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Christian Delarue

Christian Delarue

Militant altermondialiste
Animateur du site amitie-entre-les-peuples.org
(et des textes sur le peuple-classe)
Membre co-fondateur d’ATTAC France pour le MRAP
Membre du conseil administratif d’ATTAC France
Membre du bureau (BE) et du CA du MRAP
Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples.
NB : Les textes publiés sont personnels. Ils ne reflètent pas nécessairement ni strictement les éventuelles positions de ces deux organisations.

Tableau de bord

  • Premier article le 15/07/2009
  • Modérateur depuis le 01/08/2009
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Christian Delarue Christian Delarue 29 juillet 2009 16:15

    bjr,

    Je suis un ami de musulmans et musulmanes. Pas spécialement du fait de leur croyance religieuse il est vrai ! Comme beaucoup, je n’aime pas les signes religieux ostensibles . Plus particulièrement je n’aime ni le voile islamique ni la burqa. Autrement dit je me définis comme étant 1) de mentalité laïque et pacifique et 2) « voilophobe » (si l’on veut) mais pas islamophobe. Certains se cachent derrière la « voilophobie » pour s’en prendre à l’islam et à tous les musulman(e)s sans distinction aucune. Ce n’est pas la position que je défends.

    C’est clair et concis je crois mais pas toujours suffisant .

    Je suis contre l’emprise des religions « par en-haut » via les appareils religieux (masculin très souvent) ou « par en-bas » via les fidèles. Pour ce faire il faut des critères et des critères valables pour toutes les religions car sans ce type de critère on tombe dans l’arbitraire et la discrimination . Le signe religieux ostensible différent du signe discret est un de ses critères - que je nomme mentalité laïque et pacifique - s’appliquant à toutes les religions tentées par un affichage excessif de la religion . Ce printemps 2009 le Conseil d’Etat belge a validé cette distinction universalisable à propos d’une décision d’interdire les signes ostensibles à l’école.


    Cependant, le voile islamique pose une question particulière, spécifique. Ce sont uniquement les femmes qui sont couvertes. Mon propos n’est pas ici « paternaliste » au sens de vouloir émanciper les musulmanes de force. Plus simplement il refuse une situation sexuée (deux régimes de « liberté ») et même sexiste (un régime enferme les unes et stigmatise les autres). En plaisantant, comme l’indique JJ Lakrival sur son blog, j’ai répondu récemment que par égalité et réciprocité les hommes musulmans devaient aussi porter un voile, partiel ou total selon ce que leur femme porte « librement ». Et par relativisme absolu, donc sans la moindre considération d’ordre public, on devait aussi tolérer les nudistes en ville comme on tolère les niquab. Plus sérieusement, l’idée de se découvrir le visage dès qu’on s’adresse à quelqu’un est un minimum de respect au-delà des modalités culturelles. Cela devient une obligation quand on se présente à un interlocuteur institutionnel privé ou public.


    Voilée librement ? Certaines oui. Indéniablement. Mais d’autres non. Et elles sont nombreuses à subir cette imposition. Elles se font parfois « tabasser » quand elles soulèvent un bout de voile sous l’effet de la chaleur (cf affaire du parking marseillais) . Le voilage léger, moyen ou complet est imposé en général assez tôt dans leur vie. Il finit par devenir « une seconde nature ».

    Pour celles qui le portent librement (et qui peuvent aussi l’enlever librement) comme pour les autres, il peut y avoir un principe de tolérance mutuelle, d’équilibre des respects, pas la tolérance demandée unilatéralement. Qu’elles le portent là ou il n’y a pas rapport social ne dérangera pas ou peu (il y a des exceptions). Un rapport social, égalitaire (collègue de travail) ou hiérarchique, met nécessairement en rapport des individus. A la différence d’une relation humaine inter-individuelle, on ne choisit pas ici d’entrer en relation. La relation est imposé par la situation. Pour ma part, je refuserais de travailler avec une femme voilée qui sans avoir à parler me répète à longueur de journée que Dieu existe et (en l’espèce qu’Allah est grand !). Est-ce difficile à comprendre ? Je lui signifierais alors que son voile m’indispose et lui demanderais de l’enlever. Je préciserais à toute fin utile que je n’ai rien contre l’islam. Et, le cas échéant, j’ajouterais que suis contre « l’islam des caves » et pour que les musulmans et musulmanes aient des lieux de culte, des mosquées.

    Christian Delarue



  • Christian Delarue Christian Delarue 29 juillet 2009 15:38

    Qu’ils « chantent », non pas en prison, mais dans les caves ! Les lieux de tolérance de ce genre d’individus.

    Christian Delarue

    Orelsan : question d’expression, question de rupture. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/orelsan-question-d-expression-59116


  • Christian Delarue Christian Delarue 22 juillet 2009 00:08

    A propos de la deuxième partie sur la rupture voici un blog LéoJog qui embrasse divers aspects, dont ce texte.
    CD

    Histoire des rapports hommes-femmes et devoir d’aujourd’hui.

     

    Pour qui veut bien se souvenir de la dette séculaire des hommes à l’égard des femmes en terme de viols et de violences diverses, je crois que chaque homme, sans se sentir culpabilisé par les comportements du passé, doit en tenir compte. Et notamment, les hommes doivent se donner des obligations à l’égard des femmes avec qui ils ont eu des relations amoureuses ou simplement sexuelles.

    Ces devoirs valent surtout pour les relations les plus transgressives, les plus sommaires, celles répondant au simple besoin charnel de partager de la jouissance sans lendemain . Même pour ces relations assez frustres qui peuvent néanmoins survenir - les relations amoureuses durables n’étant pas nécessairement celles de toute une vie - le respect humain est du à ces femmes. C’est ma position .

    On ne saurait donc dire du mal d’elles. On ne saurait ne pas les saluer, ne pas leur parler. Il ne s’agit pas nécessairement de rester ami avec chacune mais à partir du moment ou la simple occasion ou l’apprivoisement (en cas d’amour) font que la rencontre est fatale alors un échange minimal est requis.

    Il est entendu que ce respect est réciproque.

    Parfois par pitié ou par devoir aussi plus que par amitié.

    Léo Jog



  • Christian Delarue Christian Delarue 21 juillet 2009 11:40

    Il ne faut pas lâcher sur Oreslan. Le post Reinette NPA sur la loi-cadre va au-delà de Oreslan et c’est très juste. Une excellente réponse.

    Par ailleur, soutenir et unir le peuple-classe ne signifie pas s’accommoder des propos d’Oreslan mais pas plus de la burka. Aucune raison d’avoir de la tendresse pour les vecteurs de l’oppression ! D’autant qu’il ne s’agit pas de les enfermer, pas plus d’ailleurs de les libérer. Oreslan peut continuer de chanter sans souci et les femmes en burka restent libres, plus qu’avant sans doute, même s’il ne s’agit pas de les « libérer ». Après c’est au débat démocratique de déterminer ce qui est juste de faire.

    CD

    Contre le populisme montant

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5013



  • Christian Delarue Christian Delarue 20 juillet 2009 19:24

    CES HOMMES QUI TENDENT VERS L’EGALITE DE GENRE

    On pourrait dire que ces paroles ne sont que des paroles et qu’elles n’ont aucun effet. C’est mal connaître l’influence de la répétition de tels messages sur la jeunesse. Si certains y sont insensibles, d’autres l’adoptent ce qui n’est pas rien en terme de dégradation de l’image de la femme mais en plus passent à l’acte : Donc ils « marietrintignent » eux aussi (1). L’ensemble est à combattre. Sans attendre le passage à l’acte. « Sale pute » est adressé très massivement aux femmes et plus rarement aux hommes et dans ce cas l’insulte n’a pas la même portée de violence pour les raisons que je vais développer plus bas. Le dire à un homme resterait néanmoins une injure sexiste. Il arrive que le terme soit employé dans un autre sens, de femme à femme (2) mais dans l’immense majorité des cas il reste une injure et une injure sexiste. L’équivalent sous forme raciste le mènerait devant les tribunaux. "Sale noir" à un noir en présence d’un antiraciste convaincu signifie plainte pour injure raciste. Par ailleurs il dit :

    Autre chose concernant le passage de l’antiracisme à l’antisexisme. Les hommes peuvent vouloir l’égalité de genre à condition d’être sensible à la dureté de la domination masculine sous plusieurs angles. Ici il s’agit de la voir, en altermondialiste mais aussi de façon particulière en homme féministe. Ce dernier point ne signifie pas absence de contradictions. Deux aspects sont alors à souligner brièvement : l’aspect planétaire du sexisme et l’aspect nuisible pour les hommes eux-mêmes.


    1) La domination masculine est transnationale et mondiale.

    Elle accompagne la marchandisation du monde ainsi que le "retour du religieux" patriarcal le plus barbare. La marchandisation n’est pas que celle des biens et services « ordinaires », c’est aussi la marchandisation des corps de femmes surtout avec le développement de la prostitution et de la pornographie (3 ). La marchandisation, c’est aussi celle de la force de travail salariée qui s’est étendue sur la planète. Les firmes transnationales en croissance d’implantation ont nécessairement apporté avec leurs structures les rapports sociaux de classe capital-travail, rapports sociaux qui sont très défavorables aux travailleuses, beaucoup plus qu’aux travailleurs masculins. C’est un aspect souligné par les féministes altermondialistes (4). Ces dernières sont pourtant divisées sur l’appréciation de cette domination et donc sur les modalités du combat (5) . On retrouve ici les débats sur l’hypersexisme dans certains Etats islamiques qui ne sont pas absents dans les autres pays y compris ceux ou les droits des femmes sont les mieux soutenus. Orelsan est un exemple. Mais le point d’accord entre ces féministes est souvent effacé : il n’y a pas que le clivage campiste du « choc des civilisations » (Occident contre Orient) ou celui de l’impérialisme multiforme du nord pour expliquer la domination dans le monde. A la lutte des nations coalisées s’ajoute la "lutte de genre« , la »guerre des sexes". Là, la domination masculine s’exerce partout, dans le travail et hors travail.

    *Dans le travail, les femmes connaissent les formes les plus flexibles et les plus précaires et ce dans quasiment tous les pays de la planète, y compris là ou elles sont le mieux traitées. Les statuts des fonctions publiques des administrations subissent aussi l’influence négative du privé mais ils restent les plus protecteurs des garanties des personnels. Le temps partiel y est en général non imposé mais demandé. La demande est cependant le fait massif des femmes, ce qui signifie une contrainte masquée qui est celle de l’éducation des enfants et de l’entretien domestique. On retrouve la question centrale du féminisme : le partage des tâches domestiques. Il y a là des rapports de force variables allant du mauvais partage au refus catégorique. Avec la crise, cette question devient cruciale car ce sont les femmes qui sont renvoyés massivement au foyer avec la perte d’autonomie financière qui en découle mais aussi, comme souligné, le très défavorable partage des tâches qui outre le fait inégalitaire injuste en soi, les empêchent aussi de sortir seules et pour leurs propres plaisirs.

    *Hors travail, dans les quartiers ou au foyer la domination perdure sous des formes plus ou moins violentes. Opprimer les femmes, c’est les voiler, les enfermer pour cacher leur corps, pour empêcher la relation avec la part variable mais obligatoire et irréductible de séduction (6) C’est aussi plus radicalement encore leur ôter le pouvoir de jouir par la coupe du clitoris. Il y a aussi les mariages forcés et la lapidation (7). A l’hypersexisme se combine le sexisme ordinaire. De façon plus subtile, c’est le formatage par l’éducation - notamment religieuse mais pas seulement - qui les inclinent à une vie repliée sur la famille et les enfants, hors de toutes rencontres libres ou elles veulent comme elles veulent. C’est aussi dans le même temps les violer, les prostituer.

    Le paradoxe de la domination masculine est d’une part d’interdire à une majorité de femmes tant au nord qu’au sud les rencontres sexuelles multiples sous la forme libre et d’autre part et dans le même temps d’imposer la forme prostitutionnelle à une minorité d’entre elles. Plus l’interdit sexuel est fort plus le recours prostitutionnel est prégnant. Le paradoxe n’est pas sans explication : les hommes même influencés par les prescriptions religieuses, tiennent à leur liberté sexuelle et à leur plaisir. Il aménage donc avec plus ou moins de facilité la morale dominante pour autoriser cette liberté sexuelle tout en l’interdisant aux femmes. C’est ce décalage qui explique fondamentalement le paradoxe de la domination masculine dans ce champ de la vie relationnelle. Cette articulation systémique entre les deux éléments du paradoxe de la domination et le désir masculin n’est pas communément soulignée. Elle est pourtant source de contradictions fortes qui mènent à l’impasse. L’ impasse est celle de la distanciation généralisée entre hommes et femmes car la violence masculine génère une réponse réactionnelle de type victimaire à défaut de réponse féministe.

    2) Cette domination est nuisible pour les hommes.

    Mais elle n’est pas perçue spontanément. Quand elle devient tangible par l’expérience relationnelle, ils peuvent alors la changer même si des résistances subsistent. Les féministes disent souvent à raison que ce changement intervient sous la pression. Mais un autre facteur intervient que l’on ne saurait sous-estimer : l’expérience du partage du plaisir charnel réciproque et égalitaire entre individus libres à l’heure ou la divagation sexuelle est relativement autorisée sous réserve des précautions sanitaires élémentaires.

    Revenons au paradoxe de la domination masculine et à son implication : La différence entre le l’homme et la femme c’est que cette dernière connaît massivement l’expérience du viol et de la violence. Il arrive que les hommes la connaisse aussi mais c’est exceptionnel. Ce n’est pas pour eux une expérience collective qui structure leur mode d’appréhension du monde comme chez de très nombreuses femmes. Cette expérience-là empêche de bonnes relations entre les hommes et les femmes. Pourtant tous les hommes ne sont pas des salauds. Certains connaissent la joie du partage d’une intimité libre avec des femmes. Cette expérience-là les poussent à remercier leur partenaire et à promouvoir l’égalité et la réciprocité relative qui permet l’épanouissement de tous et toute et donc une partie importante de l’émancipation des contraintes qui pèsent sur les femmes. Cette expérience pousse à l’acceptation du partage des tâches et à la « libre circulation » des femmes dans la sphère relationnelle intime.

    Christian Delarue

    1) « Mais ferme ta gueule ou tu vas te faire marietrintigner ».

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article744

    2) Réponse aux « voilés » : Nous sommes tous et toutes des putes ! concerne les insultes des musulmanes voilées contre les femmes non voilées ou habillées légèrement.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article55483

    3) La pornographie ce n’est pas que les photos de femmes nues ou les films « soft » tard le soir (jadis) sur TV6, c’est aussi et surtout une violence quotidienne et répétée à leur encontre.

    4) Crise du capitalisme et renforcement de l’oppression des femmes. J.Falquet

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article722

    4) Le relativisme culturel face à l’emprise du religieux .
    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article728

    6) Voile islamique et séduction.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article298

    7) Retour hypersexysme : 5000 femmes lapidées pour l’honneur.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article65122

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