A partir du moment où l’agriculture prend de l’ampleur, il n’y a pas besoin de variations climatiques pour faire évoluer le sol. C’est le phénomène bien connu de désertification qui accompagne toute agriculture mal menée : le sol s’épuise, la végétation se fait moins abondante, le labour, le vent et la pluie emmènent ce qui reste de terre féconde, et bientôt il ne reste plus que la roche nue et la caillasse. Cela peut prendre des centaines d’années, et la recolonisation du sol par la végétation est très difficile.
Je me joins aux commentateurs qui estiment que la végétation a probablement évolué avec le temps et qu’elle a pu avoir été plus favorable à une autre époque. Je me souviens même vaguement d’une thèse suivant laquelle les territoires ayant longtemps été cultivés (siècles ou millénaires) deviennent par la suite ingrats. Pour s’en convaincre, on peut songer à toutes les civilisations anciennes qui se situent aujourd’hui dans un milieu désertique. Cependant, je ne crois pas que ça enlève quoi que ce soit à votre hypothèse d’une occupation stratégique.
Quant aux rebelles de Trèves qui franchissent les portes du territoire, je suis un peu dubitatif : l’expression latine a-t-elle déjà été traduite ainsi par ailleurs ?
Le reste de votre réflexion me paraît tout à fait convaincante.
Une recherche sur Google montre que Gesocribate est loin d’être un nom inconnu, mais apparemment, c’est la table de Peutinger qui en fait la première mention. Sa localisation est très discutée, entre Brest, la pointe du Raz, Le Conquet, l’Aber Wrac’h, ... D’autres étymologies ont été proposées ; voir par exemple sur http://www.rezoweb.com/forum/histoire/istorbreizh/546.shtml et http://www.marikavel.com/lieux/lieux-g.htm . Certains identifient également Gesocribate et Ys. Le Tour de Gaule d’Astérix en fait aussi mention, d’où la référence d’Alexis Brunet.
Je suis étonné que vous n’ayez pas eu la curiosité de faire cette recherche...
Une correction : A ma connaissance, Symbian n’a rien à voir avec Linux : c’est un système d’exploitation tout ce qu’il y a de plus fermé. C’est celui que l’on retrouve aujourd’hui sur tous les téléphones portables, et, à mon avis, une hérésie ergonomique.