le mot en question est : « Quand j’entends le mot « culture », je défais le cran de sûreté de mon browning » (Wenn ich Kultur höre, entsichere ich meinen Borwning ). Et il est de Hanns Johst
Par ailleurs, qu’aurait-on fait du « temps libre »
laissé par une quinzaine d’heures de travail ? Peu après la promulgation des
« 35 heures » on s’est vite aperçu que les gens ne savaient que faire
du pourtant maigre temps libre accordé. Il a fallu inventer dare-dare des
occupations. La Culture vulgarisée, ou le tourisme, par exemple. Ça ne coûte pas
cher, ça crée des emplois, et le peuple s’occupe vaguement à peu de frais. A Dinan,
j’en vois passer des wagons de ces braves gens qui s’épuisent à bien tout
regarder et « faire » selon les consignes de l’Office de Tourisme. Le
soir, ils se coucheront vannés et repus d’un savoir de pacotille…
Je crains que ce texte (l’original) ne soit que le reflet de
la généralisation – façon 4×4 avec de gros pneus qui sautent les ornières – qu’affectionnent
les « penseurs » américains… Ces derniers, à partir d’une phrase à l’emporte-pièce,
ont la désastreuse habitude de construire un système qui sera balayé par le
prochain prophète managérial ! Les tâches administratives, certes envahissantes et même trop souvent
dirimantes, ne sont guère que de l’huile dans un système qui a tendance à tourner
en roue libre.
Que, d’une façon ou d’une autre, j’écrive quelque part que je préfère les voitures rouges ou que j’aime les seins de Gertrude, je ne m’expose guère qu’à quelques spams. De la même manière que si je laisse mon adresse sur un bulletin de tombola lors d’une quinzaine commerciale. Si maintenant je donne dans la pédophilie, par exemple, il y a de fortes chances que je ne sois pas assez céhohenne pour le dire en clair sur Farce Bouque ou similaires. Quand à « la police », m’étonnerais qu’elle surveille les blogues à « Zoé-qui-raconte-à-Bichette-les-blagouzes-de-Rodolphe-la-Gonfle » ou « Bebert-s’éclate-le samedi-soir », ni même celui de « Martine-montre-tout ». Elle a certainement d’autres outils, et d’autres intelligences, pour tenter de détecter les mauvaisetés. Du moins, je l’espère pour elle.
Moi, il me paraît bêtement plus simple d’imposer directement les fameuses entreprises, une contribution « enseignement, un impôt sécheresse », quoi.
Mais, bon, qui dit frais supplémentaires dit manque à gagner, augmentation des prix de ventes, etc., donc, retour à la case départ.
Je crois plutôt que l’on assiste aux prémisses de la conquête d’un marché jusque là interdit au commerce : l’école. Vous allez voir que sous prétexte de « sponsoring », baptisé pudiquement « partenariat », Coca-Cola installera des distributeurs de cochonneries dans les halls des universités, puis des écoles, Mac Do’ investira les restaurants universitaires, puis, n’est-ce pas, les cantines scolaires, Procter & Gamble s’impliquera dans les maternelles, contre l’exclusivité de l’utilisation de ses marchandises... On continue ?
Si les « entreprises » sont si désireuses de « s’investir », qu’elles refilent directement le pognon proposé aux autorités ad hoc.