Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cet article. Sur le principe de ne pas culpabiliser, de n’être pas responsable des agissements de ses parents, je ne vois en effet rien à redire.
Là ou je je suis moins d’accord, c’est sur une tendance lourde qui est une vraie tendance de société, et qui veut que la reconnaissance de ses actions passées et de ses erreur soit une humiliation.
Reconnaître que certains membres de l’armée, parfois avec l’accord ou la complicité passive de certains hommes politiques, ont agit de manière parfois inhumaine en Algérie n’engendre pas pour autant le repentir des fils ou leur culpabilité. Il s’agit simplement d’accepter des faits. Point. Il ne s’agit pas de se faire mal ou de s’auto-flageller, mais si on l’a fait, de dire « oui on l’a fait »
Je considère personnellement la reconnaissance d’actes ou de paroles passées comme acte visant à progresser, à se blinder contre sa propre barbarie potentielle en reconnaissant que qui que nous soyons, nous sommes en tant qu’être humains capables d’erreurs, d’injustices, voire d’agir en Barbare dans certaines circonstances. Renier ces fait signifie ne pas se regarder en face et risquer justement le jour venu d’être piégé par son côté sombre parce qu’on ne l’aura pas senti venir, parce qu’on était tellement persuadé d’être quelqu’un de bien, incapable d’agir mal. Reconnaître ses actes, même les pires, même ceux dont on est pas fier signifie simplement s’accepter en tant qu’humain, donc imparfait et perfectible.
Ce principe valable pour un individu l’est aussi pour un état.
Je dit qu’il s’agit d’une tendance forte dans notre société car je constate également dans les entreprises que la consigne est « en cas de faute, ne jamais avouer, toujours trouver une porte de sortie en analysant le flux d’actions et chercher à tout prix les failles qui permettrait de montrer que non, on ne s’est pas planté ! » Hors, je raisonne différemment et j’ai toujours constaté que faire amende honorable était la plupart du temps une source de pacification des relations avec celui ou celle qui se trouvait victime de notre erreur, mais qu’en plus cette reconnaissance servait la vérité tout simplement, vérité qui est le fondement d’une relation saine entre individus, entreprises, ou états.
Dans le cas contraire, on encourage le mensonge y compris le mensonge d’état. Qu’on ne mette plus hors le loi alors le négationisme ou la non reconnaissance de certains crimes dits « crimes contre l’humanité ». Si l’on est soit même incapable de reconnaître des exactions « ponctuelles » (le mot ponctuel ne minimise pas les actes de torture, il les remet à l’échelle par rapport à des crimes plus massifs et systématiques ) alors n’exigeons pas des autres qu’ils reconnaissent des crimes plus lourds.
Dans le cas contraire, le mensonge devient source de fierté alors que la reconnaissance de la vérité est humiliante.
Je vois que vous avez judicieusement choisi votre pseudo, qui vous va comme un gant ! « monte con » !
Après vous être si brillamment exprimé (ouf ouf ouf...) permettez-moi quelques réflexions :
Les « socialos » font tous de la politique pour se « remplir les fouilles ». Que voilà une pensée profonde !
Monsieur Montecon, (en un mot, ça vous va mieux encore) je ne suis pas socialiste.
Pourtant, j’adorerai que vous étayiez un peu votre propos, par un raisonnement ou une démonstration. Je suis persuadé que tous ici nous aurions beaucoup de plaisir à vous lire car tous autant que nous sommes, socialos, UMPalo, FNalo, PCalo, Ecolo et autres, nous aimons tous nous fendre la poire. Et je ne doute pas un instant qu’une thèse de votre part aura de quoi nous mettre d’excellente humeur pour le week end à venir.
Et puis comme disait Desproges : « si les illettrés n’avaient pas voix au chapitre, Rika Zaraï serait obligé de chanter pour gagner sa vie ! »
Il faut quand même reconnaître une chose : Si les pauvres n’ont pas de résidence secondaire sur la côte, pas de tableaux de maître, pas de voitures de sport, pas de yacht, c’est parce qu’ils gaspillent tout leur argent en nourriture...
Affirmer que Le Pen est néo-nazie est en effet certainement un peu abusif. A force de servir l’étiquette néo-nazie à toues les sauces, on fini par la vider de son sens et la banaliser.
Mais de là à faire de Le Pen un type honnête et fréquentable sous prétexte qu’il a adouci son discours est un pas que je ne franchirai pas.
Qu’il soit intelligent, n’en doutons pas. Mais il est surtout de mieux en mieux conseillé, c’est pourquoi son discours se fait moins provocateur afin d’attirer à lui un électorat qui lui restait fermé parce que décelant chez lui une idéologie sinon nazie, au moins emprunte de fascisme.
Ne doutons pas un seul instant que cette base idéologique est toujours la sienne, quelque soit par ailleurs les modifications et adoucissements sémantiques qu’il apporte à son discours. Il s’agit pour lui d’acquérir une respectabilité, sachant qu’il vise de manière tout à fait sérieuse le poste suprême et qu’il sait qu’il ne peut y arriver que de cette manière parce qu’une large majorité de citoyens reste farouchement opposé à l’idéologie fasciste.
Vos réactions prouvent qu’il est en train de réussir son pari : rallier à lui des personnes instruites et non fascistes. C’est là qu’il devient redoutable et c’est là qu’il commence vraiment à me faire peur.
Les résultats détestables des politiques de ces dernières années ainsi que le manque d’enthousiasme engendré par les candidats déclarés actuels lui permettent enfin de surfer sur la vague de mécontentement et d’aborder les élections de 2007 en position de force.
Il est vrai que « ce spectacle-là vaut quand même mieux que le déferlement de violence dont on nous abreuve au quotidien. Puis enfin, ça donne quand même du boulot à quelques personnes, du rêve et du plaisir à quelques-unes, et personne n’en est ruiné pour autant. Bref, que du positif, même si c’est très superficiel »
J’y mettrais deux bémols :
Si les émissions légères et futiles côtoyaient allègrement les émissions plus profondes, le paysage télévisuel serait équilibré et il n’y aurait finalement rien à dire. Il ressemblerait à la vie, dans laquelle alternent les moments légers et les instants de réflexion.
Mais lorsque la télé ne nous offre que des moment futiles, alors la tentation de tout rejeter en bloc devient grande.
J’accepterai que l’on parle à la partie disponible de mon cerveau lorsqu’on s’adressera aussi à la partie pensante.
2 Le fait d’affirmer que « Ca vaut mieux que la violence et ça donne du travail à quelques personne » me semble être un raisonnement qui tire vers le bas. En effet, une émission qui ferait appel à notre intelligence ou à notre réflexion serait également créatrice d’emplois, et serait également mieux qu’un film violent.
Par ailleurs, il est des films violent qui donnent justement à réfléchir (pas la majorité je vous l’accorde)alors qu’il est des émissions (la méthode Cauet pour ne citer qu’elle) qui avilissent et font appel à nos plus bas instincts.
essayons donc plutôt d’élever le niveau moyen des émissions télé aux heures de grande écoute avant d’accepter sans rechigner les programmes légers, voire pire...