En fait vous voulez remplacer un système dépassé par un autre encore plus obsolète.
Quant à la dictature qui s’installe tranquillement, je doute fort que ça marche : en Egypte les frères musulmans sont en train de le découvrir à leur dépend, et c’est très bien ainsi de mon point de vue.
L’internet à démocratiser la diffusion de l’information et il impose une démocratisation du pouvoir.
@ Éric Guéguen : --------------------------- « »Benjamin Constant était une crapule affairiste ayant soutenu tous les coups d’État autoritaires et antirévolutionnaires depuis le 18 brumaire...« => Je ne suis pas un grand fan de Constant, mais de là à en faire une »crapule« !... Personnellement, cette phrase résume bien ce que je vous reproche en premier lieu, à savoir faire accroire que le gouvernement représentatif ait été mis en place pour spolier le bon peuple de ses droits. En réalité, le bon peuple y a trouvé son compte. Et si aujourd’hui il a l’impression (du moins pour les quelques citoyens que cela intéresse réellement) d’être le cocu de l’histoire, c’est uniquement parce que son petit pouvoir d’achat est en péril. Nous sommes toutes et tous le bourgeois d’un autre. »
Non, l’élite a profité de son écrasante supériorité en terme de finance, de formation et d’information pour imposer son système de démocratie représentative et priver le bon peuple de son propre pouvoir.
Et aujourd’hui s’il a l’impression d’être le cocu de l’histoire, c’est parce que l’internet lui permet de s’informer à d’autres sources que celles estampillés « autorisé par l’oligarchie ».
« Par ailleurs, nous dit Constant -confirmant par là notre hypothèse précédente, l’abolition de l’esclavage aurait rendu la démocratie directe impraticable. Sans les 150 000 à 300 000 esclaves que comptait la cité, les quelques 20.000 citoyens Athéniens n’auraient jamais eu le loisir de débattre chaque jour sur la place publique. Enfin, le commerce ne laisserait pas, comme la guerre, beaucoup de temps disponible dans la vie d’un homme. L’exercice quotidien et perpétuel des droits politiques de l’Antiquité serait ainsi incompatible avec les entreprises, les travaux, les spéculations et les jouissances du monde moderne. »
Tout cela est bien joli, seulement nous ne sommes plus au début du XIXème siècle mais au début du XXIème siècle.
La différence est importante car en 2 siècles nous avons non seulement construit une bonne partie des infrastructures qui ont modernisé notre pays, mais en plus nous avons fait des progrès fantastiques en matières de productivité. Pour dire les choses de façon plus triviale, nous avons besoin de moins en moins de personnes pour faire de plus en plus de choses : les esclaves du XXIème siècle sont les ordinateurs et les machines.
Dès lors, ce temps libéré (même si pour l’instant il est très mal géré : les salariés sont soit assommés de boulot soit au chômage avec la peur de ne jamais en sortir - mais c’est un autre problème) peut être utilisé pour s’occuper de politique comme l’on fait tous ceux qui ont manifesté contre le mariage gay.
Pour tout dire quand je vois tout le temps et toute l’énergie que ces gens ont dépensés pour défendre leur idée, j’ai du mal à prendre en considération l’argument du manque de temps.
Que reste-t-il encore comme argument du XIXème siècle ?
- Le manque de formation ? 80% au niveau BAC
- Le manque d’information ? Presque tout le monde à la télé et bientôt ce sera pareil pour l’internet
- Les sujets trop complexes ? Nous avons lu le fameux traité constitutionnel que Chirac avait soumis à référendum en 2005 et vu la crise que nous traversons, je constate que nous l’avons bien mieux compris que ces fameuses élites qui nous gouvernent.
La démocratie représentative (ce système où il y a beaucoup de représentation et bien peu de démocratie) pouvait encore se justifier XIXème siècle par le manque de formation, d’information ou de temps libre. Aucun de ces arguments ne tient la route au XXIème siècle.
« Par ailleurs, nous dit Constant -confirmant par là notre hypothèse précédente, l’abolition de l’esclavage aurait rendu la démocratie directe impraticable. Sans les 150 000 à 300 000 esclaves que comptait la cité, les quelques 20.000 citoyens Athéniens n’auraient jamais eu le loisir de débattre chaque jour sur la place publique. Enfin, le commerce ne laisserait pas, comme la guerre, beaucoup de temps disponible dans la vie d’un homme. L’exercice quotidien et perpétuel des droits politiques de l’Antiquité serait ainsi incompatible avec les entreprises, les travaux, les spéculations et les jouissances du monde moderne. »
Tout cela est bien joli, seulement nous ne sommes plus au début du XIXème siècle mais au début du XXIème siècle.
La différence est importante car en 2 siècles nous avons non seulement construit une bonne partie des infrastructures qui ont modernisé notre pays, mais en plus nous avons fait des progrès fantastiques en matières de productivité. Pour dire les choses de façon plus triviale, nous avons besoin de moins en moins de personnes pour faire de plus en plus de choses : les esclaves du XXIème siècle sont les ordinateurs et les machines.
Dès lors, ce temps libéré (même si pour l’instant il est très mal géré : les salariés sont soit assommés de boulot soit au chômage avec la peur de ne jamais en sortir - mais c’est un autre problème) peut être utilisé pour s’occuper de politique comme l’on fait tous ceux qui ont manifesté contre le mariage gay.
Pour tout dire quand je vois tout le temps et toute l’énergie que ces gens ont dépensés pour défendre leur idée, j’ai du mal à prendre en considération l’argument du manque de temps.
Que reste-t-il encore comme argument du XIXème siècle ?
- Le manque de formation ? 80% au niveau BAC
- Le manque d’information ? Presque tout le monde à la télé et bientôt ce sera pareil pour l’internet
- Les sujets trop complexes ? Nous avons lu le fameux traité constitutionnel que Chirac avait soumis à référendum en 2005 et vu la crise que nous traversons, je constate que nous l’avons bien mieux compris que ces fameuses élites qui nous gouvernent.
La démocratie représentative (ce système où il y a beaucoup de représentation et bien peu de démocratie) pouvait encore se justifier XIXème siècle par le manque de formation, d’information ou de temps libre. Aucun de ces arguments ne tient la route au XXIème siècle.
> Rosanvalon, Sintomer, Chouard, recherchent toujours un citoyen lambda, celui qui est frustré de
> ne pas pouvoir enfin infléchir le cours des évènements décidés par des élites qui se sont
> abrogés ce droit par une sorte de coup d’état permanent. Or ce citoyen n’existe pas.
Si ce citoyen existe, je le rencontre tout le temps. Dès qu’on parle politique, il râle contre ses pseudo représentants qui oublient qui les ont élus dès leur arrivée au pouvoir.
> C’est pourquoi je pense qu’il faudrait une représentativité fidèle de ces catégories au moins en
> nombre ayant le pouvoir de décision. Actuellement ce sont les lobbys, économiques et sociaux
> qui font la loi . Il faudrait donc un système plus équitable de représentativité. Quant à la loterie
> de Chouard, ce serait pire que le mal, car avec l’anonymat, ce n’est même pas un remède, c’est
> une trahison démocratique : plus personne n’est représenté.
Votre argument me semble incompréhensible : si vraiment vous voulez une représentativité fidèle aux catégories en fonction de leur nombre, alors le tirage au sort est le meilleur système car il donnera en moyenne une assemblée représentant les différentes composantes de la population française (comme par exemple un strict respect de la parité homme-femme).
Actuellement la démocratie représentative (ce système où il y a beaucoup de représentation et peu de démocratie) donne 2,5% de représentant à l’assemble pour les employés et les ouvriers alors qu’ils / elles réprésentent 52% de la population active en France.