Effectivement, il était assez pitoyable de voir sarkozy chercher inlassablement l’approbation et le soutien dans les yeux des journalistes plutôt que d’oser la confrontation avec la « grande dame » droite dans ses valeurs en face de lui.
Pourquoi ? Parce que mis à part les valeurs « refuge » dont il s’empare, (telle la valeur « travail » dont il s’arroge l’esprit en ne prononçant pourtant que la lettre - Car en effet, quelle est la légitimité pour ce candidat de s’emparer de cette valeur, lui qui appartient à un gouvernement qui a notoirement révélé son incapacité à faire reculer le chômage... - Mis à part donc les valeurs refuge dont il s’empare, il est quasiment impossible d’entrevoir les valeurs humaines sur lesquelles il fonde sa position. Il les cache. Il s’affiche « décomplexé », mais toute son attitude traduit au contraire un grand complexe d’infériorité mêlé à ce qui ressemble de près à un égo « d’enfant roi ».
C’est pourquoi le candidat peine à exister en dehors de son rôle d’enfant persécuté. Il cherche dans les témoins journalistes, l’assentiment, la validation qui fera exister son discours car il n’est pas fort intérieurement, il sait que le secret de ce qui le meut réside beaucoup plus dans une problématique intérieure, personnelle et complexe que dans des valeurs humanistes fondatrices qu’il n’a pas.
C’est pourquoi il fuit le regard de la « grande institutrice » qui le sonde et le met en face de ses contradictions. Il se recroqueville sous la grêle car cette autorité-là, il ne l’a pas, elle lui fait peur, et pour cause : elle vient de l’intérieur...
Sarkozy n’a pas d’intérieur.
C’est sans doute pour cette raison qu’en ce monde aux paradigmes renversés, il était prédestiné à occuper la fonction phare du ministère... de l’intérieur. Avec les difficultés que l’on sait, certes.
Pour ce qui est de la présidence de la France, il y faudrait une toute autre connaissance de soi et une toute autre capacité à la gouvernance de soi.
Seul un nanisme ou un non aboutissement de la présence intérieure peuvent expliquer de la part de ce candidat un si grand dévouement aux principes manipulateurs de la communication.
Lorsque l’on « est », a-t-on tant besoin de manipuler ?
Article mettant en valeur un fait important, effectivement.
A cet instant Ségolène a révélé une autorité, une stature hautement supérieure à celle de NS.
Présidentiable car capable de laisser percer une juse indignation devant la trop extrême démagogie populiste de son adversaire.
Prenant à ce moment là (ouf ! Enfin !) l’extrême risque d’« être » réellement, au-delà du calcul, de laisser percer à travers le masque qu’elle porte encore trop souvent pour se protéger les justes accents d’une personnalié bien vivante, bien en lien avec ses émotions.
Capable de traverser son propre masque pour oser « être », elle s’est alors révélée infiniment supérieure à son adversaire, recroquevillé dans son intelligence retorse et manipulatrice.
C’était un grand moment de vérité.
C’est-à-dire de ce qui manque le plus à toute la politique.
Au moins les français auront-ils pu avoir la chance de voir une des parties les plus réelles de la face cachée du débat politique.
Ségolène s’adresse à la raison qui est en chacun et donc aussi en son adversaire. Elle le respecte, le regarde tout droit dans les yeux et peut donc lui exprimer une vérité qui vient de l’intérieur.
NS s’adresse à l’instinct, aux tripes, aux larmes et à ce qu’il peut y avoir de plus vil dans la nature humaine. Il fuit le regard de la dame en face, cherche l’approbation dans les yeux des journalistes pour donner plus de force à son propos, force qui lui manque intérieurement, pour s’adresser à « la grande dame »...
Il n’avance qu’engoncé dans sa stratégie de manipulation faite communication.
Sar est adroit, mais il est fourbe et retors.
Roy est gauche rigide mais elle a pour elle une précieuse particularité : elle place la raison au-dessus de la pulsion.
Elle est pour cela principalement la meilleure garante de la préservation de la démocratie française.