Merci pour votre réponse. Je serais presque rassuré si les interventions des « debunkers » pouvaient être le simple fait de troisièmes couteaux agissant contre rémunération. J’ai malheureusement souvent constaté qu’il s’agissait d’un processus psychologique plus complexe, où entre en jeu quelque chose d’analogue à ce qui conduit un enfant maltraité par ses parents à protéger ceux-ci d’un éventuel procès. En fait, subir physiquement la violence de parents méchants est psychologiquement moins pénible que d’admettre que nos parents ne nous aiment pas. Certains enfants maltraités vont ainsi jusqu’à inventer des histoire abracadabrantes pour justifier les traces de coups qui sont constatées sur leur corps.
Il n’est évidemment pas question de problème affectif chez les debunkers, mais il est question d’un problème de confiance. Vivre dans un monde où l’on ne peut pas faire confiance à l’autorité censée nous protéger est une position psychologique insoutenable pour la majorité des êtres humains habitués à se comporter comme des enfants vis à vis de l’Etat, des institutions et des médias, bref de tout ce qui est « officiel ». Cesser d’être un « croyant en l’autorité » pour devenir un « chercheur de vérité » est une épreuve comparable à l’adolescence.
Car qu’est-ce qu’une vérité officielle ? Une histoire qui rassure parce qu’il est par définition interdit d’en douter et que l’on trouve dans cette interdiction un bon motif pour s’épargner l’effort, la responsabilité et l’inquiétude de la vérifier. Officiel est tout simplement synonyme de parental. La version officielle est donc « forcément juste puisqu’elle est officielle ».
Romulus Augustule a écrit : « Pourriez-vous avoir l’obligeance, cher monsieur, de me citer un seul de mes messages qui diffamerait mes interlocuteurs ? »
Il me semble, Monsieur, qu’en affirmant que vos interlocuteurs sont des « menteurs de tous ordres qui utilisent la crédulité des gens pour parvenir à leurs fins » vous êtes bien dans la définition courante aussi bien que juridique de la diffamation. ( On pourrait débattre longtemps pour savoir si c’est exactement une diffamation ou seulement une injure, mais cela ne serait pas intéressant et ne changerait rien au fond de l’affaire. )
Je retiens votre réponse à ma question : selon vous, la pratique récurrente et sans scrupule du mensonge de la part des « truthers » pourrait s’expliquer par le fait que ce sont des mythomanes. Vous remarquerez peut-être que votre hypothèse ne sort pas du cadre de ma proposition, à savoir qu’on ne peut pas mentir sans avoir une ( bonne ou mauvaise ) raison de mentir... à moins de manquer de raison au point d’être fou !
L’ensemble des personnes réclamant une nouvelle enquête sont-elles prisonnières d’un délire hystérique ? Admettons,Romulus, à titre expérimental, que votre sentiment soit juste à ce sujet.
Admettons que ceux que vous décrivez comme des déments souffrent effectivement d’une tendance compulsive au mensonge et mentent (encore et encore) sans savoir pourquoi ils mentent. Supposons alors qu’ils parviennent à leur fins, malgré l’indigence intellectuelle dont vous les taxez par ailleurs. Supposons donc que cette poignée de menteurs hystériques et de crétins obtus parviennent à obtenir ce qu’ils s’acharnent à obtenir comme des chevaliers en quête du Saint-Graal : la REOUVERTURE de l’enquête.
Supposons...
Et alors ? En quoi cela constituerait-il un danger si épouvantable que son évitement puisse justifier tous les efforts que vous déployez ? Que ces « conspirationnistes » hystériques perdent leur temps à poursuivre un objectif ridicule et vain, voilà qui n’est guère étonnant de leur part puisqu’ils sont fous. Mais vous qui êtes si plein de bon sens, pourquoi diable perdez-vous votre temps en cherchant à raisonner des fous dont les objectifs ne sont ni réaliste ni dangereux ? Cherchez-vous querelle avec la même obstination aux membres du Front de libération des nains de jardins ?
Moorea, si vous pensez que Charmord est un menteur, pouvez-nous nous dire quelles sont selon vous les motivations de ce menteur ? ( Je pense que vous serez d’accord sur le fait qu’on ne ment pas sans motif ? )
Merci de votre accueil sympathique, il est toujours agréable de recevoir un premier message exprimant une telle cordialité quand on vient de s’inscrire sur un forum.
Mon sentiment en lisant les uns et les autres est que chacun est sincère dans ses prises de positions mais que chacun diabolise l’adversaire sans s’expliquer à lui-même quelles pourraient être les motivations réelles de ce diable qui lui fait face. Lorsque vous écrivez vous-même « Quant à mes motivations je n’en ai aucune, sauf peut-être ma répulsion envers les menteurs de tous ordres qui utilisent la crédulité des gens pour parvenir à leurs fins. » je ne comprends pas à quelles fins vous faites allusion. C’est sur ce point que je pense qu’il serait préférable d’être plus concret, non pas pour diffamer son interlocuteur ( ce que vous faites déjà de toute façon ) mais pour prendre conscience que la diabolisation n’a peut-être tout simplement pas de contenu réel. Mon sentiment (mais je peux me tromper) est qu’aucune accusation ne pourra franchir l’étape de cette concrétisation, et c’est pourquoi mes exemples de motivations étaient volontairement caricaturaux ( ne l’aviez-vous pas aperçu ? )
Le fait d’imaginer que l’interlocuteur est plein de mauvaises intentions aussi diaboliquement épouvantables qu’impossibles à définir concrètement transforme toute conversation en guerre. Sincèrement, ne pensez-vous pas que les gens auxquels vous vous opposez dans ce débat ont autant d’appétit pour la vérité que vous-même ? Ne croyez-vous pas que l’auteur de l’article dit simplement ce qu’il pense en son âme et conscience ? Et sinon quelles sont ces « fins » mystérieuses et sulfureuses que vous prêtez aux membres de Reopen, par exemple ?
J’ai lu avec intérêt l’article ainsi que tous les commentaires qui ont suivi et je souhaiterais poser une question aux différents intervenants de ce fil de discussion. Cette question est en rapport avec le sujet de l’article, mais en portant un éclairage spécifique sur sa dimension psychologique.
Il est perceptible dans la plupart des discussions sur le 11 septembre que les partisans de la thèse officielle et ceux qui remettent en cause sa pertinence n’arrivent pas à dialoguer : au bout de trois échanges, les insultes fusent et la communication ne passe plus du tout.
Vu de l’extérieur et considéré à froid, un tel débat est curieux à étudier. Ma curiosité à ce sujet est la suivante : Pensez-vous (les uns et les autres) que vos interlocuteurs sont malhonnêtes et à quel degré ? Il va sans dire que je ne vais pas me contenter de réponses vagues du genre « Je pense qu’ils sont de mauvaise foi. » La « mauvaise foi » est un concept vague que l’on prête trop facilement aux autres et qui n’explique rien quand on y regarde de près.
Donc, soyons concret. Qui pense, par exemple, que l’auteur de l’article ou les actifs du site Reopen sont des « menteurs agissant pour le compte d’une puissance étrangère » ou bien simplement « des escrocs qui tentent de faire fortune en vendant des produits dérivés de leur imposture » ? D’un autre côté, qui pense que les gens qui s’expriment ici pour appuyer la version officielle sont des agents de la CIA cherchant volontairement à tromper l’opinion publique en échange d’avantages bien juteux ?
Parce que si vous ne pensez pas que votre interlocuteur ment par intérêt, pourquoi n’arrivez-vous pas à communiquer en restant dans la seule position permettant un véritable dialogue : celle qui consiste à supposer que votre interlocuteur est aussi désireux que vous-même de trouver et de dire la vérité ?
Et si vous pensez qu’il ment par intérêt, quel est donc selon vous cet intérêt ?