Ce qui me dérange néanmoins, c’est qu’il n’y a pas la moindre garantie que ceux qui aient voté soient vraiment de gauche. Surtout s’il y a identité devue sur l’Europe entre l’extrême-gauche, Montebourg et l’extrême droite.
Il y aurait mieux valu faire une primaire avec les encartés aux partis de gauche, voire, élargis au centre gauche. Ou bien simplement une primaire socialiste comme en 2006 ouverte aux seuls adhérants du PS.
Qui vous dit qu’il n’y a pas eu de vote « utile » ? Que la droite ait ainsi choisi le punching ball pour 2012, afin de mieux le descendre ?
Vous avez raison sur la question de la sortie de l’Euro.
La France, son endettement souverain, ses banques, ses perspectives économiques sont telles qu’elle deviendrait rapidement une cible de désinvestissement sur les marchés financiers avec une dévaluation importante de sa nouvelle monnaie par rapport à l’Euro. Ce serait favorable pour les exportations et désavantageux pour les exportations. Mais, surtout, ce serait comme vous l’avez déjà écrit, une catastrophe pour les dettes déjà contractées, parce qu’elles l’ont été en Euro. Les Hongrois qui avaient emprunté en francs suisses (dont le cours s’en vole) en savent quelque chose !
Ensuite, Ségolène Royal. L’argument qui est développé par certains est qu’elle était heureuse des sondeurs lorsqu’elle caracolait en tête en 2006 et qu’il est un peu facile de les jeter, une fois qu’ils disent qu’elle est derrière.
Cela n’exclut en rien une manipulation par le lobby financier qui tient médias dominants et instituts de sondages. Il est en effet possible que ces milieux aient eu peur d’un DSK ou d’un Fabius face à Sarkozy, se disant qu’une mère de famille qui avait passé beaucoup detemps dans des ministères à s’occuper conscienscieusement deproblèmes ayant trait à la famille, à l’école et à l’environnement, ne serait pas à même de rivaliser avec leur super-avocat d’affaires et bientôt hyper-président Sarkozy 1er. Je n’exclus pas qu’ils l’aient poussé initialement avec la machine médiatique et sondagière, avant de la trahir et la descendre de toutes les manières possibles, une fois face à Sarkozy.
Le Hic, pour eux, c’est que Ségolène Royal a été bien plus remarquable qu’ils ne l’avaient supposé. Un charisme, un charme indéniable et bien des idées nouvelles qu’enfin tous lui reconnaissent, au point de les avoir abondamment plagiées, dont ses rivaux (yc Montebourg, qui le reconnait) et même, Sarkozy (encadrement militaire des jeunes délinquants et banque publique d’investissement pour les PME)
En réussissant à faire 17 millions de voix au 2e tour de2007, elle a aussi pulvérisé tous les scores de gauche à une présidentielle, même si Sarkozy étaient encore devant. Les financiers ont eu chaud, elle l’aurait probablement battu avec des médias équitables. Ils ont mis 5 ans pour enfin la discréditer dans l’opinion publique.
Il y a plusieurs aspects aux sondages que vous ne voyez pas :
1) A l’instar des évaluations par les agences de notation financière, les sondages ont un effet auto-prédictif et manipulateur de la réalité. Excartement comme dans le monde quantique, observer la réalité, c’est la modifier aussitôt. Si demain matin Moody’s abaissait la note de la France de deux crans, cela entraînerait un chaos financier dont la France serait victime, même, si l’évaluation était fausse. Les sondages aussi, ont dans une mesure significative cette capacité mamnipulatrice. 2) Les instituts de sondages sont aux mains de financiers qui sont notoirement derrière Sarkozy. Rien que le milliardaire du Fouquet’s, Bolloré, en contrôle deux, à lui-seul ( BVA et CSA) 3) Les principaux médias qui font l’opinion publique sont aux mains de financiers qui étaient notoirement proches de Sarkozy ( Rothschild, Lagardère - 54 médias - ) ou qu’on avait retrouvé comme invités du Fouquet’s aux côtés de Sarkozy à fêter l’issue du 2e tour de la présidentielle le soir du 6 mai 2007 ( Dassault-Figaro, Bouygues-LCi-TF1, Arnault-La Tribune, Bolloré-Directs publicitaires, Minc-Le Monde, Frère-Bertelsman et M6, Desmarais- Bertelsman-Cyberpresse-Geza, etc...) De plus l’attitude de Le Point.fr avait été épinglée par le Monde diplomatique par ses articles de complaisance pro Sarkozy ( Interview du boss d’Europe1 etc...)A mon avis, je considère que Le Point a aussi été gravement anti-Royal, comme d’ailleurs toute cette clique. 4 ) Les sondages étaient aussitôt relayés par des buzz médiatiques. L’impact manipulateur des sondages en est accru d’autant.
Pour les raisons qui précèdent, j’ai la profonde conviction que ce que nous vivons n’est qu’une ILLUSION DE DEMOCRATIE. Une oligarchie, avec une manipulation médiatique du formatage de l’opinion publique et ainsi, du vote démocratique.