Parler de gauche et de droite n’a pas de sens si l’on n’en précise pas les champs concernés. Je me considère de gauche d’un point de vue « social », d’un point de vue « moral » et d’un point de vue « intellectuel ». Mais cela ne m’empêche pas de penser que, dans son ensemble, la population française vit au dessus de ses moyens en consommant plus qu’elle ne produit. Que nous devons adapter nos niveaux de vie à ce que l’on produit réellement. Mais combien de personnes, hurlant à tout va sur des politiques ne faisant rien pour leur pouvoir d’achat, consomment smarphones, télévisions et autres objets high-tech sans comprendre que ce qui est anormal, c’est qu’ils soient capable d’acheter ces biens, que bien sûr ils ne produisent pas, puisque de petits asiatiques le font très bien pour très peu en retour.
Bien sûr, les inégalités doivent être combattues, c’est même la priorité dans un contexte de contraction économique où chacun doit faire l’effort.
Mais il n’y a pas de politique envisageable qui permettrait d’augmenter le pouvoir d’achat. Il faut bien en avoir conscience, et, à ce titre, Hollande, pendant la campagne, et Mélanchon et LePen aujourd’hui sont des vendeurs de rêves.
Qui est le troll ? Qui est le faschiste ? Celui qui donne son avis calmement, écoutant les autres et essayant de suivre leurs raisonnements ou celui qui, de facto, va ignorer, calomnier voire insulter (faschiste ? et puis quoi encore ?) un autre parceque son opinion est différente de la sienne ?
@ Jluc : votre commentaire est le seul argumenté et je vous en remercie. Je me permets de vous répondre car je pense que vous avez une image faussée de mes opinions, sans doute de la faute de la manière dont je m’exprime.
« Pas besoin d’avoir fait des études d’économie pour que les ouvriers voient leurs emplois délocalisés selon le bon désir des actionnaires, ‘parce que l’Euro est trop cher et que l’on ne peut plus exporter’ ».
« Les agriculteurs n’ont pas besoin d’avoir fait l’ENA pour se rendre compte que la viande des lasagnes suit un circuit européen épique, long et tortueux, alors qu’ils n’arrivent même pas à vivre en vendant leurs propres produits. »
A mon sens, l’Europe n’est pas la cause de nos problèmes mais l’une de ses représentations. L’Europe telle qu’elle est faite est imparfaite et incapable d’assurer une gouvernance démocratique allant dans le sens de la volonté et du bien être de ses populations. Je ne suis pas partisan d’une « élitocratie européenne » comme certains semblent vouloir me le faire porter. Mais les questions sanitaires liées aux dérives des industries (agroalimentaires et autres) ne sont en aucun cas une spécificité européenne, bien au contraire. Le comportement des acteurs impliqués est scandaleux, immoral et dégeulasse mais cela reste le fait de PERSONNES cupides, et non de l’UE en tant que telle.
Et si les agriculteurs (attention, pas tous) ont du mal à vivre de leurs productions, ce n’est quand même pas la faute de l’UE (qui les subventionne de plus), mais des distributeurs pressant sur leurs marges et des consommateurs au pouvoir d’achat d’i-phones qui rechignent à payer leurs steak hacés plus de 10€ le kg.
Le système est pourri, ce n’est pas en faisant sauter une partie de celui-ci (l’UE) que tout va s’arranger. La construction européenne (au moins l’idée) est l’un des seuls éléments positifs que je retient des 25 dernières années, je trouve dommage de le saborder. Et lorsqu’il n’y aura plus l’UE, on accusera l’Allemagne. Ou la Chine. Ou le Quatar. Sans se regarder dans la glace.
Ma vie est presque un conte de fée. La santé,une famille, une copine, des amis, des loisirs, et, par chance et abnégation, un travail. Je ne crois plus depuis quelque temps en les hommes politiques, avides de pouvoir, cupides et corrompus. Certains décident néanmoins que cela ne mérite pas de gacher leurs existences. Que le niveau de vie occidental est structurellement trop élevé, et que le déclin de nos niveaux de vie est normal. Déclin somme toute relatif puisque, même si la vie peut s’avérer très difficile pour certains, en France, en Espagne, au Portugal ou Grèce, personne ne crève de faim, ce qui est loin d’être le cas partout dans le monde.
Nos idéaux sont les mêmes, les moyens de les atteindre probablement pas, mais ne soyez pas hautain à pense que seul vous voyiez la situation. Mais, au final, que proposeriez vous ?
Sur quels points pensez vous que je « délire » ? Qu’elle partie de mon commentaire trouvez-vous génante ? Peut être me suis-je montré trop aggressif à l’envers du réseau voltaire ? (que j’apprécie sur certains points par ailleurs ?).