Votre idée est séduisante mais très compliquée et je ne suis même pas sûr qu’elle fonctionne ! Le foot a une économie particulière : comme le dit Arlette Laguiller (! !), les joueurs de foot sont à la fois des salariés, des moyens de production, des cadres, des chefs d’entreprise, des vecteurs de communication et des « artistes » (des amuseurs plutôt). Tout en constituant un oligopole.
A un endroit de la chaîne, une rémunération est inévitable, la structure oligopolistique de ce marché rend la rémunération élevée.
Aujourd’hui, la rémunération du foot est élevée en tant que vecteur de communication et en tant que divertissement.
TF1 gagne-t-il beaucoup d’argent avec le journal de 20H ? OUI, par la pub avant et après. L’actualité permet donc aux réseaux TV de gagner des fortunes. Si on suit Arlette, il est nécessaire d’en donner aux « moyens de production »
Une solution serait probablement donc d’interdire aux TV de vendre du temps de publicité.
Mais ça ne résoudrait pas forcément grand chose, car les footeux gagnent davantage d’argent par les contrats de sponsoring...
C’est déjà le cas : il y a une équipe de France féminine, elle progresse année après année, et n’ai plus très loin des meilleures, que sont les Américaines, les Allemandes, les Nordiques ou les Chinoises.
Dans ces pays là (et tout particulièrement aux USA) les joueuses de foot sont de vraies vedettes ! En France pas tellement, parce que nous ne nous intéressons vraiment qu’aux équipes qui gagnent (cf un sondage à propos de la Coupe du Monde hommes publié cette semaine montrant que les Français sont à la fois parmi les plus pessimistes et les moins intéressés par le parcours de leur équipe)
La grande joueuse du foot féminin français des dernières années est Marinette Pichon (je précise que je ne suis pas allé chercher son nom pour rédiger ce post )
ce que je souhaitais d’abord illustrer c’est que pas plus que d’autres amateurs des questions économiques vous ne pouvez être sûr de quoi que ce soit, vous ne pouvez dire que tel ou tel phénomène est inéluctable. Rien ne vous empêche évidemment de le dire, mais il est très simple de trouver des éléments en totale contradiction avec votre propos. Je ne sais pas s’ils sont justes, mais je ne sais pas non plus si ce que vous dîtes l’est !
Quand je parle des intérêts de l’Allemagne ou de la France, vous savez parfaitement ce que veux dire, ne faîtes pas semblant ! Je ne parle pas de la « distribution de l’intérêt », mais de l’aspect macro-économique de la question !
Et d’ailleurs, sur un plan macro-économique, les intérêts des particuliers, de l’Etat et des banques, etc. sont peut-être identiques en partie (a priori chacun des acteurs économiques a intérêt à ce qu’il y ait de la croissance... : ça fait au moins un intérêt commun... on ne parle pas du tout de la répartition des richesses et des efforts qui est un sujet différent mais que vous mélangez allègrement à tout le reste, sans que ça fonctionne réellement : comme dans beaucoup d’articles et d’interventions, il y a légère confusion entre l’outil et la façon dont on l’utilise...)
Une monnaie condamnée ? Par qui ? Pourquoi ? Le lien que vous faîtes entre tensions sociales et nécessité de quitter de toute urgence l’euro est peut-être exact, mais comment le démontrez-vous ? Vous prétendez nous ouvrir les yeux, mais vous n’apportez pas plus d’éléments concrets que ceux que vous dénoncez : en gros, si on vous suit, il faut délaisser le dogme suivi par les politiciens européens et la commission pour mieux adopter le votre... Pourquoi ?
Ca fait 20 ans que vous et/ou vos amis êtes contre l’euro, c’est très bien, j’ai le plus grand respect pour ça, mais (il y a toujours un mais), je trouve que le proverbe « quand on veut tuer son chien, etc. » s’applique parfaitement à votre article...
A la louche, d’après le doc dont je vous mets la la source plus bas, le poids au sein de l’UE des pays hors Eurozone est d’environ 15% du total des exportations vers l’UE, soit 10%.
On arrive à environ 58% d’exportations vers des pays n’ayant pas l’euro, comme vous l’avez remarqué. C’est en effet plus de la moitié.
Néanmoins, considérant la masse totale du commerce extérieur français, soit environ 360 milliards d’euros, les 42% vers la zone euro représentent environ 150 milliards. C’est ce qui me pousse à dire que les bénéfices d’une dévaluation ne serait peut-être pas positive pour la balance du commerce extérieur français...
(si la masse des 42% est dévaluée de 10%, alors qu’on réévalue la part de l’Allemagne de 20%, toutes choses égales dans les autres pays du monde, on obtient une perte de 20 milliards d’euros...).
Ce qu’en retire l’Allemagne nous chaut, et beaucoup même En effet, si l’Allemagne quitte l’euro, la France devra le faire aussi (l’euro sans l’Allemagne perdrait une très grande part de sa valeur et risquerait de devenir une monnaie de singe) ! Or, a priori, l’Allemagne n’a pas tellement intérêt à le faire...
La France ne peut par ailleurs probablement pas se permettre de quitter l’euro toute seule, comme le suggèrent les années précédant la décision de Bérégovoy d’arrimer le Franc au Mark.