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Céphale

Céphale

Cadre supérieur en retraite, de formation scientifique, j’ai travaillé dans les télécoms. Je connais assez bien le Japon et les Etats-Unis. Mon métier m’a conduit à étudier l’économie. Je m’intéresse aussi à la philosophie - Céphale était un entrepreneur athénien, un ami de Socrate.

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  • Premier article le 05/09/2007
  • Modérateur depuis le 18/10/2007
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Derniers commentaires



  • Céphale Céphale 1er octobre 2007 09:56

    Peut-on comparer la politique d’expulsion des clandestins pratiquée par le présent gouvernement avec la politique de déportation des Juifs pratiquée par Vichy ?

    Oui, c’est possible. Telle est en gros la réponse donnée par Daniel Schneiderman le dimanche 30/09 sur son site arretsurimage. A l’appui de la chronique, un très beau plaidoyer de l’ethnologue Emmanuel Terray sur http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1810



  • Céphale Céphale 30 septembre 2007 22:44

    Je comprends combien vous souffrez en tant que professeur d’université de voir tant de médiocrité chez vos étudiants. Mais étant donné que le nombre de lycéens ayant obtenu le bac S avec au moins la mention Bien, donc capables de suivre un cursus grande école, est sensiblement égal au nombre de places offertes (je schématise), comment voulez-vous détourner ces jeunes des prépas pour les orienter vers l’université ?

    Entre parenthèse, l’Université Paris Dauphine a compris cela depuis longtemps puisqu’elle est devenue une « fausse grande école ».

    Je pense que la seule façon de sortir de la crise, c’est de supprimer la cause de la pénurie d’étudiants capables de faire des études supérieures de bon niveau. Le livre de Laurent Lafforgue montre que c’est la réforme Jospin de 1987, et que le seul remède efficace est une contre-réforme commençant à l’école primaire.

    En attendant la sortie du tunnel, j’ai lu que d’héroïques professeurs essayent de donner des cours de rattrapage en première année d’université.



  • Céphale Céphale 30 septembre 2007 18:08

    L’auteur de l’article, qui a fait Normale Sup, ne peut pas être taxé de jalousie envers les grandes écoles, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Je ne souhaite pas ouvrir une polémique à ce sujet, mais plutôt expliquer pourquoi une intégration des grandes écoles aux universités n’est pas souhaitable pour l’instant.

    BDS69, lisez donc le livre de Laurent Lafforgue qui vient de paraître, « La débâcle de l’école », et vous comprendrez pourquoi la proportion d’élèves issus des milieux populaires est tombée de 20% en 1985 à 9% en 2005. Un long chapitre contient des témoignages de professeurs de physique dans quelques universités et grandes écoles d’ingénieurs. C’est accablant ! Les étudiants n’ont plus aucune maîtrise de la langue française et ont de grosses lacunes en mathématiques. Devant un problème de physique, ils n’ont plus l’autonomie et l’esprit de synthèse que possédaient leurs ainés.

    Quelques étudiants font exception à ce triste constat. Ce sont ceux qui, de l’école primaire à la terminale S, ont constamment été aidés par leurs parents et leurs grands parents. S’ils ont de bonnes aptitudes, ils ont eu le bac avec mention TB et ont intégré une grande école. Vous me direz que c’est de l’élitisme. Hélas oui.

    BDS69, vous dites que les CPGE représentent un milieu fermé. Il n’est pas fermé au sens de Pierre Bourdieu, comme une « noblesse d’état », mais il est replié sur lui même en raison de l’incompréhension entre les étudiants des grandes écoles et ceux de l’université, les uns maîtrisant encore assez bien la langue française et les mathématiques, les autres ne les maîtrisant plus du tout.

    Devant un tel désastre, je pense que l’élitisme est nécessaire à court terme, afin de sauver ce qui peut encore être sauvé.

    L’urgence absolue est de rétablir un bon enseignement du français et des mathématiques dès l’école primaire. Ceux qui ont tout détruit, les « cognotivistes » de l’Education Nationale, ont annoncé ouvertement il y a vingt ans qu’ils voulaient « rompre avec le passé ». Grande réussite : ils ont mis en place un système maoïste caractérisé par la médiocrité et le mensonge.

    Ce n’est qu’après le rétablissement d’une école transmettant de solides connaissances qu’on verra remonter la proportion dans les CPGE des élèves issus de milieux populaires. En commençant dès maintenant, les premiers résultats n’apparaîtront que dans dix ans. C’est alors qu’il sera intéressant de rapprocher davantage l’université et les grandes écoles.



  • Céphale Céphale 30 septembre 2007 12:20

    Merci, ddacoudre, pour ce commentaire.

    Oui, le fait de trouver une cause à ce qui nous arrive, qu’elle soit vraie ou fausse, est toujours rassurant. J’ai cherché ici à montrer que si l’analyse statistique peut aider dans cette démarche, il ne faut pas lui attribuer des pouvoirs qu’elle n’a pas, ni être dupe de ceux qui manipulent les chiffres pour berner le public au nom de la statistique.

    Ton exemple du tiercé est intéressant. Il y a au moins trois façons de jouer. La première consiste à choisir les chevaux au hasard, la deuxième à chercher les chevaux ayant le plus de chances de gagner en étudiant seulement les résultats des courses précédentes, la troisième à à chercher les chevaux ayant le plus de chances de gagner en étudiant toutes les données dont on dispose. La dernière a pour but de réduire l’incertitude au maximum.

    L’idée d’utiliser le calcul des probabilités pour augmenter les gains au jeu remonte au dix-septième siècle. Celle d’utiliser des statistiques pour agir sur l’économie est née un siècle plus tard. Mais ce n’est qu’au début du vingtième siècle que la science statistique a vraiment fait son apparition avec de nouvelles méthodes d’analyse dont l’agronomie et la médecine ont été les principaux bénéficiaires.

    Si les rendements agricoles ont doublé aux Etats-Unis dans les années 30, c’est le résultat des méthodes statistiques beaucoup plus que celui des pesticides. Rothamsted, la ferme anglaise d’où cette révolution est partie en 1920, est visitée actuellement comme une sorte de temple de la statistique.

    Peu de gens savent que la statistique peut les aider dans leur vie privée. Le mot lui-même est un peu inquiétant. Pourtant, les probabilités et les statistiques figurent au programme du baccalauréat, et un bon professeur de lycée peut donner à ses élèves l’envie de servir.

    Cordialement.



  • Céphale Céphale 29 septembre 2007 09:51

    Le sénateur Legendre, auteur du rapport sur les CPGE, a déclaré mercredi sur la chaîne parlementaire de la TNT que les classes préparatoires n’étaient pas assez connues des milieux populaires, et qu’elles souffraient d’un déséquilibre géographique. Cette assertion est fausse, comme de nombreux témoignages ci-dessus tendent à le prouver. Mais elle a fait tilt, car le lendemain matin une journaliste de France-Inter a osé parler de délit d’initié en pointant les milieux bourgeois qui orientent leurs enfants vers des classes préparatoires.

    On peut se demander qui est derrière cette tentative de déstabilisation des CPGE. Certainement pas Valérie Pécresse, qui a fait une classe préparatoire HEC à Sainte-Geneviève. Je penche pour un lobby d’hommes d’influence passés par l’université et jaloux du prestige des grandes écoles. Claude Allègre en est le plus bel exemple.

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