Même si dans les écoles de police on fait croire aux élèves qu’ils serviront la France et la République, par nature les policiers ne savent que servir l’ordre établi. Ceci dit, ce n’est pas la police qui représente un réel danger. La guerre médiatique et informationnelle est nettement plus destructrice. C’est sur ce terrain là que la liberté gagnera ou pas.
L’évolution ne notre mode de vie, c’est à dire le télétravail, une bonne gestion des ressources, Internet, etc... m’avait été expliquée en 1978 par une personnalité scientifique de haut niveau. Les colloques qui traitaient de ce sujet prévoyaient une cinquantaine d’années pour cette mutation. Ça c’est pour le coté Bisounours, car c’était sans compter avec les égoïsmes de toutes sortes.
Il y a une dizaine d’année , j’ai eu des discutions passionnantes avec un prof d’université sur le même sujet. C’était vachement moins enthousiasment. Il m’ annonçait que nous allions droit dans le mur et que cela se traduirait par les pires déchainements de violence et de barbaries que le monde ait jamais connu. À la question « que faut-il faire pour éviter cela ? » la réponse était rien il est déjà trop tard. Le raisonnement qu’il tenait était simple à mémoriser. La culture occidentale est fondée sur la croissance depuis son origine et il me citait un passage de la bible qui a conditionné notre représentation du monde depuis des millénaires « Croissez et multipliez-vous. » L’homme moderne est incapable de se penser autrement que dans l’expansion.
Ce constat explique certainement pourquoi les pays occidentaux sont sur-armés. Il est à noter également que rien n’obligeait les occidentaux à entamer le transfert de technologies aux pays en développement dans les années 80 si ce n’est pour accélérer le processus.
Le peuple d’en bas, économiquement et socialement s’entend. La dictature des marchés et la pensée unique font des milliers de victimes chaque jour. L’appel des grands résistants de 2004 est très précis sur ce sujet.
J’ai eu la chance étant ado de connaitre quelques anciens vrais résistants, dont un compagnon de la libération et une déportée. Pour vous donner une idée de l’importance du nombre de résistants pendant l’occupation, voici un exemple. Clichy La Garenne dans les Hauts de Seine qui totalisait environ 50.000 habitants, comptait une dizaine de résistants qui se réunissaient ( entre autres ) rue de Paris dans un café, ( qui si il existe toujours a une plaque commémorative à l’intérieur de l’établissement ). C’est vous dire la proportion de Français engagés dans la résistance active. L’ancien résistant qui m’expliquait cela m’avait précisé avec un petit sourire qu’on en dénombra une centaine à la libération. Il faut rappeler aussi que la durée moyenne d’activisme des membres de la résistance était d’à peu près 6 mois.
En ce qui concerne les réseaux, on ne mesure pas l’importance du travail de Jean Moulin. Avant le création du CNR, il n’était pas rare que des réseaux soient dénoncés par d’autres, pour des raisons politiques.
Je me souviens d’une vidéo où Raymond Aubrac précise que les partis politiques n’ont pas pris part à la rédaction du programme du CNR. ( à vérifier )
Si la crompréhension de l’histoire peut éclairer le présent, il ne faut pas oubler que des vrais amitiés sont nées entre des opposants politiques de bords opposés, je pense notamment à Jacques Chaban Delmas et Gaston Defferre. Si il existe des tentatives tardives d’appropriation de la part des politicards des idéaux de la résistance, rien n’interdit au peuple d’en bas d’exiger des preuves de la sincérité des revendications, à savoir, la restauration de la souveraineté nationale, le rétablissement de la liberté de la presse, les retraites généralisées et la sécurité sociale pour tour tous.
Le problème c’est qu’avec le monopole de l’information et du divertissement, l’incitation permanente à produire et consommer ainsi que l’appauvrissement orchestré de l’éducation par l’oligarchie, l’esclave identifie le bonheur à la réussite des privilégiés du système.