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Il suffisait , comme FH l’avait proposé à ses concurrents , qu’ils signent une plate forme de gouvernement , comme l’a toujours fait le PC , avant le second tour .
Je partage ceratines de tes remarques sur la faiblesse de l’analyse du Front de Gauche pour ce qui concerne les rapports avec le PS. Mais il ne faudrait tout de même pas exagérer. Le PCF n’a pas « toujours » signé des plate-formes de gouvernement avant le second tour. Et lorsqu’il l’a fait, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a été bien mal récompensé. Je pourrais te donner des dizaines d’exemples ou le PS a utilisé sa position hégémonique pour affaiblir ses alliés alors même qu’il avait signé des accords avec eux.
Un accord tactique avec le PS ? Pourquoi pas, je ne suis pas contre si cela permet aux deux participants de gagner quelques sièges supplémentaires. Mais « signer une plate-forme de gouvernement » ? Certainement pas ! Pourquoi faudrait-il raconter aux électeurs qu’on peut se mettre d’accord sur un programme de gouvernement alors que de toute évidence on est en profond désaccord sur les politiques à engager ?
J’aurais tendance à supposer que plane derrière tout ça, le péché originel, la faute impardonnable, pour l’auteur, d’avoir à faire à une formation qui a fait le pari d’une Europe dégagée de l’emprise des marchés.
Vous avez en grande partie raison : je pense que c’est une « faute impardonnable » que de courir derrière des chimères. La construction européenne est indissociable de « l’emprise des marchés ». C’est depuis un demi-siècle son seul moteur et sa raison d’être. Croire qu’on peut se libérer de « l’emprise des marchés » tout en conservant la construction qu’ils ont voulu - et notamment la monnaie unique - est à mon avis une illusion.
La première idée qui ressort de cette analyse c’est qu’elle met complètement de côté le mode démocratique avec lequel tout ceci s’est construit .(en France comme en Grèce probablement).
Quel « mode démocratique » ? L’opacité des mécanismes de décision du Front de Gauche (je ne connais pas ceux de Syriza, mais j’ai envie de mettre le « probablement » comme vous le faites...) devrait inciter à une certaine prudence. Prenons par exemple le processus d’élaboration du programme « l’Humain d’abord ». Qui l’a écrit ? On ne sait pas. Qui l’a approuvé ? On ne sait pas. C’est ça, « le mode démocratique avec lequel tout ceci s’est construit » ?
La deuxième idée c’est que, corrélativement, il y a évidemment un certain mépris pour toutes les personnes , simples citoyens, qui ont participé à ce débat (ces débats) démocratique(s)
Pitié, pas le « coup du mépris »...
Cet argument est ressorti à chaque fois pour essayer de dévaloriser l’argumentation des opposants. Il paraît que critiquer la décision majoritaire revient à « mépriser ceux qui ont participé aux débats », mépris d’autant plus impardonnable qu’il s’adresse aux « simples citoyens ». Faut croire que c’est moins grave si l’on méprise les citoyens compliqués...
Bien entendu, c’est n’importe quoi : est-ce mépriser les « simples citoyens » qui ont voté Le Pen que de dire qu’ils se sont fourrés le doigt dans l’oeil ?
Non, je ne « méprise » rien ni personne. Cela ne m’empêche pas de constater que tous ces « débats démocratiques » n’ont pas produit grande chose, et qu’en dernière instance le programme du Front de Gauche a été écrit dans les coulisses par des gens indéterminés et n’a jamais été soumis au vote d’aucune instance élue par les militants. Ce sont ceux qui prétendent que ce processus est « démocratique » qui méprisent - et insultent - l’intelligence des militants. Pas moi.
Mais il y a aussi de grosses erreurs. Non ! le FDG ne s’adresse pas uniquement à l’électorat extrémiste.
Je n’ai jamais dit ça. J’ai dit que le message du FdG n’était audible que par l’électorat de l’extrême gauche, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. On peut toujours s’adresser à l’humanité entière, mais si l’on parle en serbo-croate, on sera compris seulement de ceux qui comprennent le serbo-croate.
Ce faisant, l’auteur reprend une antienne de la droite, des médias et même parfois de la social démocratie
Après le « coup du mépris », le « coup de l’amalgame » : on ne réfute pas un argument, on le dévalorise en affirmant que c’est l’antienne de la droite , des médias et même parfois (mais parfois seulement, notez-le bien) de la social-démocratie. Pourquoi pas du FN et de la CIA, puisque vous y êtes ?
Si l’on veut un véritable débat, il faut s’interdire ce genre de méthodes. Un débat, c’est un échange d’arguments. Et l’amalgame ne constitue pas un argument : ce n’est pas parce que la droite, les médias et « même parfois » la social-démocratie disent qu’il fait jour a midi que c’est faux.
Pour ce qui est de la
France , le front est constitué d’une diversité sans pareille
allant d’une frange de l’extrême gauche à une fraction des
socialistes républicains Chevènementistes en passant par les
écologistes et les alternatifs qui se sont mobilisés contre
la constitution GISCARD ( le référendum en 2005) et participés aux forums
sociaux mondiaux.
Et alors ? Je commentais le discours du Front de Gauche, pas sa composition. Le Front de Gauche a beau être « d’une diversité sans pareille » - c’est à la rigueur vrai du point de vue des origines de ses membres, c’est beaucoup moins vrai du point de vue politique et surtout sociologique - son discours est un solide compendium des idées gauchistes. Il faut vraiment être doué pour voir dans les thèmes de campagne et dans le programme l’influence des « socialistes républicains Chèvenementistes ».
Quand à l’interrogation de l’auteur sur le contenu , la signification , la raison d’être du programme « l’humain d’abord », il n’a pas de réponse ! Il zappe formidablement en disant que ce n’est pas avec 10 députés que l’on pourra le défendre ! Mais s’il est nul ,irréaliste -ainsi qu’il semble le dire- à quoi bon avoir plus de députés pour le défendre ?
Je me suis peut-être mal fait comprendre. Personnellement, je pense que « l’humain d’abord » n’est pas un véritable programme, pour des raisons que j’ai expliqué sur mon blog en long, en large et en travers (pour résumer, parce que c’est un catalogue de mesures incohérentes, sans hiérarchisation, sans chiffrage, et sans aucune explication de mise en oeuvre). Mais cela est mon opinion, pas nécessairement la vérité. C’est pourquoi je me mets dans la peau d’un dirigeant du Front de Gauche : même si « l’humain d’abord » était la huitième merveille du monde, c’est un programme présidentiel, un ensemble de mesures qu’on prendrait si l’on détenait le pouvoir exécutif. Mais ce n’est pas un programme d’action pour un groupe parlementaire minoritaire...
Mais dans cette analyse de notre cher Descartes qui est uniquement et malheureusement "à charge«
Les seules analyses intéressantes sont celles »à charge". Des gens pour faire des analyses à décharge, chanter les louanges du Front de Gauche et baiser les pas de ses dirigeants, ce n’est pas cela qui manque...
C’est le contenu
antiproductiviste , écologique du programme « l’Humain d’abord »
et cela pour la première fois dans un programme d’une
formation de gauche !
Et Réné Dumont ? Et José Bové ? Ils étaient de droite, peut-être ? Allons... je sais bien qu’il faut aujourd’hui clamer à tout bout de champ que « c’est une première », que « on n’avait jamais vu ça ». Mais il faut avoir un minimum de mémoire. Le discours « antiproductiviste, écologique » c’est une constante de la « gauche radicale » depuis mai 1968.
Ce n’est pas pour rien si les gens qui prônent la décroissance (ceux de gauche comme Paul ARIES, pas les autres, car il y a aussi des « décroissantistes » de droite !) se sont ralliés eux aussi à la bannière Front de gauche contribuant ainsi à une diversité comme il n’en a jamais existé dans une formation de gauche dans l’histoire de France.
Possiblement. Cela explique aussi pourquoi le discours du Front de Gauche est inaudible dans les couches populaires. La « décroissance » est beaucoup plus facile à comprendre quand on a tout.
C’est cette très grande diversité des courants de pensées qui sont dans ou avec le front de gauche qui en fait sa force .
Quelle « force » ? Votre lyrisme vous égare. La « diversité des courants de pensées » (je dirais plutôt des courants d’opinion, parce que ces courants ne « pensent » pas beaucoup, se contentant souvent de répéter des idées toutes faites) ne semble pas avoir abouti à une grande créativité politique et idéologique. Au delà de sa qualité en tant que programme, « l’humain d’abord » ne contient pas grande chose de nouveau par rapport aux débats des « collectifs antilibéraux ». Ce sont toujours les mêmes idées qui tournent en boucle. Peut-être le meilleur exemple de cette pauvreté d’élaboration est la question de l’Euro, où les propositions du Front de Gauche sont d’un irréalisme absolu.
Celle-ci ne s’est pas traduite dans les urnes cette fois ci victime du corsetage d’une république qui se meurt (comme le monde d’ailleurs)
Bien sur. Si l’on est battu, c’est toujours la faute à l’ennemi, qui n’accepte jamais de faire ce qu’on lui demande...
mais on en reparlera.......
L’espoir fait vivre...
Je ne partage pas votre vision, le programme l’humain d’abord s’adresse à tout le monde
C’est peut-être vrai en théorie. Mais relisez-le avec attention : le sociétal occupe une place sans proportion par rapport aux questions sociales et économiques. Non seulement en volume, mais aussi en précision. Essayez de le relire avec les yeux d’un chômeur de 50 ans d’Hénin-Beaumont, et dites moi s’il vous parle...
Pour ce qui est du débat, là encore je ne partage pas votre point de vue, MLP bénéficiait et bénéficie encore d’une starisation à outrance dans les médias qui n’abordent que rarement le contenu de son programme et préfèrent reprendre en cœur les déclarations chocs que celle-ci prépare à leurs intentions. Le père faisait pareil.
Admettons. Fallait-il pour autant contribuer à cette « starisation » en faisant le cirque à Hénin-Beaumont ?
Par ailleurs vous parlez de l’électorat de MLP comme si ce dernier lui était idéologiquement acquis.
Je pense en effet que c’est de plus en plus le cas. Je crois qu’on sous-estime à gauche la portée de la révision programmatique opérée par le FN ces dernières années. Prenez la peine d’aller sur le site du FN lire leurs fiches programme - oui, je sais, c’est un effort, mais il faut connaître son ennemi - et vous verrez. En reprenant toute une série de revendications et d’analyses qui furent celles du PCF du temps où c’était encore un parti ouvrier, ils se sont fabriqué une sorte d’idéologie qui n’est plus seulement fondée sur la peur de l’autre, mais qui peut susciter une véritable adhésion. Et pour ceux qui font du porte à porte et ne refusent pas la discussion avec les électeurs ouvriers passés au FN, je peux vous assurer qu’on entend des choses éclairantes. Notamment sur la question de l’UE et de l’Euro.
Dois-je vous rappeler le poids des débats et en particulier d’un débat dans le score électoral ? Toutes les études montrent qu’un débat n’influence au mieux le résultat de 1 à 2 %
1 à 2%, ce n’est pas rien par les temps qui courent.... mais si vous estimez que c’est négligeable, pourquoi s’éreinter alors à participer aux débats et se plaindre amèrement lorsqu’on ne vous y invite pas ?
Le positionnement politique du FdG n’y peut rien. C’est l’héritage des
40 dernières années, des politiques post 68, des crises, du laxisme de
la gauche envers la délinquance, de problèmes de logements, etc.
Tout de même, le FdG peut marquer sa volonté de rupture avec ces politiques, ce qu’il ne fait pas. Par ailleurs, vous négligez le fait que le problème principal posé par l’immigration pour beaucoup de nos concitoyens n’est ni la drogue, ni la criminalité, ni les logements, mais la pression à la baisse que l’immigration (qu’elle soit légale ou clandestine) exerce sur les salaires des moins qualifiés. Là encore, lorsqu’on discute avec des électeurs ouvriers du Front National, on se rend compte que leur perception de l’immigration n’est pas celle qu’on croit chez la gauche bobo.
Pour ce qui concerne la sortie de l’euro soit vous êtes POUR soit vous êtes CONTRE, le FdG a choisi.
Pas vraiment. Le Front de Gauche a « choisi » de rester dans l’Euro tout en ignorant ses contraintes. On ne peut pas appeler cela un « choix ». Mais en admettant que le FdG ait « choisi » de rester dans l’Euro, on peut comprendre que ce « choix » l’éloigne des électeurs qui ont souffert le plus des conséquences de la monnaie unique, c’est à dire, les couches populaires. Lorsqu’on fait des choix, il faut ensuite les assumer.
Vous faites l’élection à l’envers, au moment où l’humain d’abord a été présenté, c’était avant le résultat des élections. Donc vous ne pouviez pas dire qu’il n’y aurait que 10 députés pour le représenter à l’assemblée.
Soyons sérieux... au moment ou la campagne législative commence, il est clair que le FdG n’aura pas plus de vingt députés. Il suffisait de regarder la distribution géographique de son vote pour arriver à cette conclusion. Aborder l’élection législative avec « l’humain d’abord » pour seul programme, c’était absurde. Il aurait fallu un « programme législatif » pour expliquer aux électeurs à quoi servait d’élire un député FdG.
Mais dans ce cas, il fallait une négociation préalable avec le PS comme l’ont fait les verts, afin que des mesures soient reprises dans le programme PS. Or le FdG souhaite garder son indépendance et de toute évidence le PS n’était pas non plus sur la même ligne idéologique. Donc il ne pouvait y avoir d’accord.
Un accord stratégique (programmatique), certainement. Mais un accord tactique ? Je persiste à croire que cela était possible, sans pour autant renoncer en quoi que ce soit à son projet. Pour qu’un tel accord voit le jour, il suffit que les deux partenaires aient quelque chose à gagner. Cela aurait fait quelques députés de plus pour le PS, et quelques députés de plus pour le FdG.
Le Front de gauche n’existe que depuis quatre ans, et les scores électoraux du PCF étaient en chute libre auparavant.
Pas si « libre » que ça. 4,29% en 2007, 4,91% en 2002, 9,94% en 1997 et 9,18% en 1993... en fait le PCF a perdu la moitié de ses électeurs avec la « mutation » huesque, mais avait atteint un plateau de stabilité autour de 5%.
Cela n’est pas du au Front de Gauche, à la personnalité de Mélenchon ou à la stratégie conduite.
Peut-être, mais vous admettrez que si la stratégie de Front de Gauche n’a pas causé l’érosion du PCF, elle a été impuissante à l’arrêter ou même à la ralentir.
Hénin-Beaumont est certainement à la fois un succès et un échec. Un succès parce que compte tenu des affaires du PS local, MLP était quasiment sure de se faire élire.
Ca, c’est l’exemple type d’une explication à postériori. Pourriez-vous m’indiquer sur quelle étude d’opinion vous fondez-vous pour dire que « MLP était quasiment sure de se faire élire » ? Si la mémoire ne me trahit pas, MLP était au contraire pratiquement sûre de se faire battre. Construire aujourd’hui une théorie selon laquelle c’est Mélenchon-Jeanne d’Arc qui a permis à Kemel de gagner la circonscription c’est une pure invention.
Le PCF est mort, il doit maintenant céder sa place totalement au Front de gauche et à une nouvelle génération de cadres.
Et ces cadres, il vont sortir d’ou ?
en fait c’est très simple : pour se positionner par rapport au PS, il fallait tout simplement accepter son programme, tel quel. Et c’est à peu près ce qui a été dit mot pour mot par les dirigeants socialistes avant les présidentielles et les législatives.
Pas vraiment. Regarde la situation d’EELV : ils ont signé un accord tactique avec le PS sans renier en rien leurs convictions. Dans leur accord, ils ont acté les convergences et les divergences. Et ils ont 18 députés là ou le FdG a 10, et avec la moitié des voix.
Je le redis : je pense qu’on ne fait de la politique qu’avec les réalités, et la réalité est que le PS est la force dominante de la gauche. Le système électoral tel qu’il est - là encore, je ne dis qu’il est bon ni qu’il est mauvais, mais qu’il est là et par conséquent il faut faire avec - pénalise ceux qui n’arrivent pas à faire des compromis. Je ne crois pas qu’il soit possible pour le FdG de faire un compromis stratégique avec le PS, puisque leurs objectifs sont trop différents. Mais un compromis tactique aurait permis au Front de Gauche d’avoir plus d’élus à un coût minimum, celui de froisser les égos des gens pour qui cracher sur le PS est plus important que peser politiquement sur les réalités. Etant donné le poids que ces derniers ont sur le discours du FdG, il n’est pas étonnant que les gens se détournent de ses candidats...
Les gens n’y ont pas cru, car la situation particulièrement en France n’est pas encore assez dégradée pour délégitimer le discours Européen-compatible,
Etant donné que le discours du FdG - notamment sur l’Euro - est on ne peut plus « européen compatible », je me demande ce que la « délégitimation » lui aurait apporté.
et je suis convaincu que quelque soit la personne que on mettrait comme porte parole du FdG pour expliquer notre programme, il ne sera de toute manière jamais pris au sérieux.
Pour être pris au sérieux, il lui faudrait un hypnotiseur... désolé, mais le programme du FdG n’est qu’une liste au père Noël, sans cohérence, sans hiérarchisation et pire que tout sans chiffrage. Comment voulez-vous prendre au sérieux quelqu’un qui vous explique qu’il s’affranchit des contraintes européennes tout en conservant l’Euro et l’UE ?
La question est alors simple : soit on abandonne ce programme pour avoir quelques députés, et dans ce cas il ne faudra pas pleurer la vaseline, soit on se le garde dans un coin, pour être prêt à le ressortir lorsque tout ira mal.
Il y a une troisième solution : le FdG conserve son programme, et fait un accord tactique avec le PS qui soit mutuellement avantageux (ils gagneront quelques députés de plus, le FdG aussi). Pourquoi poser le choix en termes d’une alternative noir ou blanc ? Il faut un minimum de pragmatisme : un accord tactique ne nécessite pas qu’on s’embrasse sur la bouche, qu’on déclare être d’accord sur tout. Il suffit que les deux parties y gagnent quelque chose. Et les électeurs sont suffisamment adultes pour pouvoir le comprendre. Aussi longtemps que la « gauche radicale » refusera tout accord tactique, elle s’enfermera dans un ghetto.
Le cas de la Grèce valide hélas ce point de vue : Parti de 5% il y a 2 ans, le voici maintenant à 27%, et dans 6 mois lorsque de nouvelles élections législatives devront se dérouler, il fera probablement une majorité absolue.
Attendons alors... cela étant dit, ceux qui ont pratiqué la politique du pire se sont généralement plantés. Le jour - qui à mon avis n’arrivera jamais, mais passons - ou les électeurs français seront prêts à prendre le risque de « casser » l’Euro, c’est vers le FN qu’ils se tourneront, pas vers le FdG.
C’est ainsi que Hitler a été élu démocratiquement quand Lénine s’est appuyé sur une minorité armée et violente pour prendre le pouvoir.
Révisez vos classiques. Hitler n’a pas été « démocratiquement élu », et c’est précisément parce qu’il n’avait pas obtenu la majorité nécessaire pour changer les institutions de Weimar qu’il a été obligé de faire incendier le Reichtag pour pouvoir mettre hors la loi les députés qui s’opposaient à lui et modifier la constitution. Lénine, quant à lui, ne s’est nullement appuyé sur une « minorité armée et violente » : il a au contraire combattu toutes les déviations « avant-gardistes » pour chercher à faire du parti bolchévique une organisation de masse. C’est Hitler, et non Lénine, qui s’est lancé à l’assaut du pouvoir « appuyé sur une minorité armée et violente » (celle des chemises brunes, puis des SS), et non Lénine.
Au diable les arguments, au diable le porte à porte : il faut désormais proposer à la population de Henin Beaumont de passer à des actions violentes et contestataires.
Que proposez-vous, de recommencer l’aventure d’Action Directe ? Et vous croyez vraiment que les gens vont vous suivre ?
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