Merci Pharmafox pour cet article fort bien documenté. Pour ajouter à l’ignominie de ce scandale, considérable aux Etats Unis mais étouffé en France, il faut signaler que le Risperdal est massivement prescrit hors AMM aux enfants autistes.
En effet, les troubles autistiques ont été exclus des indications thérapeutiques du Risperdal par l’Agence européenne du médicament en octobre 2008. De surcroît l’AMM précise qu’en pédiatrie, le Risperdal, qui est inscrit sur la liste 1 des substances vénéneuses, ne doit pas être prescrit plus de 6 semaines.
L’AMM ne sert manifestement à rien et le Risperdal est prescrit au long cours et hors AMM aux enfants autistes. Les prescripteurs s’assoient sur le devoir d’information car les ordonnances ne comportent évidemment pas les mentions obligatoires NR « non remboursable » ou « hors AMM ».
L’autisme est pourtant cette année une grande cause nationale.
Par ailleurs il me semble intéressant de rappeler que la commission des opérations en bourse (Security Exchange Commission) à engagé contre Johnson & Johnson des poursuites pour des faits de corruptions de médecins et directeurs d’hôpitaux Grecs, Polonais et Roumains. Johnson & Johnson a collaboré aux investigations, plaidé coupable et payé 70 millions de dollars d’amende, une paille à côté des 2,2 milliards qu’elle devra verser au département de la justice.
On peut espérer qu’un jour la SEC engage une enquête semblable, sur le sol américain, sur la politique marketing de Johnson & Johnson à l’égard des directeurs d’hôpitaux et médecins Français.
La France en parle peu, car
ce scandale américain ne va pas tarder à arriver chez nous.
Depuis le 8 octobre 2008,
les troubles autistiques ont été exclus des indications thérapeutiques
pédiatriques du Risperdal par l’Agence européenne du médicament (EMA). Cet
arbitrage a été rendu à la suite d’évaluation scientifiques européennes qui ont
conclu à l’inefficacité du Risperdal sur ces troubles.
Cette décision, a été
implémentée en France par l’Agence française de la sécurité sanitaire des
produits de santé (AFSSAPS) le 22 décembre 2008.
Depuis cette date,
l’autorisation de mise sur le marché précise qu’en pédiatrie le Risperdal n’est
plus indiqué que dans certains cas du trouble des conduites et qu’il ne doit pas
être prescrit plus de6 semaines.
Ce qui semble tout à fait
logique puisque le Risperdal est classé sur la liste 1 des substances
vénéneuses qui présentent le plus de risques pour la santé.
Seulement voilà, les
services de psychopathologie de l’enfant prescrivent au long cours le Risperdal
à des enfants autistes. Il n’est pas rare de voir le traitement durer 3, 4 ou 5 ans.
Ces prescriptions sont
établies hors AMM à double titre : dépassement de la durée maximale de traitement
(6 semaines) et absence d’une indication thérapeutique autorisée.
Les prescripteurs ne portent
pas la mention obligatoire « NR » (non-remboursable) sur les prescriptions de Risperdal qui est donc indûment remboursé à 100%
par la sécurité sociale.
Le procédé utilisé pour
cette escroquerie à la sécurité sociale est le même que celui mis en oeuvre au Texas.
Le 3 décembre 2006, N….., 8
ans, est décédé à Clermont-Ferrand après plusieurs mois de traitement par
Risperdal. Il a été dit aux parents que leur enfant était décédé de causes
naturelles.
La notice d’information du
laboratoire Janssen-Cilag, publiée le 22 décembre 2008, après la restriction de
l’AMM par l’EMA, cite parmi les 3 pages d’effets secondaires indésirables, les
attaques cérébrales, la conduite électrique anormale du coeur, etc.
Enfin, à la suite d’enquêtes réalisées par la division des affaires criminelles du département de
la justice des Etats Unis à la demande de la « Securities and Echange
Commission », Johnson & Johnson doit payer 70 millions de dollars pour
avoir versé des pots de vins à des médecins et des directeurs d’hôpitaux Grecs,
Polonais et Roumains.
Dans son jugement du 3 juin
2011 pour l’Etat de Caroline du Sud, le juge Roger L. Couch a fait le calcul.
Entre 1994 et 2010, le seul Risperdal a
rapporté 29, 796 milliards de dollars à Johnson & Johnson.
En 2012, l’autisme est une
grande cause nationale …
Merci pour votre article. Une petite erreur doit toutefois être corrigée. L’agence européenne du médicament (EMA) a exclu les troubles envahissants du développement et troubles autistiques des indication thérapeutiques du Risperdal. Voici les liens sur le site de l’EMA
Ces décisions ont été implémentées par l’AFSSAPS mais ne sont pas respectées par les services de psychopathologies qui continues à prescrire hors AMM le Risperdal à des enfants autistes. Une camisole chimique c’est bien pratique ...
Les médecins n’indiquent évidemment pas que le Risperdal est prescrit hors AMM (pas de mention NR sur l’ordonnance). Le Risperdal est pris en charge à 100 % par la sécurité sociale. Le scandale du Médiator n’a servi à rien.
Il y a quelques jours la presse américaine (Blomberg) confirmait que la compagnie Johnson & Johnson, propriétaire du Risperdal avant que la molécule ne tombe dans le domaine public, a accepté de payé 1 milliard de dollars, oui 1 milliard !, pour mettre fin aux poursuites judiciaires engagées par le gouvernement fédéral des Etats Unis pour avoir encouragé des usages non autorisés du Risperdal en particulier chez les enfants.