaient été suspendus bien avant que la procédure judiciaire ne soit allé jusqu’à son terme. On peut également citer les cas d’agents des forces de l’ordre qui se trouvent sous le coup de diverses accusations et qui, eux-aussi, font l’objet de ce genre de mesure sans que cela n’émeuve personne. Pour autant, personne ne songerait à établir des liens de causalités entre une procédure somme toute banale dans la pratique administrative et les potentiels suicides qui peuvent survenir.
Ce qui montre le caractère spécieux de l’argumentaire, le caractère politique inavoué de attaques de ceux qui se complaisent à faire cela. J’ajouterai qu’il est quand même curieux que les mêmes personnes qui font feu de tout bois dès qu’il s’agit de Royal sont d’une discrétion extrême dès qu’il s’agit d’autres personnalités. Pourtant, il m’avait semblé que François Fillon (qui fait donc partie des « lâches » pour certains) est aujourd’hui en tant que premier ministre capable de procéder à l’annulation dudit texte. Mais, il ne le fait pas, il est absous sans que l’on comprenne très bien pourquoi.
Dès lors, la manoeuvre de basse politique est un peu grosse. Je crois avoir tout dit sur le sujet, j’ai fait preuve de volonté de dialogue mais à partir d’un certain moment on comprend que l’argumentaire de la partie adverse ne fait que tourner en rond. Il vaut donc mieux rompre et je vous prierai d’aller vous livrer à vos basses manoeuvres ailleurs. Merci.
Merci à toi, je crois que c’est l’effet de trop plein. Trop d’articles sur la base d’une phrase, trop de bouquins inutiles, trop d’hypocrisie, trop d’attaques envers cette personne et un manque cruel d’analyses qui cherchent à comprendre pourquoi elle a été désignée. C’est assez pratique de dire que c’est parce qu’elle est télégénique car à ce moment-là il suffirait à Alexandra Rosenfeld de se présenter pour être au second tour de l’élection présidentielle.