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domou69

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  • Premier article le 04/05/2007
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  • domou69 4 mai 2007 15:41

    Je vais essayer d’être plus explicite sur le fait que son programme économique représente une menace :

    Le problème de la France n’est pas un problème de consommation mais bien un problème d’offre. Les produits français sont en général trop chers par rapport à la qualité perçue et il sont trop chers pour une simple raison (nous avons des charges sociales qui double le salaire net de l’employé et qui impacte directement le coût des produits finis français).

    Pour améliorer cette offre, il faut jouer sur 2 leviers, baisser les prix des produits français et améliorer notre image en terme de qualité et d’innovation.

    Si les 2 candidats ont promis de faire un effort en faveur de la recherche et de l’éducation (je ne m’étendrais donc pas dessus), il n’y a qu’un seul candidat qui joue réellement sur la variante prix par l’intermédiaire de la TVA sociale.

    Le problème du projet de Ségolène est qu’elle ne joue pratiquement exclusivement que sur la demande. Cela fait 25 ans que l’on fait en France une politique de la relance par la consommation qui ne dit pas son nom en faisant année après année du déficit budgétaire. En effet, qu’est ce qu’un déficit si ce n’est dépenser plus qu’on ne gagne. Cela revient donc à injecter dans l’économie de l’argent que l’on a pas prélablement gagné.

    Or, pour être efficace, une politique de relance de la consommation doit permettre que les fonds mis dans l’économie reste dans l’économie.

    Et c’est là que la bas blesse ! Lorsqu’on met de l’argent dans l’économie française actuellement en le distribuant, les consommateurs achètent en majorité des produits non français, car les français sont plus chers du fait du manque de compétitivité. Les effets de cette politique de relance de la consommation sont donc très limités et cela entame davantage soit la compétitivité des entreprises (dans le cas des hausses de salaires), soit les déficits et les dettes (dans le cas d’une redistribution par l’Etat).

    Il faut donc préalablement restaurer la compétitivité de l’offre française si on veut espérer qu’une politique de la relance de la consommation soit efficace. Or, j’ai bien écouté le débat et elle a annoncé qu’elle comptait financer beaucoup de promesses qu’elle a faite (au moins 5 ou 6)par la hausse de la croissance résultant de sa politique de relance de la consommation. Or, comme celle ci n’aura pas les résultats escomptés, au final, on aura une croissance aussi molle,un chômage aussi haut et des déficits et une dette qui se sera aggravée. Et dans le monde économique dans lequel nous vivons, prendre un trop grand retard risque de devenir irrémédiable. Sinon, je suis d’accord avec vous sur le fait que l’économie et donc la politique économique n’est pas une fin en soit, mais bien un but pour arriver à l’épanouissement et au bonheur de chacun. Mais si on part mal au niveau de la politique économique (et notamment par rapport à l’évaluation des contraintes économiques globales), cela aura des répercussions sur le reste de l’économie et notamment sur la redistribution des richesses.

    D’ailleurs, en terme de distribution équitable dans un modèle de social-libéralisme, je pense qu’il serait plus judicieux de faire en sorte que patrons, actionnaires et salariés ait les mêmes intérêts d’un point de vue économique. Cela passe par une généralisation du système d’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise. Cet intéressement présenterait l’énorme avantage de constituer une part liée au résultat, c’est à dire à la richesse réellement créée. Il serait souhaitable que cette part soit prélevée avant impôts afin qu’elle ne soit pas marginale.

    Cordialement



  • domou69 4 mai 2007 11:00

    Bonjour,

    Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’approche social-libéraliste a réussi dans pas mal de pays, mais si on reprend le projet de madame Segolene Royal, hormis la partie qui est liée à l’investissement dans la recherche (et qui est la même chez Nicolas Sarkozy), je ne retrouve rien des autres solutions. Elle est pour une sécurisation du parcours professionnel (pompé sur le modèle scandinave) tout au long de la carrière (tout comme Sarko d’ailleurs), mais elle refuse le pendant qui est d’assouplir le marché du travail et de permettre la flexibilité du temps de travail (sous prétexte d’acquis social et pour ne pas mécontenter sa base électorale). De plus, si les taux de prélèvements obligatoires des pays scandinaves sont très hauts (tout comme les français), le poids des charges sociales sur les produits finis est inférieur à celui de la France.

    Le problème de la France n’est pas un problème de consommation mais bien un problème d’offre.

    Les produits français sont en général trop chers par rapport à la qualité perçue et il sont trop chers pour une simple raison (nous avons des charges sociales qui double le salaire net de l’employé et qui impacte directement le coût des produits finis français). Pour améliorer cette offre, il faut jouer sur 2 leviers, baisser les prix des produits français et améliorer notre image en terme de qualité et d’innovation.
    - Si les 2 candidats ont promis de faire un effort en faveur de la recherche et de l’éducation (je ne m’étendrais donc pas dessus), il n’y a qu’un seul candidat qui joue réellement sur la variante prix par l’intermédiaire de la TVA sociale.

    Or, le problème du projet de Ségolène ne joue pratiquement exclusivement que sur la demande. Cela fait 25 ans que l’on fait en France une politique de la relance par la consommation qui ne dit pas son nom en faisant année après année du déficit budgétaire. En effet, qu’est ce qu’un déficit si ce n’est dépenser plus qu’on ne gagne. Cela revient donc à injecter dans l’économie de l’argent que l’on a pas prélablement gagné.

    Or, pour être efficace, une politique de relance de la consommation doit permettre que les fonds mis dans l’économie reste dans l’économie.

    Et c’est là que la bas blesse ! Lorsqu’on met de l’argent dans l’économie française actuellement en le distribuant, les consommateurs achètent en majorité des produits non français, car les français sont plus chers du fait du manque de compétitivité. Les effets de cette politique de relance de la consommation sont donc très limités et cela entame davantage soit la compétitivité des entreprises (dans le cas des hausses de salaires), soit les déficits et les dettes (dans le cas d’une redistribution par l’Etat).

    Il faut donc préalablement restaurer la compétitivité de l’offre française si on veut espérer qu’une politique de la relance de la consommation soit efficace. Les politiques menées depuis 20 ans qui ont été un contre sens économique ont amené non pas à la formation d’un losange, mais bien celle d’une pyramide comme l’a fait remarqué un des précédents interlocuteurs. Et je doute, en regardant le programme socialiste (celui que défend en fin de compte Segolene Royal) que l’on sorte de cette logique. Il faudrait que le PS fasse sa mutation comme l’on fait l’ensemble des partis de gauche européens. Ces derniers ont compris qu’il fallait faire peser le moins de charges possibles sur le coût fini des produits (par le biais de transferts de charges) pour collecter le maximum de richesse et ensuite permettre une distribution équitable par des prélèvements importants qui touchent la richesse produite.

    D’ailleurs, en terme de distribution équitable dans un modèle de social-libéralisme, je pense qu’il serait plus judicieux de faire en sorte que patrons, actionnaires et salariés ait les mêmes intérêts d’un point de vue économique. Cela passe par une généralisation du système d’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise. Cet intéressement présenterait l’énorme avantage de constituer une part liée au résultat, c’est à dire à la richesse réellement créée. Il serait souhaitable que cette part soit prélevée avant impôts afin qu’elle ne soit pas marginale.

    Il serait également souhaitable de flexibiliser le temps du travail pour permettre aux entreprises de licencier plus facilement mais en faisant en contrepartie une sécurisation du parcours professionnel (les 2 mesures sont nettement plus identifiables dans le discours de Sarkozy que dans celui de Ségolène).

    Il faut également faire en sorte de baisser le prix par un transfert des charges (vers la consommation via la TVA Sociale comme l’a fait le Danemark en 1987). Or, seul Sarkozy le préconise dans la mesure où pour Segolène, la TVA étant considérée comme un prélèvement inégalitaire (parce que non progressif), augmenter la TVA serait injuste. Cela s’appelle du dogmatisme quand il faudrait dans ce cas là faire preuve de pragmatisme.

    Enfin, il faut également arrêter avec cette culture des déficits publics en réduisant le train de vie de l’Etat et en instaurant la productivité des services publics. Sur ce dernier point, je suis sceptique au vue des promesses électorales des 2 sur la faculté d’arriver à cette orthodoxie budgétaire pourtant nécessaire. Bayrou était plus cohérent que les restants.

    Cela dit, pour toutes ces raisons, je pense que c’est bien Sarkozy qui s’approche le plus des recettes qui ont marché dans les pays scandinaves et s’il y avait un des deux candidats qui devrait avoir ce label là, ce n’est pas forcément celui ou plutôt celle que l’on croit.

    Cela dit, je suis content que cet échange puisse avoir lieu sur la base d’idées constructives dans un climat de tolérance et non sur des invectives disgressives qui n’ont aucun intérêt. Alors, merci d’avoir donné (et de redonner suite à mon écrit) votre point de vue pour faire avancer le débat.

    Cordialement

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Economie Politique Présidence Sarkozy

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