Je ne peux m’empecher d’y accoler la suite et fin :
On en revient donc, en ce début du XXIe siècle, à la situation de la fin du XVIIIe. Un projet scientifique légitime – l’étude de la manière dont les sociétés humaines produisent, échangent et consomment – a été détourné à des fins purement idéologiques. Ajoutons ici, à la lumière des différents scandales auxquels des « experts » ont été mêlés lors des privatisations en Russie, ou des affaires Enron, WorldCom et Parmalat, etc., que ces fins semblent autrement moins nobles que celles que poursuivaient Hume, Mandeville et Smith...
En prostituant ainsi leur discipline, que ce soit pour les ors du pouvoir ou pour l’or tout court, certains économistes ont commis un double forfait moral. D’abord contre la démocratie, en tentant de présenter un mythe aux conséquences sociales ravageuses comme une vérité scientifique, comme une « évidence » indiscutable. Ensuite contre l’idée même de recherche, en discréditant aux yeux de beaucoup la légitimité d’une véritable étude scientifique de l’économie.
Excellente suggestion que la lecture de Sapir, qui rentre bien dans l’esprit de l’article, je cite :
L’invalidation massive et irréfutable du modèle d’un « agent individuel » dont les réactions seraient prévisibles quels que soient le contexte et sa situation – hypothèse que l’on trouve à la base de ces théories – est certainement une des avancées les plus importantes de ces trente dernières années dans le domaine des sciences sociales. Force est de constater que la majorité des économistes se sont engagés dans une stratégie de déni de ces résultats qui ont pour conséquence de déstabiliser radicalement leurs modèles. Ce faisant, ils montrent qu’ils ont cessé d’être des scientifiques. Le rôle fondateur de la concurrence dans l’organisation des activités économiques se révèle être non pas une hypothèse, mais une croyance de type religieux.
Que les journalistes aient été au courant de cette intervention est une entrave manifeste à l’exercice des forces de l’ordre, car ces fuites peuvent évidemment donner un délai à ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
Il convient donc de retrouver et de punir ceux qui ont informé les journalistes de cette descente. Qu’en pensez vous madame Dati ?
Cela confirme (cf.affaire Vioxx retiré du marché par le fabricant avant même que l’’AFFSAPS n’ait bronchée) qu’on ne peut tout simplement pas faire confiance à l’AFFSAPS.
Et par extension, toujours prendre différents avis médicaux avant décision importante.