La chute des prix est plus qu’inévitable : elle est en déjà en train de se réaliser.
Suffit d’aller voir la liste longue comme un jour sans pain des biens en baisse que détecte quotidiennement Castorus : http://www.castorus.com/activite.php
Le souci c’est que comme justement il y a des tas de secteurs immobiliers il est très difficile de savoir si ça monte ou ça descend dans son secteur puisque les tendances peuvent parfois être opposées à quelques kilomètres de distance (zones touristiques, pôles économiques rares, etc..)... Et vu qu’en plus on nous bidonne en permanence avec des chiffres « officiels » qui représentent tout sauf la réalité de terrain..
Actuellement, à part installer castorus pour suivre et apprécier la réelle tendance de son marché local, y’ pas vraiment la possibilité de savoir si ca « crac boum hue » dans son secteur de recherche.
La situation de 2008/2009 et le rebond qui a suivi n’a rien à voir avec la situation actuelle, et la prendre comme exemple pour anticiper un nouveau rebond est très hasardeux.
Sauf erreur de ma part :
- il n’y a quasiment plus de soutien financiers etatique aux particuliers (PTZ sur tout, y compris sans limite de ressource, Scellier >20%, defisc des intérets du crédit, etc...)
- il n’y a pas de crédit crunch contrairement à 2009, où le déblocage du crédit brutal à fait un effet boule de neige
- la distribution de crédit est maintenant suivi de près par l’ACP : fini les crédits à 110% => maintenant il est quasiment impossible d’acheter un bien sans apport.
- les acheteurs solvables se retirent d’eux même, même s’ils ont le financement
On est sur une tendance lourde, une tendance où l’état ne pourra pas réinjecter massivement comme en 2009, et d’ailleurs il ne le souhaite pas (c’est terminé la politique du « tous propriétaire », l’état n’injecte que pour la construction de logements sociaux et fait de l’exo d’impots court terme pour essayer de provoquer un choc d’offre, et donc une baisse des prix), et où les acheteurs sortent du marché car ils sont de plus en plus nombreux à penser que les prix ne pourront pas repartir à la hausse (donc pas de plus value, et/ou risque de mauvaise affaire, voir impossible d’engager un « parcours résidentiel »).
Je ne suis pas madame soleil, mais objectivement, la situation de 2009 n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui, et donc rien ne permet de dire que l’avenir sera équivalent.
Perrette a longtemps cru que même si les prix étaient trop élevés, le risque était nul puisque la revente, même à court terme, entraînait forcément une plus value...
Mais Perrette a ouvert les yeux depuis un an, et 20% de ses copines potentiellement acheteuses ont compris que non seulement les prix ne montent plus jusqu’au ciel, mais qu’en plus ils baissent un peu partout. Normal, quand on ne distribue plus de crédits au premier venu, même s’il n’a pas d’apport : la demande chute, et les prix avec.
S’endetter jusqu’au cou sur 25 ou 30 ans, pour des prix clairement surévalués, en prenant le risque important d’une moins value en cas de revente rapide, ça n’intéresse évidemment plus les nouveaux entrants sur le marché...
Malgré tout il reste encore quelques marchés tendus où les prix se maintiennent, du moins en apparence, mais en réalité, quand on décide de ne plus trop écouter les chiffres des lobbies immobiliers et qu’on installe des outils de suivi d’annonces pour regarder ce qui se cache sous les prix affichés, on voit que ça gamelle un peu partout (cf Castorus par exemple : http://www.castorus.com )
Forcément, avec plus de transparence, quand les Perettes en puissance constatent que sur leur marché local, les baisses des annonces au bout de 2 à 3 mois sont équivalentes à leur loyer annuel, elles patientent avec leur pot au lait..