« L´Afrique a des
moyens de nourrir au moins le double de la population du monde entier et il en
restera encore assez. »
Je ne vous parle pas de
manioc, de zébus et de FMI, mais de centrales électriques, d’autoroutes et de
routes, de voies ferrées et de gares, d’aéroports, de ports, d’hôpitaux, d’écoles
et d’universités, de centres administratifs, d’architectes, d’ingénieurs en
génie civil, de géomètres, d’hydrauliciens, de techniciens, de dessinateurs, de
métreurs, de chefs d’équipe, de contremaîtres, de maçons, de coffreurs, de ferrailleurs,
de charpentiers bois, et de charpentiers métal, de menuisiers et d’ébénistes,
de vitriers, de peintres en bâtiment et de plâtriers, de plombiers, d’électriciens,
de serruriers et de ferronniers, de carreleurs, de paveurs, de couvreurs et d’étancheurs,
d’asphalteurs, de grutiers, de grues, de bétonnières, de pelles hydrauliques, de
chargeuses, de compacteurs, de rouleaux compresseurs, de dumpers sur roues et
sur chenilles, de marteaux-piqueurs…
...parce que l’Afrique n’avait pas les moyens de faire face aux « investissements démographiques » liés à un accroissement de population de 85 millions de personnes entre 1960 et 1970.
En plus de cela, elle n’avait ni le parc de machines ni la main d’oeuvre qualifiée pour faire éle boulot. Indépendante ou pas,le développement de l’Afrique, et pas seulement les anciennes colonie françaises, a été tué dans l’oeuf par la démographie.
il
y a une réalité africaine dont presque personne ne parle, c’est que dès les
indépendances, les pays nouveaux étaient voués au ratage de leur développement,
parce qu’ils n’avaient pas les moyens de ce que l’économiste, démographe et
sociologue Alfred Sauvy a appelé les « investissements démographiques »,
c’est-à-dire l’argent nécessaire à l’adaptation des infrastructures à la
croissance démographiques. Elle ne les a toujours pas et on peut dire qu’en
dépit de la hausse des taux de croissance des PIB, les pays régressent chaque
année un peu plus. Ce n’est une excuse ni une accusation pour personne, c’est
une réalité qui traduite en France donne les chiffres suivants : avec la même
croissance démographique que l’Afrique entre 1960 et 1970 (+ 28 %), la France aurait
eu 58.5 millions d’habitants en 1970, soit 7.7 mios de plus. Pays industrialisé,
la France n’aurait pas eu non plus les sommes nécessaires à ses investissements
démographiques.
Pourquoi n’en parle-t-on pas ? Refus de désespérer
Ouagadougou, dissonance cognitive, politiquement correct ? Un peu de tout
cela, sans doute.
Analyse on ne peut plus juste à un détail près : il
y a une réalité africaine dont presque personne ne parle, c’est que dès les
indépendances, les pays nouveaux étaient voués au ratage de leur développement,
parce qu’ils n’avaient pas les moyens de ce que l’économiste, démographe et
sociologue Alfred Sauvy a appelé les « investissements démographiques »,
c’est-à-dire l’argent nécessaire à l’adaptation des infrastructures à la
croissance démographiques. Elle ne les a toujours pas et on peut dire qu’en
dépit de la hausse des taux de croissance des PIB, les pays régressent chaque
année un peu plus. Ce n’est une excuse ni une accusation pour personne, c’est
une réalité qui traduite en France donne les chiffres suivants : avec la même
croissance démographique que l’Afrique entre 1960 et 1970 (+ 28 %), la France aurait
eu 58.5 millions d’habitants en 1970, soit 7.7 mios de plus. Pays industrialisé,
la France n’aurait pas eu non plus les sommes nécessaires à ses investissements
démographiques.
Pourquoi n’en parle-t-on pas ? Refus de désespérer
Ouagadougou, dissonance cognitive, politiquement correct ? Un peu de tout
cela, sans doute.