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  • float float 25 avril 2007 22:28

    Bonjour, pouvez-vous m’expliquer en quoi les 5 ans de gouvernement Jospin sont la preuve d’une supposée incompétence économique de la gauche ? Puisque de toute évidence, son bilan va à l’encontre de votre thèse... Il s’agit donc d’autre chose, peut-être la répétition matin-midi-soir, pendant 5 ans, par les parlementaires de l’UMP que la moindre des difficultés qu’ils rencontraient étaient dues aux 35 heures et aux emplois-jeunes ? J’attends votre explication avec impatience.



  • float float 17 avril 2007 23:44

    J’ai bientôt fini le livre-interview de Rocard : « Si la gauche savait », qui raconte entre autres les relations tumultueuses entre première et seconde gauches sous la Ve république.

    Je suis très partagé sur la question...

    D’un côté, je n’arrive pas à être d’accord avec la nouvelle Vérité à la mode du moment, colportée notamment par Nicolas Sarkozy ; celle de décréter que l’idéologie est nécessairement néfaste.

    D’un autre, le manque cruel de culture économique de la première gauche (la Mitterrandienne), et Rocard le démontre très bien, la dirige depuis toujours vers une mort lente mais inéluctable. Et j’étais d’ailleurs de ceux que la désignation de Ségolène Royal par les militants du PS, plutôt que DSK, a profondément indigné.

    C’est en gros le débat de l’idéologie contre le pragmatisme.

    L’utopie offre des perspectives à très long terme, et surtout une vision globale et profondément cohérente de son projet, parfois jusqu’à des niveaux très abstraits. Elle présente cependant le danger de privilégier parfois la passion à la raison (avec les dérives que l’on connaît ou que l’on peut aisément imaginer), et souffre, on le voit et c’est logique, d’énormes difficultés d’adaptation au temps.

    Le pragmatisme, lui, est adaptable aux époques et aux conjonctures. S’il est guidé par un socle solide de valeurs directrices, il peut souvent s’avérer plus juste et plus équitable que l’idéologie, du fait de cette même adaptation permanente. Le problème, c’est que le pragmatisme, par définition, ne se préoccupe que des effets de la théorie, et non de la théorie elles-mêmes. Il peut donc parfois se résumer à des bricolages structurels, conjoncturels, mais n’ayant pas vraiment de sens, de philosophie directrice, donc péchant par un manque de vision globale et profondément cohérente...

    Vers la fin du livre, Michel Rocard raconte une anecdote : alors qu’il attend François Mitterrand à l’Elysée pour un rendez-vous, il examine sa bibliothèque, jonchée de grande littérature, de romanesque, d’épique, de poétique, de lyrique... Mais de très peu de ces ouvrages sociologiques et économiques dont sa propre bibliothèque (celle de Rocard) regorgeait. Et l’ex-premier ministre d’y voir un symbole de l’écart entre première et deuxième gauche.



  • float float 17 avril 2007 19:50

    Vous posez la question suivante :

    « Faut-il qu’il dérange la gauche moribonde, faut-il qu’il soit le seul à proposer, le seul à animer le débat pour qu’on ne trouve rien d’autre que des attaques ad hominem pour le contredire ? »

    A mon tour, j’aimerais poser une question qui me taraude depuis un bon moment : Faut-il qu’une question soit systématiquement fallacieuse pour que sa réponse puisse éventuellement aller dans le sens de M. Sarkozy ?

    Cette rengaine, on commence à la connaître sur le bout des doigts : « Sarkozy propose, il suscite des débats nouveaux, il brave la pensée unique, il a le courage de ses opinions »... Et je m’étonne qu’il y en ait encore que cette posture stratégique dupe ! Le débat n’a pas attendu M. Sarkozy pour animer la vie politique... Il serait même menacé dans le cas de son élection, tant les fonctions du président de la république seront étendues et le rôle de l’opposition, déjà très fragile, totalement décrédibilisé.

    Vous pensez peut-être au débat sur l’immigration : totalement assimilé à celui sur l’identité nationale, ce débat est mort dès qu’il est né, du fait-même de sa formulation. A la place, nous avons assisté à une surenchère aussi superficielle que stérile sur le thème de l’identité nationale, utilisant les symboliques les plus pauvres et méprisant sans aucun complexe toutes les réflexions sociologiques et philosophiques sur le sujet. A l’arrivée, les seuls satisfaits de ce débat sont ceux que l’amalgame entre immigration et identité nationale n’ont jamais choqué... C’est-à-dire ceux, seuls, qui considèrent l’immigration comme une menace pour l’identité nationale. Beau débat, en somme.

    Ou alors pensez-vous à la question du déterminisme ! Vous êtes certainement le dernier des Sarkozystes, à ma connaissance, à n’avoir pas été frappé, au-delà de la passerelle évidente vers l’eugénisme qu’elle représente, par l’incohérence profonde de cette affirmation avec les incantations incessantes de M. Sarkozy à la politique du mérite. Quelle cohérence entre la valeur travail soit-disant centrale, et la méritocratie, d’une part, et le déterminisme génétique et autres discriminations positives ou allègement des droits de succession, d’autre part ? Là-dessus, on est d’accord, Sarkozy a le mérite (mais peut-être y était-il prédisposé) de soulever le débat par le fait même de l’incohérence rare de son projet politique et de sa conception de la société française.

    Plus loin, vous sous-entendez que Sarkozy est l’homme qui sortira la France du nombrilisme et de l’isolement... C’est bien-sûr la finalité de mesures comme celle de fragiliser les négociations syndicales et interprofessionnelles au profit d’une négociation renforcée d’individu à individu, entre l’employé et son employeur, partant du postulat, que (je cite le programme de l’UMP) « c’est l’individu qui est le plus à même de juger de ses propres évolutions professionnelles » (je vous laisse, bien-entendu, prévoir la liberté et la force de négociation qu’aura effectivement ledit individu s’il n’est qu’employé)... Sortir la France du nombrilisme et de l’isolement, c’est aussi certainement l’objectif des divers encouragements au communautarisme prévus par M. Sarkozy, ou encore de la discrimination positive, toujours elle.

    Bien que d’accord sur certaines critiques que vous formulez à l’égard de Bayrou et Royal, je me dois de vous dire que vous semblez aveuglés par la grandiloquence émouvante de votre fin de commentaire... Vous semblez encenser les arguments de M. Sarkozy sans même les entendre, du seul fait que vous lui êtes reconnaissants de soulever des questions houleuses. Comme vous semblez aimez le débat, et la maieutique de surcroît, je finirai par en lancer un à mon tour :

    Faut-il en appeler à tous les amalgames populaires, et braver toutes les leçons de la sociologie ou de l’éthologie modernes, pour être considéré comme le nouveau Socrate ?



  • float float 16 avril 2007 23:53

    Cette analyse est pertinente mais un peu sévère... S’il est vrai que l’initiative purement entrepreneuriale est très peu encouragée par les écoles françaises, il y a tout de même une forte incitation à la recherche, indépendamment de ses applications industrielles... Pour rester dans le domaine des NTIC, je citerai juste l’exemple du web sémantique, dont on peut déjà prévoir l’impact, et dont on doit entre autres la naissance à des étudiants de Jussieu.



  • float float 27 mars 2007 02:34

    @ l’auteur :

    Votre démonstration du lien soi-disant indéfectible entre « immigration » et « identité nationale » ne m’a pas vraiment convaincu.

    A quelques nuances près, je suis d’accord pour considérer que toute réflexion sur l’immigration doit logiquement englober la question d’identité nationale, en ces termes d’héritages moral et culturel dont vous parlez.

    Mais la réciproque, dont vous ne parlez pas, me semble beaucoup plus douteuse, et c’est davantage dans ce sens-là, je pense, que le projet de Nicolas Sarkozy a été critiqué. Il y a en effet quelque chose d’inquiétant dans cette manie, de plus en plus assumée, d’associer l’immigration à toute réflexion sur l’identité nationale. Et encore, je dis « associer »... Très souvent, il s’agit clairement de « fustiger ».

    A en croire Nicolas Sarkozy, les valeurs françaises se résument à la monogamie et à l’égalité hommes-femmes... Il lui est dès lors facile d’agiter, sans même avoir à la nommer, la menace que l’immigration représente pour notre culture, purgée de toutes ses valeurs essentielles. Et les amalgames populaires font le reste...

    Mon avis est que si le nouveau jeu à la mode est de créer un ministère étiqueté « identité nationale » à chaque thème qui y semble lié, il en faudra autant que de romans et d’essais d’Hugo, de Zola, de Camus, de Voltaire, de Bourdieu, et j’en passe. Ce choix de l’associer exclusivement à l’immigration démontre une vision dangereusement simpliste, voire simplette, de la société française.


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