Il y a un autre cas d’injustice juridique encore très peu connu : la perte de nationalité par mariage. Cette déchéance qui venait directement de l’Etat ne touchait que les femmes (françaises) qui devenaient du coup : « concubine », « énième épouse », « maîtresse », etc., selon le statut juridique ou social conféré par le pays du mari.
Les femmes françaises cessaient d’être des « citoyennes » françaises.
C’est encore un sujet peu étudié et donc mal diffusé. Mais un grand historien s’y penche : Patrick Weil.
Je crois, un peu comme toi, qu’il faut inscrire ces réécritures mythologiques et nationalistes de l’Histoire dans un cadre plus ample (asiatique en l’occurrence, puis perspective élargie aux autres aires).
Mais un empire (surtout économique) réémergent comme la Chine ne pourra que s’adonner à ce genre de pratique historiographique.
J’ajouterai aussi que la « fabulation » identitaire élaborée par un pays « démocratique » peut se voir critiquée par ses propres citoyens. En Chine, 50 centimes suffisent (prix de la balance sur le net au service du Parti) pour vous faire rencontrer des gens que personne ne cherche à voir ...
Très instructif. Je vais donc relire. Sujet d’autant plus captivant lorsque l’on connait l’attitude du Japon face aux massacres de Nankin (Nanjing). Merci !
Mourey, j’ai veillé à ce que cela soit du même niveau que votre rappel inutile sur de Prémare. Mais ne vous formalisez pas là-dessus. Si vous entendez l’anglais et l’allemand, j’aurais d’autres références à communiquer. Mais j’ai comme l’impression que cela sera pour rien (sauf pour les lecteurs curieux).