Ingénieur et économiste de formation, j'exerce depuis plus de 15 ans le métier de trader.
Tavaillant au sein d'une banque, je suis un observateur privilégié du système financier sur lequel je porte un regard critique averti.
Absolument contre vos propositions (largement inspirées par T. Piketty)
1. la société a tout intérêt à protéger les familles ->quotient conjugal
2. La sous taxation des rentes (immobilière en premier lieu) : vous n’en parlez pas.
3. Vous parlez en terme de revenu mais en RP, à revenu nominal équivalent, votre niveau de vie est beaucoup plus bas ( coût du logement insoutenable surtout pour les jeunes cadres pour qui Paris est rarement un choix...). Ce phénomène vous échappe lorsque vous pointez les inégalités territoriales.
4. Il existe déjà des dizaines de mécanismes qui rééquilibrent le suravantage fiscal qu’ont les classes aisées par rapport à leurs enfants : le quotient familial par exemple modifie considérablement le coût de la cantine ( de 0.14 à 5,2 euro / jour et par enfant à Paris), ou des activités parascolaires etc...
Globalement, mon sentiment est qu’on taxe trop le travail et pas assez les rentes ou les successions. Je serais également favorable à intégrer le patrimoine dans le barème de l’impôt sur le revenu et pas seulement le revenu.
L’inégalité aujourd’hui est avant tout générationnelle : « les vieux » ont accumulé patrimoine et bien être en le faisant payer aux « jeunes » (dette, bulle immo, retraites confortables etc...) ; c’est évidemment un peu caricatural mais avec un très gros fond de vérité. Très instructif d’étudier l’évolution de la répartition du revenu par tranche d’âge et par tête depuis quarante ans ( et je ne parle même pas des évolutions patrimoniales...). Il ne s’agit pas de culpabiliser qui que ce soit mais d’étudier froidement les chiffres. D’où l’intérêt de s’attaquer aux situations patrimoniales plus qu’aux revenus (du travail souvent).
Ainsi on répondrait au double impératif d’équité et d’efficacité , et on remettrait le travail comme moteur central de la création de richesse : gauche et droite devraient être d’accord.
Une personne qui insulte autrui pour ses opinions politiques n’a rien à faire sur le service public (notre redevance) et mérite le boycott généralisé qu’elle subit. Excellente nouvelle que cette débandade de l’audimat ; espérons qu’elle débouche sur la mise à l’écart de l« ’amuseuse » et que cette dernière retrouve son public dans le cadre d’activités privées.
Vous écrivez : « Personnellement, j’ai été convaincu. Je fais confiance aux services de renseignement de mon pays, et je pense maintenant que l’attaque chimique dont je n’ai jamais douté de la véracité a bien été déclenchée par les forces gouvernementales en Syrie. »
C’est oublier que :
1. les services secrets dépendent directement du pouvoir en place et produisent ce qu’on leur demande lorsqu’il s’agit de révéler des « documents classifiés » au grand public.
2. Le métier des services secrets est la manipulation
3. Le document en l’occurrence (des services secrets) ne prouve rien, il suggère.
4. Les inspecteurs de l’Onu, indépendants, n’aboutissent pas aux mêmes conclusions.
Bien qu’ayant voté « d’accord » avec l’article, je ne considère pas que l’absence de vote au parlement soit une faute grave. Monsieur Hollande l’avait pourtant en effet exigé en 2003 (à l’époque de la guerre en Irak). Mais notre président « normal » n’en est plus à une contradiction près...
Ajoutons la perle sophiste de Jean-Marie le Guen :« la France avait raison en 2003, elle est donc crédible aujourd’hui et a raison sur le dossier syrien ».
Ce monsieur oublie de préciser que celui qui conduisait alors la diplomatie française (Monsieur de Villepin), ne considère pas l’intervention militaire qu’il appuie comme une « bonne chose ».
Monsieur le Guen se couvre à la fois de ridicule (logique trompeuse) et de honte (mensonge). Pauvre France !