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emma plaf

Je suis née en 1971 et je porte un prénom qui a eu son pic de popularité cette année-là. A 28 ans, l’âge moyen du premier enfant à ce moment-là, j’ai eu ... mon premier enfant. J’en ai maintenant quelques uns de plus, ce qui classe ma famille dans les 4% de celles de quatre enfants ou plus. Les naissances de mes enfants m’ont donné l’occasion de m’intéresser à tout ce qui entoure la grossesse, l’accouchement, la petite enfance.
 

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  • Premier article le 30/07/2007
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Derniers commentaires



  • emma plaf 30 avril 2009 22:55

    @Monsieur Schroen. Bienvenue à Pierre, alors.


    *** Le rasage et le lavement, le rasage j’ai du mal à comprendre mais ma femme a été invité à prendre une douche avec un produit désinfectant.***

    Rasage et lavement, héritage de la culture pasteurienne.
    Rasage : aucun intérêt médical, juste des effets secondaires gênants. Références : les synthèses des études sur la base de donnée Cochrane (études médicales « evidence based ») 

    Cochrane reviewRoutine perineal shaving on admission in labour (2008)

    ***Pour la rupture artificielle de la poche des eaux cela a été le cas mais parce que ma femme était hors du terme (2 jours) ***

    Oui. Le problème es effectivement la rupture systématique de la poche des eaux en cas de travail spontané. C’est très, très, très courant.

    ***et bien sinon il faut pousser c’est bien connu ou demander aux sages femmes.****
    Là je ne comprends pas ce que vous dites. (faut toujours pousser un moment ou un autre, du moins dans un accouchement normal)

    ***Pas de sonde urinaire et vu le risque d’infection nosocomiale je crois que nous aurions dit non même si la clinique était très investit dans la lutte contre les maladies infectieuses***

    Vous étiez donc renseignés sur ce point, et vous envisagez de refuser un acte ? 
    (quoi qu’en cas de péridurale, la sonde peut être médicalement justifiée)

    ***Je ne pouvais rentrer dans le service d’accouchement dans des protections stériles sur mes habits, mes chaussures et la tête avec bien sur un lavage de main totale***

    Ceci est fort déplaisant. Savez vous s’ils ont prouvé que de telles mesures réduisent des risques, de quoi, dans quelles situations ?

    ***Pour le monitorage fœtal en continu, je crois que c’est obligatoire cela permet de suivre le cheminement de bébé et ainsi vérifier si il descend dans de bonne condition.***

    Ce n’est pas « obligatoire » (notez qui rien n’est « obligatoire », l’accord du patient doit être obtenu pour tout acte) du point de vue médical. 

    Ce qui je vais raconter se base sur les recommandations de pratiques du Collège National des Gynéoclogues Obstétriens français (CNGOF) Modalités de surveillance fœtale pendant le travail. http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/PURPC_18.HTM

    Le monitorage foetal continu n’a pas de meilleurs résultats (état du bébé, ou « pronostic néonatal à long terme ») que le monitoring « discontinu » 

    Par contre, monitorage continu est associé à plus d’interventions (césariennes forceps).

    Les gynéobs disent qu’on ne peut pas faire de monitoring discontinu, parce que soi disant les sages-femmes seraient mal formées à le faire et qu’il n’y a pas assez de sages-femmes en salle de naissance pour assurer la surveillance.

    Etant donné que le monitoring continu est inconfortable, empêche de se déplacer, et ... résulte en plus de césariennes - forceps à résultat égal pour le nouveau-né, he bien ...

    ... nous comprenons bien que certaines femmes préfèrent aller chercher des lieux où il y a des sages-femmes disponibles formées à surveiller les accouchement en direct plutôt qu’à travers les couinements des machines, plutôt que des maternités avec plein de matériel et peu de sages-femmes. 

    ***Je tiens aussi à dire étant dans la salle moins de 15 minutes après la naissance qu’en France on ne laisse la mère et l’enfant sans surveillance (risque de malaise et bébé qui tombe ou dans de rare cas tentative d’infanticide)***

    On a surtout peur de l’hémorragie de la femme d’après l’accouchement, première cause de mortalité maternelle en france. 

    J’ai quand même des témoignages de femmes laissées seules après l’accouchement, sans surveillance, en maternité. Cause de personnel débordé. J’espère que c’est rare.

    (entre nous, ne répétez pas qu’il faut surveiller la mère pour ne pas qu’elle tue son bébé, vous risquez d’avoir des problèmes ... avec les femmes)

    ***Nous arrivons au synthocinon (c’est une hormone de synthèse qui sert à accélérer les contractions) j’en déduis que la maman dans l’article à accoucher après terme mais pour les accouchements qui dure avec beaucoup de fausse contraction c’est bien pour la maman.***

    Eh non, le synthocinon est très, très souvent utilisé en routine pour des accouchements non déclenchés, sans indication particulière, autre que la volonté de pouvoir maitriser la vitesse du travail (ralentir, accélerer). Et, d’après ce que j’entends, sans en informer la femme, et encore moins lui demander son consentement pour cet acte. 

    Là aussi, je comprends qu’on souhaite aller dans un endroit où on ne demande pas au corps de la femme de s’adapter aux contraintes logistiques (personnel, rotation des salles) mais le contraire.

    ***L’interdiction de boire (et forcément de manger), mais HEUREUSEMENT !!!!!! Les sages-femmes devraient gerer avec des risques éventuels d’étouffement qui pourraient entrainer une traquéotomie !!! Et les complications qui s’en suivent ????***

    Pourquoi « interdire » et ne pas laisser un choix informé à la femme ? Pas boire ni manger pendant 10, 20 heures, c’est quand même proche du mauvais traitement à mettre en balance avec le risque tellement minime (vu le nombre d’anesthésies générales assez bas et, me semble-t-il, les techniques qui ont évolué depuis le milieu du XXè siècle) et d’ailleurs non réévalué, que chaque femme peut décider.

    Regardez cette grossse étude anglaise de 2009, si vous lisez l’anglais
    Effect of food intake during labour on obstetric outcome : randomised controlled trial

    Ils comparent un groupe de femmes qui pouvaient BOIRE et d’autres qui pouvaient BOIRE ET MANGER. Ils ne font plus l’interdiction de boire en angleterre. Les françaises doivent se mettre à refuser la privation d’eau pendant l’accouchement, sauf celles qui préfèrent souffir la soif plutôt que de prendre le risque hypothétique d’avoir une AG et d’avoir cette complication (aspiration pulmonaire)

    ***La position « normale » non négociable (couchée sur le dos les pieds dans l’étrier) , une fois encore c’est la position la moins douloureuse.***

    Peut être était-ce la position la moins douloureuse pour votre femme, dans les conditions de son accouchement. Elle est universellement reconnue comme la plus douloureuse (statistiquement). Références sur demande (on sait très bien récolter les scores de douleur et les mettre en statistiques)

    ** et je dois dire que je crois les sages-femmes sur le fait que c’est une position plus douloureuse que la normale...***

    Là, moi je crois qu’elles vous ont raconté des bobards. La position « normale » n’a pas été inventée pour le confort des femmes, mais pour celui des médecins. Ce n’est pas celle que prennent spontanément les femmes quand elles sont libres de leurs mouvements pendant l’accouchement. Ca, n’importe quelle sage-femme qui fait par exemple des accouchement à domicile, vous le confirmera.

    Au fait, pourquoi votre femme souffrait-elle ? C’était avant qu’elle ait la péridurale ?

    ***Voilà, il y a des hopitaux et des cliniques en france ou l’on peut accoucher dans le respect de la femme, de l’enfant, du mari (parce que après tout ça c’est de sa faute :D ) donc si cette maman a choisi d’accoucher à l’étranger et que l’état et sa mutuelle ne souhaite pas prendre en charge le surcout après pour l’amende ma fois c’est pas bien grave, non ? Puisque bébé va bien !****

    Oui, il y a des endroits où on peut accoucher dans le respect, et même discuter des protocles médicaux (comment on vient d’en parler : rasage, lavement, sonde, mais aussi accélération du travail sans raison médicale).

    Bonne continuation
    Emma



  • emma plaf 30 avril 2009 21:36

     ***Il faut une réflexion plus large sur l’acceptation du risque personnel. La contre-partie doit être l’absence de recours aux tribunaux et d’aide de l’Etat en cas de problème.***


    Après plus de réflexion : la question de l’équilibre des relations patient/soignant et celle des poursuites judiciaires sont étroitement liées. 

    Schématiquement, on peut voir cela ainsi : 

    Dans un système où c’est le soignant qui « sait » ce qui est bon pour le patient et prescrit sans concertation, sans explications, sans dialogue, le soigné attend tout du médecin et de la médecine. On le prend en charge. Si ça foire, il se résigne ou se révolte. S’il se révolte, on part en poursuites judiciaires. 

    Dans un système où soignant et soignés sont co-décisionnaires (càd où c’est le patient qui décide d’accepter ou non tout acte, après information du professionnel, et paitent et soignant font ensemble la stratégie des soins) , si ça foire, le patient associé à la décision a moins de chances de souhaiter se retourner contre le soignant.

    Ce que voient les responsables d’associations en liens avec des personnes qui sont en contentieux avec des professionnel, pour des histoires d’accouchement, on voit que les plaignants ont le plus souvent dans les objectifs et raisons du contentieux

    1. comprendre ce qui s’est passé,
    2. s’il y a eu erreur médicale, non respect de la dignité humaine, effet secondaire d’un traitement routinier : qu’on leur dise, que ce soit reconnu 
    3. que des mesures soient prises pour que ça n’arrive pas à d’autres.

    On est loin des procédures qui sont engagées sous n’importe quel prétexte juste pour récolter du fric (ok, ça existe sûrement puisque tout le monde en parle)

    Donc, information honnête des patients, respect humain (dans les deux sens) et co-décision iraient, selon moi, de pair avec une baisse des procédures à l’encontre des professionnels.

    Etait-ce le sens de votre remarque ?



  • emma plaf 30 avril 2009 20:54

    ***De toutes façons la cause est entendue : si vous devez subir une intervention chirurgicale dans une clinique privée, vous devez actuellement signer une décharge pour éviter toute contestation judiciaire ultérieure et la fessée, vous la prenez directement en payant un dépassement d’honoraire qui a peu de chance d’être remboursé , même si vous êtes affilié à une mutuelle***


    Est-ce qu’il y a des cas, en France, où on DOIT aller dans une clinique privée pour une intervention chirugicale ? Où il n’y a pas d’alternative dans le service public hospitalier ?

    (j’entendais, il y a quelques temps, une personne disant s’être présentée en urgence dans un hopital public, avoir été transférée par l’hôpital dans un service privé, et s’être vue présenter une facture (élevée). Comment cela est-il possible, si c’est bien la réalité ?)


  • emma plaf 30 avril 2009 20:50

    *** bien il est HONTEUX que l’état, c’est à dire jusqu’à avant la dernière élection, le PEUPLE pait à cette femme le moindre remboursement d’un accouchement à l’étranger s’il est de sa DECISION.***


    En tant que cotisante, j’ai une nette préférence pour que ma participation à la sécu serve à rembourser à ceux qui le souhaitent des frais moins chers (le cas de cette accouchement) que des frais plus chers (accouchement standard en France). Pas vous ?

    En tant que citoyenne ou je ne sais quoi, je souhaite interpeller l’état pour que les choix d’accouchement soit étendus vers des filières accessibles, mais non obligatoires, pour femmes ayant des grossesses normales.


  • emma plaf 29 avril 2009 13:46

    ***Et je repete ,expliquez moi pourquoi militez pour la fuite plutot que l’amelioration des condition en france ?? personne ne repond,pourquoi ??? De plus allez en allemagne pour accoucher et cela meme si c’etait remboursé n’est pas à la portée des plus modestes,devrions nous cautionner et payer pour une santé a deux vitesse ???***


    S’il faut préciser le but de cet article : il ne s’agit pas de défendre un tourisme obstétrical en suggérant à tout le monde d’aller accoucher ailleurs, là où l’herbe est plus verte. Si cela a été compris ainsi, c’est effectivement une erreur de comm’. 

    Il s’agit bien de montrer que certaines femmes savent exprimer et mettre en oeuvre leurs propres choix par rapport à leur grossesse et leur accouchement. C’est peut être nouveau (...dans l’histoire de l’humanité). L’’élargissement de l’offre de soins en France me semble nécessaire, pour répondre à cette demande ET pour maintenir sous contrôle les coûts pour la société des grossesses et des accouchements. 

    Les associations qui soutiennent E.G. font partie du CIANE, collectif d’association dans le domaine de la naissance. Le Ciane soutient très clairement la création de filières adaptées aux grossesses non pathologiques pour les personnes qui souhaitent un suivi avec une médicalisation réfléchie. http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/CIANE

    Ce collectif français d’associations, le Ciane, est à la table de discussion avec le ministère de la santé, avec les établissements nationaux de santé publique, et dans des organisations régionales. 

    Le soutien à E.G, je crois que c’est pour montrer aux pouvoirs publics que certaines femmes veulent un niveau de soins qui n’existe pas encore en France, que cette demande est légitime.


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