Le Terre est notre seule source de vie. Si bien que parler de contraintes écologiques revient à dire que la vie est une contrainte. En fait, la vie est une fête, mais encore faut-il la respecter à sa juste valeur pour pouvoir la comprendre. Quand à la vie qu’on mènent, elle est la preuve que comme disait Einstein, la bêtise humaine est sans doute plus infinie que l’univers.
Il y a 2 sortes de ressources naturelles, les renouvelables et les non renouvelables. Le nom des ressources non renouvelables dit bien ce qu’il en est : ces ressources ne sont pas épuisables, et à partir du moment où elles sont utilisées de façon constante, elles ne peuvent à terme que disparaître. De plus, avec l’industrialisation, leur exploitation à cesser d’être constante pour devenir exponentielle. La courbe d’exploitation de ces deux derniers siècles est exponentielle, mais si nous la replaçons dans une échelle de temps correspondant à celle de l’humanité, quelques millions d’années nous obtenons deux droites, une qui part des premiers hominidés et qui est quasiment horizontale, et une verticale qui correspond à aujourd’hui.
De plus, si aujourd’hui, nous sommes capables de trouver des solutions alternatives, cela deviendra de plus en plus difficile au fur et à mesure que de plus en plus de ressources naturelles non renouvelables auront disparu. De nombreux géologues et d’aitres scientifiques ne cessent de nous mettre en garde, mais la presse dominante les ignore quand elle ne les ridiculise pas.
Enfin, notre mode d’exploitation des ressources naturelles, avec son explosion exponentielle due à une industrialisation forcenée, cause un problème insoutenable à la Terre. Nous la polluons et la détruisons à tellement grande échelle que les conditions nécessaires à la vie commencent à disparaître, et que nous assistons aujourd’hui en direct à la plus rapide et la plus globale de toutes les extinctions massives d’espèce de l’histoire de la Terre. Cette extinction est d’ors et déjà la plus rapide de l’histoire, et comme si cela ne suffira pas à terme à faire disparaître le sommet de la chaîne alimentaire, l’humanité, ’est aussi la première qui touche aussi bien les espèces animales et végétales, ceci sur terre comme dans les océans.
Certains croient que les nouvelles technologies pourront nous sauver, mais dans un contexte global, tout comme elles ne seront pas capable indéfiniment de palier à la disparition des ressources non renouvelables, elles ne font que rajouter des nouvelles sources d’exploitation de ces ressources ainsi que de nouvelles sources de pollution et donc de destruction de notre source de vie à celles existantes. Il arrive un moment où il faut dire stop à ces conneries. Et ce moment est maintenant. Vu les dégâts déjà causé à l’environnement, nous n’aurons pas d’autre chance.
Les deux problèmes, exploitation et respect, sont indissociablement liés. De même que l’exploitation des ressources et la destruction de la nature. Croire qu’il serait possible de ne s’attaquer qu’au seul problème économique et que le saint esprit d’une forme d’économie, quelle qu’elle soit, serait capable de renverser la tendance actuelle et de rendre notre société respectueuse de la nature, est une erreur fondamentale. C’est le rapport de l’homme avec la nature qui conditionne le rapport économique et pas l’inverse, comme Marx le fait d’ailleurs très bien remarquer.
Le manifeste communiste est très bien, mais il date d’une époque où personne n’avait compris à quel point les problèmes environnementaux allaient devenir aussi rapidement si importants qu’ils menacent aujourd’hui la survie de l’humanité en tant qu’espèce, ainsi que la survie de toutes les formes de vie supérieure non humaine de la planète.
La seule solution est de revenir au fondamental de toute société, son rapport avec la nature, et d’accepter que la satisfaction des besoins humains ne peut être que subordonnée à la satisfaction des besoins de la Terre. De plus, je ne vois pas comment sans le respect, il serait possible d’obtenir la solidarité nécessaire pour faire une révolution qui ne soit pas un coup d’état d’une minorité d’opportunistes.
Le capitalisme n’a pas été ,is en place par Mère nature mais par la négation de Mère nature. Pour le comprendre, il faut le remettre dans son contexte historique qui est celui d’une série de civilisations apparues avec ce que nous appelons la civilisation au début de l’antiquité. Le point commun de toutes ces civilisations est leur universalité qui consiste à rejeter l’autre, sa culture et sa société. C’est pour cela que nous apprenons que la civilisation est le début de l’histoire, et qu’aucune civilisation n’a réussit à développer de société durable.
Les seules sociétés durables sont des sociétés d’abondance dans lesquelles tous et chacun se partagent les ressources disponibles dans un contexte de respect de l’autre et de respect de la nature. Ces deux aspects, le respect de l’autre et le respect de la nature sont indissociables l’un de l’autre, et les seuls formes de sociétés ayant réussit à les mettre en oeuvre sont certains peuples d’avant l’antiquité, et elles sont tellement durables que malgré tous les efforts entrepris depuis le début des colonisations par notre civilisation capitaliste pour les anéantir et malgré leur niveau technologique rudimentaire, certains peuples des forêts humides résistent encore à la destruction d’un mode de vie qui a fait ses preuves autant sur le plan de sa durabilité, que sur le plan du partage des ressources et sur le plan qu’il contribuent à la biodiversité au lieu de la détruire.
Quand aux civilisations, dés la première, elles n’ont su que détruire. Ce merdier à commencé quand les plus vils d’entre nous ont pris le pouvoir par la force afin de contrôler les ressources. Ã cette époque, elles étaient peu nombreuses, tout au plus des bijoux rudimentaires et de la poterie, ainsi bien sur que les premiers ouvriers de l’histoire, les esclaves. Les premières guerres organisées de l’histoire furent de gigantesques parties de chasse à l’esclave. La Grèce importait des esclaves de Scandinavie et exportait des poteries. Un peu comme la Chine aujourd’hui avec la différence que ce pays a assez de main d’oeuvre locale bon marché pour ne pas avoir besoin d’en importer.
Or, dans toute forme de société, pour pouvoir exploiter et dominer son semblable, il est moralement indispensable de le rabaisser intellectuellement au préalable. Cette caution morale fut faite par les religions qui apparurent à cette époque. Nous retrouvons cela dans toutes les religions organisées actuelles. Les dogmes de base de ces religions commencent par attribuer aux choses des qualités superstitieuses comme le bien, le mal, le yin ou le yang. À partir de là, il est possible d’établir une première hiérarchie entre les dieux, les hommes et le reste de la création, ainsi qu’un deuxième hiérarchie entre les hommes, certains se retrouvant plus proches des dieux que les autres, ou plus égaux que les autres (version démocratique), ou plus riches que les autres (version capitaliste).
Les noms des premiers dieux grecs furent choisit parmi les noms des ancêtres des familles patriciennes de la Grèce antique. Cela leur permit de développer ce système politique remarquable, la démocratie, système dans lequel seul 10 % de la population sont des citoyens libres et tous les autres des esclaves. Ensuite avec la révolution française nous avons eu la démocratie pour les propriétaires fonciers. Ensuite le suffrage universel et la démocratie pour les riches. Enfin, même les femmes furent admises dans la démocratie pour les riches. Aujourd’hui, les riches sont moins de 1 % de la population mondiale, ce qui implique que notre société est encore pire que celle de la Grèce antique et son esclavagisme.
Ces dogmes religieux sont donc l’origine directe de toutes les formes de racisme institutionnalisé et d’exploitation de notre société. La première hiérarchie est la hiérarchie fondamentale. Elle permet de justifier la séparation de l’homme et de la nature, et donc l’exploitation, la pollution et la destruction de la nature. Elle permet aussi de justifier la séparation de l’esprit et de la chair, et d’introduire ainsi toutes sortes de tabous superstitieux qui, comme un des plus grand psychologues du XX siècle l’a démontré, William Prescott, sont à l’origine directe des frustrations qui transforment un être sociable et emphatique, l’être humain, en son contraire absolu, une créature incapable de maîtriser sa violence.
La deuxième hiérarchie est l’origine directe et la justification morale de toutes les formes de racisme et d’exploitation de l’homme par l’homme. Ce qui combiné aux effets funestes des tabous issus de la première hiérarchie, donne un cocktail dont nous n’avons pas fini de subir les conséquences criminelles.
Tout cela implique que pour développer une société capable de mettre fin au chaos actuel et de développer l’âge d’or de l’humanité sur Terre. il est indispensable de débarrasser la société de ces dogmes superstitieux pour les remplacer par un concept scientifique. La Terre est notre seule source de vie car elle nous fourni tout nos besoins : l’air, l’eau, notre nourriture, les ressources pour nous habiller, nous loger et faire la fête. La civilisation a remplacer la fête et les loisirs par le travail. Et avec toute notre technologie, nous ne savons pas faire mieux que des tribus à la technologie rudimentaire.
Cela vient uniquement du fait que nous avons perdu notre rapport avec la nature. La nature donne sans rien demander et nous la remercions en la détruisant et en transformant toutes ses ressources en sources de pollution. Le fait que nous nous entre-tuons pour des ressources qu’elle nous donne n’est que la conséquence logique de la perte de notre lien avec la nature.
Il faut donc remplacer ces dogmes superstitieux et anti-humain par le respect inconditionnel de la Nature. Ceci implique de subordonner l’économie non seulement à la satisfaction des besoins humains, mais aussi et surtout à la satisfaction des besoins de la nature. Nous ne sommes plus au temps d’Adam et d’Ève où il n’y avait qu’à recueillir les fruits et les manger. L’humanité est aujourd’hui une force tellurique de première importance, et si elle n’est pas capable de renouer avec ce qui a fait son succès de l’aube de l’humanité à l’antiquité, le respect de la Terre mère, elle va détruire les conditions nécessaires à la vie de haut niveau.
Le coté positif de notre époque est que nous n’avons plus le choix. Nous devons assumer nos responsabilités d’espèce dominante consciente ou disparaître. Pour cela, il est indispensable que les peules récupèrent le pouvoir des mains des plus vils d’entre nous. Ils ne vont pas se laisser faire, mais ce ne sont pas eux qui appuient sur la gâchette et ils le savent bien.
Si je suis bien d’accord que les escadrons russes, chinois, indiens et brésiliens existent, il ne faut pas oublier qu’un pays comme la Chine, même avec les augmentations les plus récentes de son budget d’armement, ne dépensent pour cela pas plus que deux pays européens réunis, la France et l’Allemagne. De plus, il ne faut pas oublier que la situation mondiale actuelle doit tout aux colonisations et la la néo-colonisation économique qui a suivit, et que par conséquent, une bonne partie des efforts des pays émergents et des pays pauvres consistent à se libérer de l’emprise de l’occident. Certains pays comme la Russie et la Chine y sont arrivés, beaucoup d’autres pas encore.
Et même dans les pays émergents, il n’y a pas de consensus sur la voie existe. Si je prend l’Amérique latine, le Brésil ressemble beaucoup à nos socialistes, des belles paroles, mais quand il s’agit de la pratique, les peuples souffrent et la droite applaudi en coulisse. Quand au Vénézuéla, le mouvement bolivarien de Chavez et Maduro est partagé entre deux tendance, une réformiste à la Lula, une autre progressiste à la Chavez. Et les autres pays bolivariens suivent chacun leur propre voie, qui est encore différente.
L’initiative la plus intéressante de ces pays est l’éco-socialisme, une synthèse du marxisme, de l’écologie et des mouvements progressistes comme le bolivarisme et le martisme. Je ne peux que leur souhaiter un plein succès sur cette voie, car notre époque montre bien que nous n’avons plus le choix et que l’humanité survive au chaos actuel, il est nécessaire qu’elle prenne en compte non seulement nos intérêts et nos besoins, mais aussi ceux de la planète.
Le principal problème aujourd’hui est qu’en raison de leur puissance militaire et financière, ce sont encore les puissances occidentales qui mènent le bal. Il n’y a qu’à voir les guerres commises depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, elles sont impliquées de façon directe ou indirecte absolument dans toutes, et pour la plupart, elles en sont les instigatrices. De plus, des gens comme les Bush ont prévu le coup : ils ont des bunkers souterrains dans lesquels ils peuvent vivre 150 ans en autarcie complète et espérer ainsi passer l’hiver nucléaire qu’une troisième guerre mondiale ne manquerait pas de provoquer. Les survivalistes sont des doux rêveurs à côté de ces psychopathes là.
Plutôt que de jeter le bébé avec l’eau du bain, il est nécessaire aujourd’hui dans nos pays, non seulement de nous opposés aux fantasmes guerriers et coloniaux de nos élites, mais également de soutenir des mouvements comme les révolutions bolivariennes ou l’alliance des peuples de la Terre mère. Dans l’histoire, les révolutions ne sont que des impulsions dans des contextes de fin d’une société et de naissance d’une autre. Plus nombreux seront les pays qui n’attendront pas une hypothétique révolution mondiale et se mettront à construire le monde de demain dans une perspective post-capitaliste, plus le changement se fera en douceur et plus il aura de chances de se faire avec nous.
On a vu en Russie dés Lénine et Trotsky ce que résumer Marx à la seule dictature du prolétariat donne : la stalinisme comme système de pouvoir absolu d’une caste d’opportunistes du parti.
Marx a écrit par ailleurs (dans l’idéologie allemande) que « Le rapport borné de l’homme envers la nature conditionne les rapports bornés des hommes entre eux. »
Les anthropologues du XX siècle, comme par exemple Philippe Descola, lui ont donné raison en démontrant qu’il y a autant de formes du rapport de l’homme avec la nature que de formes de sociétés, et que c’est le rapport de l’homme avec la nature qui conditionne toute l’ontologie d’une société (sa vision du monde, son mode de vie et donc son évolution historique).
Ceci montre que la forme fondamentale de respect, celle qui conditionne toutes les autres formes de respect, est le respect de la nature :
« Un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses semblables. » Amérindien en train de se faire massacrer par des colons puritains qui massacraient aussi les bisons. Ils n’avaient jamais lu ni Marx ni Greenpeace, mais ils avaient compris le fondamental.
Ceci montre aussi qu’un communisme dont le but soit de satisfaire tous les besoins humains commet la faute de croire que le saint esprit du marxisme devrait être plus capable que celui des lois du marché de nous rendre vertueux et respectueux de la nature. Malheureusement, s’il suffisait de résoudre le problème économique pour résoudre les problèmes de société, cela aurait été fait depuis longtemps.
L’après capitalisme, quel qu’il soit, ne pourra exister, et nous avec, que s’il est capable de reconnaître que la Terre est notre seule source de vie car elle nous fourni l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, notre nourriture et toutes les ressources naturelles que nous utilisons pour nous vêtir, nous loger et travailler. A partir de ce constat, il s’agit de remplacer des dogmes superstitieux comme celui de l’immuable conflit du bien et du mal de la bible, celui de la complémentarité du yin et du yang de Confucius, et celui pseudo-biblique du rapport de l’homme avec la nature comme la lutte de l’homme contre la nature de Plekhanov, par un concept scientifique, le respect de notre seule source de vie.
A partir de là, l’économie peut être considérée comme un outil et peut être soumise à un but raisonnable : la satisfaction des besoins humains dans la mesure où les besoins de la nature sont satisfaits.