"Que la beauté soit devant moi, que la beauté soit derrière moi, que la beauté soit au-dessus de moi, que la beauté soit au-dessous de moi, que la beauté soit tout autour de moi".
http://www.lespasseurs.com/Le_chant_de_la_nuit.htm
Finalement, j’ai trouvé d’autres ouvrages où Jung parle de Nietzsche, à vrai dire, il en parle assez souvent (dans « psychologie et alchimie », dans « psychologie de l’inconscient » et celui que vous citez), même si dans certains, il ne fait que l’évoquer. Ce personnage devait fasciner le psychiatre Suisse et il est vrai, qu’il y a quelque chose de fascinant chez Nietzsche.
Une telle fascination réside t elle uniquement dans la curiosité du psychologue ? Ou quelque chose de plus personnel..comme, le fait de se sentir attiré vers les mêmes contrées d’absolu que Nietzsche ? Cette attirance doublée de la leçon qu’à laissé derrière lui, le célèbre philosophe, et qui est, en résumé : de toujours veiller à rester ancré à la terre (terre à terre, matière) pourrait expliquer cette omniprésence de Nietzsche chez Jung.
Une remarque qui va sembler banale (étant donné que ce qualificatif est utilisé souvent de façon abusive), ses analyses (celles de Jung) reflètent une intelligence éblouissante, hors du commun à l’observation de ses interrogations, des outils qu’il utilise (recoupement, lien, test de solidité d’une assertion ou d’un argument...), bémol sur les découvertes (il relativise, même ce qui semble couler de source).
Vraiment, et contrairement à une idée bien trop répandue, il est si rare d’observer un tel niveau d’intelligence, que ce constat procure une sorte d’apaisement (rassure), puisque ces personnes tendent à remettre le concept à son juste niveau et restaurent tout son attrait.
Vous dîtes que Jung analyse le cas de Nietzsche dans « psychologie et religion », son analyse m’intéresse.
L’impression (ce n’est pas une analyse, je sais) qui ressort des lectures de Nietzsche et ce que je perçois du « psychologie et alchimie » de Jung, c’est que Nietzsche s’est confronté à l’infini (le gouffre de Durkheim, l’inconscient qui siège dans cette part de psychologie à la fois individuelle et collective).
Pas plus le cerveau humain dans son fonctionnement, que le système conceptuel au sein duquel l’humain s’élabore, se construit, ne sont conçus pour se confronter à l’infini, cet absolu, l’inaccessible étoile de J.Brel, est...bel et bien inaccessible. Jung le dit bien que la confrontation avec sa part d’ombre, sa part opposée, l’inconscient, l’infini est dangereux. Oui, le sujet se retrouve confronté à une instance où même un orteil de Dieu représente l’immensité pour l’homme. De plus, il n’y a pas que des entités lumineuses, il y a les « ombrageuses » aussi.....qui errent très probablement.
Il s’est dilué dans l’infini, cette angoisse de morcellement, de dilution contre laquelle les schizophrènes se battent, développent leurs symptômes d’angoisse, lui y est carrément allé. Finalement cette angoisse est à juste titre, et n’est pas vécu par la plupart des gens « dans la norme » qui ignorent tout simplement l’immensité environnante (de toute façon, ils ne s’intéressent pas à ça).
J’ai perçu ce profond malaise lors des lectures de Nietzsche, cette proximité avec l’incommensurable et l’effet glacé que procure sa perception. Il s’est affranchi de tout (règles, dogmes, rites....) et s’est retrouvé en des lieux où un esprit humain n’a pas sa place.
Un artiste, se sentant sombrer dans la folie, a réussi la prouesse (il était Russe, ils réussissent souvent des tours de force de cette taille), de consigner tous les moments où il parvenait à « surnager » et ceux où il sombrait.
Et à travers ce livre, on suit, ces naufrages dans l’infini, ces retours sur la terre plus ou moins ferme, ce livre est très déroutant et vraiment à ne lire que si on se sent entouré de jalons, à défaut d’un « moi » solide ou d’une proximité spirituelle. Les rites religieux n’étant pas là que pour assommer le croyant, mais aussi pour permettre le retour sur « la terre ferme » (les rites sont des jalons qui permettent de « monter », mais surtout de « redescendre » ou « sortir » -des concepts à échelle humaine- mais surtout « rerentrer » dans ces concepts avec en tête la matérialité). « le journal de Nijinski ». Ce livre est très troublant, on pénètre au coeur de « sa folie ».
Vais continuer Jung (vaste programme) et chercher ses analyses, ses « visions » du cas de Nietzsche (qui m’évoque plus une étoile qu’un humain).
Pour résumer : Nietzsche = Icare.
Il n’était pas adapté à la terre ferme, et d’ailleurs, vers la fin, ne pouvait plus se « poser » nulle part (perte dangereuse de « densité » ?), le seul échappatoire : voler toujours plus haut.....plus loin.
@Jack Mandon, je vous invite à venir voir mon blog sur google + au pseudo définitif de Lion Blanc (Même si Séléna existera toujours sous forme de jardin secret, paradis pas perdu) Je ne place pas le lien, vous saurez trouver. Mon arche, n’est peuplée que de « messagers » (de lumière), et les passants qui passent et s’attardent à l’occasion. Une arche en guise de bouteille à la mer pour ceux qui ont besoin de la trouver.
Sur google + je supprime tout commentaire qui n’a rien à voir (comme ceux qui proposent des prêts sous un article qui parle de la libération des dépendances par le biais de « la nuit obscure » de St Jean de la Croix !!!). En attendant de dégager du temps pour agencer le wordpress. Le google+ constitue la bouteille à la mer contenant l’esprit qui sera dans le wordpress.
Oui, en Suisse, vous avez hérité, depuis quelques mois, d’un des véritables décideurs de toute l’histoire récente et particulièrement pour la France : Henri de Castrie (je vous laisse chercher qui il est).
Quelque chose bloque en moi vis à vis de ce pays (est ce la montagne ? autre chose ? un peu des deux ? En réalité, il y a une raison toute autre que j’ai identifiée, personnelle, mais ne souhaite pas exposer sur agoravox ou ailleurs). Ne suis toujours pas allé voir ma soeur, et de toute façon, il apparaît ce qui finalement a toujours été : nous sommes sur des chemins (voire des planètes) totalement différents, et désormais, c’est patent.
Les élections sont presque passée, pour la plupart, la tempête est à
venir, pour moi, l’orage est passé, les gens ont choisi conformément à
l’impuissance acquise (et qui peut confiner au suicide anomique
« Durkheimien ») qui caractérise les sociétés de l’avoir, ils ne
réagissent plus. Ainsi soit il.
La situation économico-politique, ne fait qu’empirer, le bateau s’enfonce inexorablement, pendant ce temps, il y a de belles choses dans cette vie, elles ne sont pas voyantes et n’apparaissent qu’à ceux qui veulent bien prendre la peine de regarder.
Je suis toujours admirative devant l’immense variété de fleurs qui peut pousser sur le bord des chemins, au printemps, et les innombrables variétés d’insectes, il y en a de toutes sortes, tout cela ne peut être le fruit d’un hasard.
Parabole zen :
La framboise
Un
homme qui traversait un champ se trouva nez à nez avec un tigre.
Il s’enfuit, le tigre à ses basques. Arrivé
au bord d’une falaise, il s’accrocha à une liane et se balança.
Le tigre le flaira d’en haut. Terrorisé, l’homme baissa les yeux : tout
en bas, un autre tigre attendait, s’apprêtant à n’en faire qu’une
bouchée.
Deux souris, l’une blanche, l’autre noire, se mirent
à ronger la liane, petit à petit. Juste à côté
de lui, l’homme aperçut une framboise qui promettait d’être savoureuse.
Se tenant d’une main à la liane, il cueillit la framboise de l’autre.
Beaucoup n’ont pas compris que Marine constituait le rempart avant que Gog ne règne sur Magog. Beaucoup n’ont pas compris que cette fois, il fallait vraiment faire un choix et ne pas se « cacher » derrière le vote blanc ou abstention, car, il préfigure un autre choix qui sera à faire dans pas longtemps et dont l’enjeu sera tout autre.
Mais ils le verront bien, perso. je me suis préparée depuis bien longtemps, malgré mes enfantillages. Je n’ai jamais perdu de vue « l’étoile du berger » sachant que de brillant, de lumineux, il ne finira par ne plus rester qu’elle, elle, et la lanterne intérieure que chaque ermite aura bien voulu (sera parvenu à) allumer en lui (ou elle).
L’illusion du « chiffon rouge » a fonctionné.
Pour les autres candidats, ils savent très bien que Asselineau avait raison : ils auraient été obligés d’appliquer la feuille de route de Bruxelles et préfèrent que l’impopularité retombe sur cet « homme de paille » et accessoirement rester derrière lui, à l’abri des tomates que ne manqueront pas d’envoyer le peuple. C’est pour cela qu’ils se sont ralliés derrière lui, à la vitesse de la lumière, dès le soir du 1er tour.
Cet homme m’inspire plus de pitié que de colère, il est une sorte de « sacrifié » (sachant que dans son ombre se trouve et se trouvera encore, cet être rempli de rancoeur, et de vengeance à l’encontre ’d’un peuple qui l’a rejeté : Hollande).
D’ailleurs, après avoir vu le débat de mercredi dernier, me suis demandé si Marine LePen tenait vraiment à être élue ? La réponse est plus ou moins donnée en ces lendemains qui déchantent : elle a fait de la politique, par défaut, ce n’est pas sa « vocation » première et se retrouve très certainement déchargée de ce qu’elle considérait comme un fardeau.
Pour prendre les « affaires de la France » ; en ces temps, il faut être soit fou, soit empli d’une passion sans faille presque de l’ordre de la foi.
Désormais, je liquide mon compte sur Le Figaro (ce n’est plus qu’un journal de propagande), je n’ai plus rien à dire.
Je garde celui ci pour l’exposé sur la théorie de Durkheim, qui pourrait intéresser (quand les situations s’aggravent, certains esprits cherchent, fouillent, un peu plus que d’habitude dans les « fonds de bibliothèques » ou de « forums »). Quelqu’un. Pour autant, ce commentaire sera très certainement le dernier. Ici, non plus, plus rien à dire.
Bonne chance.
Pour ma part, après avoir tergiversé longuement, je vais faire selon ma nature :
soit je sombre avec mon pays, soit je pars en Russie, sans plus jamais me retourner.