J’ai vécu 4 ans à Wallis et Futuna et il est connu de tout le monde que l’ile de Futuna soit sombrera dans le Pacifique (lors du dernier tremblement de terre l’ile a basculé de 0,50m) parce qu’elle se trouve juste dessus une faille de tremblement de terre et en plus elle reçoit régulièrement les cyclones. Heureusement l’église catholique est là et les premiers bâtiments qui seront reconstruits, avant les maisons d’habitation seront les églises, la cathédrale de POE et les maisons des 2 rois... Par contre la piste d’aviation qui doit être allongé depuis des années ne peut l’être pour des problèmes fonciers insolubles en raison du pouvoir coutumier ; alors si les secours ne peuvent pas atterrir à FUTUNA, les futuniens n’ont qu’à s’en prendre à eux même. Bon de toutes façons on n’est pas à HAITI et comme le dit une chanson calédonienne « c’est la France qui paye »......
Cet article par des phrases simples rappelle bien la réalité des DOM. Il souligne la nécessité de donner plus d’autonomie à ces départements, pour qu’ils coupent peu à peu le cordon ombilical avec la métropole et s’insèrent dans leur contexte régional. Une évolution à la calédonienne vers le statut de pays d’outre mer serait certainement la meilleure solution. Par contre on peut s’étonner du peu de réalisme dont fait preuve l’Etat français en souhaitant faire évoluer Mayotte vers le statut inadapté de DOM, département où tous les fermets sont présents pour une future contestation : chômage, immigration incontrôlée des Comores, poids de la religion...Alors que d’un côté aux antilles on se rend compte que le statut de DOM est inadapté, on veut encore en créer un.....
Vous connaissez la fameuse phrase du général de Gaulle qui a précédé l’indépendance de l’Algérie : "je vous ai compris" et bien je crois que ces évènements ont fait comprendre à M.SARKOZY que les DOM devaient évoluer vers un statut d’autonomie identique à la Nouvelle Calédonie.
Cette proposition vient d’ailleurs d’être faite par Michel ROCARD himself, qui a négocié les accords de Nouméa qui ont mis fin à la guerre civiile.
M.ROCARD a surtout souligné l’aberration qui consiste à avoir un conseil général et un conseil régional dans chacun des 3 DOM des antilles guyane, ce qui est une source énorme de surcoût en terme de financement et de fonctionnaires payés avec 40%.
Autonomie cela veut dire une seule assemblée élue localement, appelée congrès et un gouvernement avec des membres chargés de secteurs assimilables à des ministres locaux, l’état ne conservant que les droits régaliens (maintien de l’ordre, armée,...) et l’éducation (en Calédonie à terme lycée et université).
Le territoire est donc libre de ses décisions financières et les transferts français sont limités au secteur ci dessus. Mais il y a un HIC....la Nouvelle Calédonie a une ressource propre : le nickel. La Martinique ou la Guadeloupe n’ont rien et ce n’est pas le rhum et les bananes qui vont leur permettre d’équilibrer leur budget.
Alors l’autonomie présentée comme la solution à tous les problèmes se traduira automatiquement par une baisse du niveau de vie, artificiellement créé par les transferts de l’état français, mais au moins cela permettra de responsabiliser les "doudous".
Quelle seront les autres conséquences :on verra s’accentuer ce que l’on appelle le syndrome des petites iles du pacifique (Samoa, Tongua..) ou de la Corse ; des jeunes jusqu’à 18 ans qui quittent ensuite le territoire pour aller étudier et travailler ailleurs et qui reviennent prendre leur retraite.
Sans parler des régimes de retraite et de couverture sociale qui sont autonomes et ne sont plus rattachés à la sécurité sociale ; en l’absence de recette propre cela signifie à terme baisse des prises en charge.
Le mauvais exemple de l’autonomisation : TAHITI : instabilité politque, clientélisme, gaspillage des sommes énormes versées après la fin des essais nucléaires de MURUORA, (hôpital surdimensionné dont le budget d’exploitation n’est pas financé...).
Entre ces deux extrêmes les Antilles sont elles assez mures politiquement pour construire leur autonomie ; il faudra aussi renouveler le personnel politique et ce n’est pas le poujadisme du LKP qui leur permettra d’évoluer.
Je pense franchement que le statut de DOM est inadapté à nos territoires outre mer ou ultra marins (appellation EUROPE). Il leur faudrait une dose d’autonomie pour responsabiliser leur gestion. mais il faut être clair l’autonomie ne change rien : les grands groupes d’importation sont toujours là et profitent de leur monopole (Exemple en Nouvelle Calédonie et Polynésie qui sont presque indépendants).
En conclusion les guadeloupéens et les martiniquais doivent s’attendre à une baisse de leur pouvoir d’achat comme tous les français. Ils doivent arrêter de faire des liens avec le colonialisme et l’esclavage, qui sont certes des évènements malheureux de l’histoire, mais qui n’expliquent en rien les problèmes actuels.
Un seul constat : la perfusion a quand même du bon puisque toutes les iles voisines ont des niveaux de vie nettement inférieurs.
Un seul commentaire : dans les DOM TOM POM il faut passer de l’économie de comptoir à l’économie de marché. Traduction il faut que les grands groupes qui se partagent l’importation arrêtent de se gaver sur le dos des DOM POMiens...et une grande partie du problème sera résolu.
Mais je ne vois pas ce que l’Etat pourrait faire puisque ce sont les lois de la libre entreprise et du capital qui gouvernent.
Notre grand leader syndicaliste guadeloupéen raciste et illuminé devrait monter une coopérative guadeloupéenne ayant le monopole de l’importation des produits vivriers, il serait plus utile plutôt que de gesticuler ou alors un service de ramassage des ordures ménagères, comme cela il pourrait jeter à la mer tous les immigrés (surtout les blancs et les haîtiens...).