Expert psychiatre auprès des tribunaux, le Dr Michel Dubec a été convoqué devant la Chambre Disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins - au 9 rue Borromée, Paris 15ème - toute la journée du mardi 22 septembre 2009 - faisant face à huit plaignants le matin, et deux (trois étant convoqués) l’après-midi. La séance a été publique. Plusieurs autres plaintes ont également été adressées au Conseil de l’Ordre et seront traitées ultérieurement. Michel Dubec est tristement célèbre pour « Le Plaisir de Tuer », complaisant récit autobiographique où il exhibe, entre autres, l’admiration teintée d’envie que lui inspire le tortionnaire-violeur -tueur : Guy Georges ; ce livre a d’ailleurs valu à son auteur une pétition de près de 1350 signataires à son encontre et adressée au Garde des Sceaux. Ce 22 septembre 2009, le Dr Michel Dubec a tenté de répondre de l’accusation de diffamation et d’insultes racistes envers Maurice Joffo (auteur de « Pour Quelques Billes de Plus »). Cet expert a déjà été condamné le 15 février 2008 au TGI de Paris pour insultes et insultes publiques à caractère racial (que vous trouverez en pièce attachée). Ainsi, cette journée fut l’occasion à ce que plusieurs autres plaignants et avocats expriment leurs désaccords envers ce médecin - toujours en exercice et encore aujourd’hui expert psychiatre auprès des Tribunaux et à la Cour de Cassation - qui dans ce même livre déroge à son droit de réserve inhérente à sa profession. La présidente du CO a pu en effet considérer que le secret médical avait été violé. De même, l’avocate du Conseil de l’Ordre des médecins a-t-elle pu estimer que Michel Dubec « n’a pas mesuré la portée et la gravité de ses actes » et de ce fait « discrédité l’ensemble du corps médical », en se livrant dans son livre à des propos indignes, des injures haineuses, et même des considérations ordurières au sujet des personnes qu’il a expertisées dans le cadre de son exercice professionnelle, via sa mission d’expert psychiatre. Parmi les paroles des avocats, on retiendra qu’ils considèrent l’ouvrage de Dubec caractérisé par le « pathos résultant d’une maïeutique accouchant des problèmes intérieurs de Michel Dubec ». Michel Dubec, lui-même « Narcissique au sens le plus vulgaire du terme (…) cabotin spécialisé (…) roi de l’esquive… ». « On vous fait comprendre qu’il serait intouchable, voire que sa notoriété l’autorise à dire n’importe quoi, » gronda- l’un des avocats, estimant que cet expert « règle ses problèmes à travers ses patients » et qu’il serait « une sorte de danger public >>. Enfin, il sera dit dans cette Chambre disciplinaire que Michel Dubec était presque toujours désigné expert pour les procès à grand retentissement « en raison de copinages de palais de justice ».
Expert psychiatre auprès des tribunaux, le Dr Michel Dubec a été convoqué devant la Chambre Disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins - au 9 rue Borromée, Paris 15ème - toute la journée du mardi 22 septembre 2009 - faisant face à huit plaignants le matin, et deux (trois étant convoqués) l’après-midi. La séance a été publique. Plusieurs autres plaintes ont également été adressées au Conseil de l’Ordre et seront traitées ultérieurement. Michel Dubec est tristement célèbre pour « Le Plaisir de Tuer », complaisant récit autobiographique où il exhibe, entre autres, l’admiration teintée d’envie que lui inspire le tortionnaire-violeur -tueur : Guy Georges ; ce livre a d’ailleurs valu à son auteur une pétition de près de 1350 signataires à son encontre et adressée au Garde des Sceaux. Ce 22 septembre 2009, le Dr Michel Dubec a tenté de répondre de l’accusation de diffamation et d’insultes racistes envers Maurice Joffo (auteur de « Pour Quelques Billes de Plus »). Cet expert a déjà été condamné le 15 février 2008 au TGI de Paris pour insultes et insultes publiques à caractère racial (que vous trouverez en pièce attachée). Ainsi, cette journée fut l’occasion à ce que plusieurs autres plaignants et avocats expriment leurs désaccords envers ce médecin - toujours en exercice et encore aujourd’hui expert psychiatre auprès des Tribunaux et à la Cour de Cassation - qui dans ce même livre déroge à son droit de réserve inhérente à sa profession. La présidente du CO a pu en effet considérer que le secret médical avait été violé. De même, l’avocate du Conseil de l’Ordre des médecins a-t-elle pu estimer que Michel Dubec « n’a pas mesuré la portée et la gravité de ses actes » et de ce fait « discrédité l’ensemble du corps médical », en se livrant dans son livre à des propos indignes, des injures haineuses, et même des considérations ordurières au sujet des personnes qu’il a expertisées dans le cadre de son exercice professionnelle, via sa mission d’expert psychiatre. Parmi les paroles des avocats, on retiendra qu’ils considèrent l’ouvrage de Dubec caractérisé par le « pathos résultant d’une maïeutique accouchant des problèmes intérieurs de Michel Dubec ». Michel Dubec, lui-même « Narcissique au sens le plus vulgaire du terme (…) cabotin spécialisé (…) roi de l’esquive… ». « On vous fait comprendre qu’il serait intouchable, voire que sa notoriété l’autorise à dire n’importe quoi, » gronda- l’un des avocats, estimant que cet expert « règle ses problèmes à travers ses patients » et qu’il serait « une sorte de danger public >>. Enfin, il sera dit dans cette Chambre disciplinaire que Michel Dubec était presque toujours désigné expert pour les procès à grand retentissement « en raison de copinages de palais de justice ».
Une féministe vient de créer son blog que je trouve de très bon niveau. Elle a été choquée par les propos de dubec et reprend notamment de façon la plus complète possible les infos s’y rapportant. Lucidité, humour, qualité des images : ce blog est à visiter d’urgence. Voici le lien : http://lepsyquijustifieleviol.over-blog.com
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LU DANS FRANCE SOIR DU 19 MAI 2008 (COUVERTURE + PAGE 11)
Procès Fourniret - Condamné pour injures raciales, le psychiatre témoigne
Isabelle Horlans et Sandrine Briclot, le lundi 19 mai 2008 à 04:00
Le Dr Dubec traverse une zone de turbulences. Condamné pour avoir injurié « l’abject juif » Maurice Joffo, il est l’objet d’une pétition pour « légitimation du viol ».
Voir tous les articles sur le procès Fourniret
Sale temps pour le très réputé Michel Dubec, psychiatre et psychanalyste, expert national auprès des tribunaux, qui à ce titre dépose aujourd’hui devant la cour d’assises des Ardennes. Gageons que, des entretiens avec Fourniret et Olivier, il fera un livre dans le droit fil de son document paru au Seuil en 2007. Le Plaisir de tuer, rédigé avec Chantal de Rudder, a fait l’objet d’une condamnation par la 17e chambre correctionnelle de Paris. Recueil d’expertises, l’ouvrage rapporte notamment l’entretien mené dans un parloir en 1985 avec le prisonnier Maurice Joffo. Extraits : « Le juge et moi ne parlerons jamais de ce que nous inspire le receleur juif […] Caricature de juif, un rêve d’antisémite. Joffo, c’est le juif Süss (NDLR : personnage de propagande nazie, dont les Allemands firent un film). » Décrit comme « âpre au gain, sans scrupule, abject », il est comparé à Harpagon. « Jean-Louis Debré supporte mal l’image immonde du juif que Joffo renvoie », lit-on page 56 – il est peu probable que le président du Conseil constitutionnel, qui instruisit l’affaire Joffo, apprécie la pensée qu’on lui prête.
« Guy Georges nous fait presque rêver »
Le tribunal a condamné M. Dubec pour « injures et injures à caractère racial » à payer 3.000 euros au plaignant. Il a ordonné la suppression de trois passages incriminés, dont : « Il attentait à notre honneur de juif français, comme si son existence pouvait, a posteriori, légitimer le camp des antidreyfusards ». « Nous avons décidé de ne pas interjeter appel, indique son avocat, surpris que Michel Dubec soit en outre la cible d’une pétition. Nous n’en avons pas entendu parler. » Il suffit pourtant de surfer sur Internet pour en constater la réalité : elle a recueilli 1.350 signatures de médecins, écrivains, professeurs. Les pétitionnaires s’insurgent cette fois contre l’analyse des faits imputés au violeur et tueur en série Guy Georges. Pages 211, 212, 213, l’auteur écrit : « Le tueur de l’Est parisien a peut-être deviné le trouble que j’ai ressenti en regardant les photos de ses victimes […] Une communauté de désir nous rapprochait, Guy Georges et moi […] Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas […] Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré […] Jusque-là, on peut le comprendre et, même, il nous fait presque rêver. »
« Injurié » par l’expert psychiatre dans son ouvrage, Maurice Joffo a obtenu gain de cause. Rencontre.
L’œil pâle et vif, la stature haute et le cheveu argenté, « Monsieur Joffo », comme l’appellent respectueusement ses employés, ne décolère pas. A 79 ans, il a connu « la période hideuse » : les menaces de la guerre, la déportation de son père, sa mère, libérée à temps du camp de Drancy et les pérégrinations à haut risque sur la ligne de démarcation avec son jeune frère Joseph. Celles qui leur ont inspiré l’écriture d’un roman fameux, Un sac de billes, dont le réalisateur Jacques Doillon a tiré un film éponyme en 1975.
« Recel-fiction »
Descendant d’une lignée de coiffeurs, Maurice Joffo n’a pas failli à son destin et dirige toujours l’enseigne familiale. Nous l’avons rencontré dans l’un de ses salons, rue Saint-Lazare, à deux pas de la gare parisienne. Bien calé dans l’un des fauteuils de coiffeur rouge pompier qui font l’élégance désuète des lieux, « Monsieur Joffo » s’insurge contre « ce type-là », « ce psychiatre qui s’est permis de (le) mélanger à des assassins et des violeurs », Michel Dubec. « Dans son livre, il me salit », s’exclame-t-il. Et de se souvenir « vaguement » de sa rencontre avec l’expert. A l’époque, en 1985, le coiffeur renommé était incarcéré, sous le coup d’une inculpation pour « recel de vol aggravé ».
« Choses infectes »
Un dossier bâti, selon lui, « sur des intrigues de recel-fiction », instruit par le juge Jean-Louis Debré, avant qu’il n’embrasse une carrière politique. Désigné par le magistrat, Michel Dubec se rend alors à la prison de la Santé pour expertiser le receleur présumé qui sera par la suite condamné à cinq ans ferme. « Il m’a demandé si j’étais juif. Bien sûr, j’ai répondu, même si, au fond, je suis un peu agnostique. Il m’a parlé de ma mère qui, comme sa grand-mère, s’appelait Hannah », se rappelle Maurice Joffo. Aujourd’hui, il ne comprend toujours pas pourquoi le psychiatre « mélange son propre passé » au sien. Ni, surtout, pourquoi il a choisi de publier « ces choses infectes » sur lui-même. Et si Maurice Joffo se félicite d’avoir emporté sa bataille judiciaire contre l’expert auprès des tribunaux, il n’entend pas en rester là : « Je vais saisir le Conseil de l’ordre des médecins car celui-là n’a pas à salir quelqu’un qui travaille, qui dirige honnêtement des salons de coiffure et a une activité commerciale. »