Il existe une grande différence entre Paco Rabanne et les éditorialistes :
Paco Rabanne a reconnu son erreur et n’a plus jamais refait de prévision ; il a évolué.
Alors que les éditorialistes eux n’ont rien appris, n’ont rien compris et se vautrent toujours dans la même erreur :
Chaque fois qu’une élection a mis d’un côté le peuple et de l’autre l’oligarchie (par exemple : référendum français 2005, Brexit ou élection de D. Trump), les éditorialistes ont systématiquement pris parti pour le camp de l’oligarchie en fustigeant voir insultant le camp du peuple et à chaque fois ils ont perdu.
Les éditorialistes devraient s’inspirer de l’exemple de Paco Rabanne en apprenant de leur erreur.
Effectivement l’avancée technologique remet en question le vieux pacte « Avec ton travail, tu produits un bien contre un salaire et avec ce salaire tu achètes les biens produits par d’autres ». En confiant le réalisation aux robots et aux ordinateurs, en augmentant la productivité, le travail perd son côté omniprésent. Il restera sans doute une nécessité - comme la nécessité de se laver les dents tous les jours - tâche importante, essentielle même, mais qui est très loin de remplir une vie.
Dès lors qu’adviendra-t-il de la société avec cette fameuse équation ?
Actuellement le choix est de faire travailler plus quelques uns et de prélever sur leur travail pour le donner aux autres (soit sous forme de rente soit sous forme d’allocation chomage) ; situation particulièrement inique - je suppose que tout le monde est d’accord aussi je ne m’étendrais pas sur le pourquoi.
Dès lors d’autres approches peuvent être possibles. J’allai vous proposer une liste d’idées, mais je me suis arrêté. En fait à partir du moment où l’on considère que le travail n’est plus le centre de la vie (ce qui n’a été le cas que dans la société industriel) il est possible de reprendre toutes les sociétés d’avant la révolution industriel et de leur ajouter la dimension high tech pour avoir des idées.
Par exemple :
- des seigneurs féodaux entourés de robots et de quelques ingénieurs pour faire tourner les machines et une immense foule de gueux revenu à une situation pré-technologique
- une démocratie athénienne où les robots remplaceront les esclaves
- une société très religieuse où le plus gros du travail sera tenu par les robots
- etc ...
Vu la diversité des sociétés passées, les possibilités sont énormes.
Par contre je ne pense pas du tout qu’il faille laisser les seuls oligarches résoudre l’équation. Ils opteront surement pour une société pyramidale ou techno-féodale : une petit paradis technologique au milieu d’un océan de misère.
« Les élections sont aristocratiques et non démocratiques : elles introduisent un élément de choix délibéré, de sélection des meilleurs citoyens,
les aristoï, au lieu du gouvernement par le peuple tout entier. »
Aristote, Politique, IV, 1300b4-5
Ce qui serait démocratique, ce serait de mettre la classe politique toute entière au chômage et de décréter l’autogestion, la démocratie directe, la fin de la politique professionnelle, d’INSTAURER LE POUVOIR DU PEUPLE.
Votre article me rappelle cette citation de Dimtry Orlov :
Bien que les gens se plaignent souvent de l’apathie politique comme si c’était une grave maladie sociale, il me semble que c’est juste comme cela doit être. Pourquoi des gens essentiellement impuissants voudraient-ils participer à une farce humiliante conçue pour démontrer la légitimité de ceux qui exercent le pouvoir ?
Dans la Russie de l’ère soviétique, les gens intelligents faisaient de leur mieux pour ignorer les communistes :
leur prêter attention, que ce soit par la critique ou par la louange, ne servirait qu’à les conforter et les encourager, leur donnant le sentiment d’importer. Pourquoi les Américains devraient-ils vouloir agir le moins du monde différemment en ce qui concerne les républicains et les démocrates ? Par amour des ânes et des éléphants ?