Elise Mark-Walter

Thomas, bien sûr que je prends position mais pas pour un clan ! Je prends position dans cet article pour la paix, dans le fond et dans la forme.

Oui, religion opium du peuple, oui, oui, oui ... oui à l’athéisme dans le respect ! Respectons des croyances qui ne sont pas les nôtres. Maintenant si vous voulez lancer un débat sur les bienfaits de la séparation de l’église et de l’état...

Oui, il est difficile de désarmorcer ce clanisme sanglant qui jette les uns sur les autres, et où le jeu, quand ce n’est pas la guerre, consiste à se jetter à la figure : gaucho, raciste, fasciste, antisémite, quand ce n’est pas Il’slam qui devient une injure coalisant alors, et à juste titre, tous ceux dont c’est la foi et qui la pratiquent dans la sérénité. Franchement, si s’exprimer contre une guerre qui sinistre un pays otage - je le répète - et ravage sa population fait de vous non seulement un gauchiste (ce qui peut prêter simplement à sourire) mais en sus, et là ça devient très agressif, (c’est si facile) fait de vous un antisémite, arrêtons !! Arrêtons, je suis d’accord avec toi, Thomas, d’utiliser à tort et à travers des mots forts que nous vidons de leur contenu et de leur sens historique à force de les banaliser. A ce mauvais jeu, premier dégât collatéral, nous éteindrons toute possibilité de dialogue et de concorde, nous achèverons de banaliser un peu + la haine, d’attiser les extrémismes, de contraindre les modérés à subir la violence et la fermeture d’esprit d’intolérants en nombre croissant.

Merci « Internaute ». Pour vous répondre, vous n’avez pas tort en mettant en avant que bien souvent plus de précautions oratoires sont peut-être prises quand il s’agit de dénoncer, quand on ne la cautionne pas, une opération d’israël que la même opération qui nous choquerait d’un pays arabe.

En revanche ici, je trouve que mon titre invite déjà suffisamment à réagir et met en cause le choix d’Israël mais ai tenu à ce que l’on ne confonde pas la charge, oui, contre une guerre injustifiable avec la condamnation in abstentia d’un pays. C’est parce que la géopolitique du Proche-orient est inextricable que l’on ne peut pas se permettre de faire, gavés que nous sommes de films américains, des uns les « gentils » et des autres les « méchants ».

Pas plus planquée que vous, Monsieur.

Cessons ces propos peu aimables, j’ai justifié brièvement plus haut le choix de mon titre qui se justifie au reste de lui-même lorsque l’on prend le temps de lire l’article sans s’arrêter au seul titre avant de commenter.

J’ai lu ici dans le champ de guerre des commentaires des attaques et des amalgames attristants sur les uns et les autres. L’Islam amalgamée de façon intolérable à ses intégristes, et toujours aussi nauséabonds les propos antisémites refleurir sous couvert de ne vouloir charger que le sionisme. Je n’ai pas voulu dresser des partisans contre d’autres partisans, je ne veux qu’une chose comme beaucoup de spectateurs impuissants, que cette guerre s’arrête par la médiation d’un tiers impartial et bienveillant, l’ONU, que le peuple libanais qui n’a pas voulu cette guerre retrouve la paix, et plus largement, que la violence et la peur ne rythment plus le quotidien des pays du Proche-Orient.

Périlleux de rebondir - je n’ai pas eu le temps d’intervenir plus tôt, de modérer, d’exclure les commentaires agressifs, extrêmes ; et la chasse aux sorcières a posteriori me paraît inutile. J’ai parcouru rapidement. Je veux remercier Demian West qui a compris ma démarche (et Bouli plus tard) avant que la tourmente des commentaires passionnels, et parfois et trop souvent des insultes, (je sais, Françoise, que vous en avez été victime)n’occultent les commentaires constructifs. Carton rouge ? Pouvons-nous quitter à présent la rhétorique du mondial ? croyez-vous que nous soyons aujourd’hui dans ce registre ? Oui, le titre pouvait sembler excessif - et il l’était - mais à seul but de mobiliser. Rien de ce qui se passe dans cette région ne laisse indifférent et médiatiquement nous sommes tous pris en otages. Mais au-delà, c’est le Liban et sa population qui aujourd’hui et une fois encore dans son histoire se retrouve l’otage de ses voisins. Pourquoi ? Parce que lui-même est l’état le plus multiculturel de la région ! Ce qui au Proche-orient est synonyme de fragilité. C’est cet axe que j’ai voulu faire ressortir en plus d’une insoluble construction de la paix au Proche-orient. Certains l’ont compris, d’autres non. Et non je ne prends pas parti au sens où vous avez pris, pour un grand nombre d’entre vous, parti. Non, je ne condamne pas Israël dans l’absolu, mais oui, je condamne cette guerre, pas la démilitarisation du Hezbollah mais cet affreux procédé, cette méthode injustifiable quel que soit l’adversaire. Et oui, je suis excédée par tant de partisianisme meurtrier, par tant de manichéisme. Et oui j’ai tenté de recontextualiser brièvement, de livrer des balises, il ne s’agissait pas pour autant de vous livrer ici une monographie du Proche-orient ainsi qu’un inventaire détaillé des relations passées d’israël (ou du Liban) avec leurs voisins mais bien d’une réaction. Le reste, ceux qui connaissent l’histoire complexe du Proche-orient, sans être pour autant dans la passion partiale et fratricide, sauront le lire en filigrane. Et oui, je suis choquée par le relatif attentisme de la communauté internationale qui doit agir, mettre fin au conflit, convaincre tsahal de cesser ses tirs et démilitariser elle-même le Hezbollah (l’armée libanaise n’en a pas les moyens)pour sauver le Liban. Et oui, décidément, il est impossible de rester dans la raison quand nous évoquons le Proche-Orient. Je n’ai souhaité faire ici aucun procès si ce n’est celui d’un procédé qui ne parviendra qu’à son contraire en attisant la haine et en faisant des victimes innocentes, (quand des biais moins coûteux en vies humaines auraient pu être envisagés), ce que rien, rien ne pourra justifier.

Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne soirée ; si le débat doit reprendre qu’il reprenne de façon constructive et s’il vous plaît dans le respect. Merci à vous.