Pour que la communication entre le médecin et son malade soit bonne il est indispensable que le médecin et le malade parlent tous deux la même langue.
Les dépenses colossales consenties depuis un siècle pour généraliser la langue qui assure la domination des firmes anglophones n’ont abouti qu’à handicaper les non anglophones de naissance dans toutes le formes de concurrence dans la course au progrès, Les difficultés d’apprentissage inhérentes à la nature des langues liées à l’histoire d’un peuple les rendent toutes inaptes à généralisation mondiale. Elles ne peuvent que prétendre à généralisation parmi des élites hiérarchisées bien plus en fonction de leur maîtrise de cette langue qu’en fonction de leur compétence spécifique. Il est clair que jamais tous les malades du monde ne parleront anglais, cette magnifique langue qui est en train de se perdre dans le rôle d’intrument de domination qu’on veut lui faire jouer.
Or, il suffirait d’une volonté politique (conforme à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme) pour que tous les enfants scolarisés parlent espéranto à 11ans, tout en ayant renforcé leur maîtrise de leur langue maternelle, sans avoir perdu le temps nécessaire à l’éveil, à l’histoire, à l’instruction civique et morale. En outre, ils seraient si bien préparés à la linguistique qu’ils obtiendraient de bien meilleurs résultats dans l’étude des autres langues au cours de leurs études secondaires, et qu’en particulier, ils seraient plus faforisés qu’aujourd’hui pour l’étude de l’anglais, provisoirement indispensable pour se classer dans la hiérarchie.
L’espéranto est le meilleur auxiliaire du véritable multilinguisme et il autorise à penser qu’un jour, tous les humains disposeront d’un moyen fiable de se comprendre, en particulier avec leur médecin.
Ce message attribué à Esperantulo est la copie du précédent. Comment peut-on interpréter ? Je suppose qu’il s’agit d’une erreur de manipulation dans des copier-coller
Comprenons d’abord que le multilinguisme qu’on nous propose est soutenu seulement par quelques « grandes » langues qui espèrent sauver un peu de leur rayonnement passé. Il ne s’agit pas d’un effort pour la diversité culturelle et la reconnaissance d’une égale dignité à toutes les langues. Il est bien clair en effet qu’il est impossible d’apprendre suffisamment de langues, même si on ne faisait que cela, pour comprendre tout le monde, Ainsi en Europe, même en supposant qu’il n’y ait que 25 langues, et si l’on voulait respecter l’égalité entre ces 25 langues, il faudrait que chaque européen en maîtrise 13 pour que 2 Européens quelconques soient absolument certains de pouvoir trouver une langue pour se comprendre.
S’il ne s’agit que de se comprendre à propos de choses, de faits, de règlements objectifs, une langue commune, pourvu qu’elle ne soit pas trop chargée d’ambigüités, et qu’elle n’exige pas un trop long temps d’études, suffit. Mais pour vraiment communiquer au plus profond de soi, il faut saisir toutes les résonnances culturelles de la langue, ce qui est le cas pour la langue maternelle pratiquée depuis la naissance et pendant une longue scolarité, mais ce qui ne sera accessible à ceux qui ont une autre langue maternelle qu’au prix d’études passionnées et de longue durée. Les langues qui rayonnent sont celles qui ont suscité dans le monde de tels passionnés, capables de créer eux-mêmes dans cette langue qui leur est étrangère. Très peu de personnes s’intéressent assez aux langues pour en étudier plusieurs à ce niveau de maîtrise.
Le "plurilinguisme" pour tout le monde ne peut donc être que la connaissance superficielle de plusieurs langues, acquises sans enthousiasme, et au prix du sacrifice d’études que certains pourraient préférer. Il n’apporte à l’immense majorité des gens, pour la communication et le rayonnement culturel, rien de plus qu’une seule langue commune.
Mais quels que soient les pays choisis au titre du plurilinguisme, ceux-ci seront favorisés dans tout échange se faisant dans leur langue. A fortiori, quel que soit le pays dont la langue deviendra « langue unique » dans le monde, celui-ci dominera le monde. En fait, aujourd’hui comme hier, c’est le contraire ; la langue est toujours imposée par le pouvoir politique, et c’est justement la langue de l’économie anglo-saxonne qui domine le monde, sans qu’il soit nécessaire de perturber l’évolution des langues qu’on dit « naturelle », en ce sens qu’elle se fait sans aucune intervention d’esprit critique et de décision volontaire des humains. Nul doute que le combat pour le multilinguisme est au mieux une tentative de retardement de cette évolution naturelle ; au pire c’est une manœuvre pour faire digérer leur déchéance aux « grandes »langues.
Je suis pourtant persuadé qu’un véritable plurilinguisme, laissant à toutes les langues leur vie propre et une égale possibilité de rayonnement, est parfaitement possible. Mais pour cela, il faudrait d’abord s’entendre pour décider que pour communiquer des faits et des opinions, il suffirait que tous les humains (dans un premier temps, tous les Européens) décident de se servir d’une langue conçue exprès pour cela, langue qui ne véhicule aucune force de domination, langue par laquelle chacun fait vers l’autre le même pas. Je pense que, dans ce rôle, l’espéranto a fait ses preuves et que ce n’est pas la peine d’y revenir
Non seulement, si l’on enseignait l’espéranto à tous les enfants, on disposerait d’une langue auxiliaire de communication universelle, mais un siècle d’expérimentation a démontré que cette langue peut être apprise facilement et que, grâce à sa régularité, elle contribue à la structuration de l’esprit. Les élèves qui l’ont apprise entre 8 et 11ans
-peuvent l’utiliser pour dialoguer avec tout autre enfant de la planète ayant reçu le même enseignement.
-Comprennent mieux la grammaire et maîtrisent mieux leur langue maternelle, même si le temps (10minutes par jour de classe) a été pris sur cette dernière.
-Ont acquis une disposition à assimiler beaucoup plus rapidement les langues étrangères, et certains ont désormais le goût de l’étude des langues.
Ainsi, un vrai plurilinguisme pourrait s’instituer, les élèves choisissant librement les deux langues étrangères (même régionales) qu’ils devraient étudier, et certains choisissant de poussercette étude à un niveau littéraire, ou de se consacrer à la linguistique générale.
Aujourd’hui une langue commune s’impose : l’anglais. Et on gaspille le temps de l’école élémentaire en y introduisant prématurément l’anglais. Prêcher le plurilinguisme ne l’empêchera pas de devenir unique, mais placera tous les pays non-anglophones en infériorité sur le plan de la recherche scientifique et du développement technique, en raison du temps inutilement consacré à l’étude de plusieurs langues.
On ne peut pas sortir du jour au lendemain de cette situation, mais il est possible de la supporter, c’est à dire d’apprendre mieux cette indispensable langue anglaise, sans perdre de temps à l’école élémentaire, jusqu’au jour où tous le Européens connaissant l’espéranto, tellement supérieur à l’anglais pour la communication objective, celui-ci remplacera l’anglais dans la science, la technique et les institutions.
Alors l’anglais rayonnera de nouveau en tant que langue de culture au lieu de se "pidginiser", comme aujourd’hui.
J’ai envoyé hier le message suivant, il n’est pas encore paru pourquoi ?
Je viens de découvrir ce long débat, lancé par des attaques personnelles hors sujet, et qui ne concerne plus en rien le texte d’origine. Heureusement il s’est finalement civilisé, mais relance préjugés et calomnies qui risquent fort d’inciter Henri Masson à « rabâcher » encore les mêmes réfutations...
Il me semble que tout le monde s’accorde à penser qu’une langue commune est indispensable à l’Humanité.
Tout le monde reconnaît aussi que, si on laisse faire, dans 50 ans, l’anglais sera cette langue commune, mais certains ne voient pas, que quelles années plus tard, elle sera langue unique. Oui, commune, ou unique, ce n’est pas du tout la même chose. Et si les espérantistes sont opposés à l’usage de l’anglais langue commune, ce n’est pas parce qu’ils « haïssent » l’anglais, c’est parce qu’ils ont compris que n’importe quelle langue nationale, n’importe quelle langue qui sert un pouvoir tend à devenir langue unique, c’est-à-dire qu’elle corrompt les autres et les prive de résonnance culturelle. La meilleure preuve que c’est une erreur d’identifier le rejet de l’anglais comme langue internationale avec une critique de la langue anglaise, c’est que de nombreux anglais, britanniques, américains, australiens etc... sont opposés à cet usage, (certains même sont espérantistes). Car la langue anglaise elle-même souffre de cet usage pour lequel elle n’est pas faite.
L’histoire nous apprend que les domaines d’extension des langues actuelles correspondent tous aux régions où s’exerçait le pouvoir politique d’un prince, d’un roi, ou, plus récemment d’un gouvernement « national ». De sorte que la langue que l’on dit « naturelle » est simplement la langue enseignée dès la petite enfance. Cette langue est tellement indispensable au fonctionnement de la société qui dépend du pouvoir politique, que les parents s’efforcent de la faire apprendre à leurs enfants avant même celle qui leur vient de leurs ainés, et que, en quelques générations, la langue du pouvoir politique devient la langue maternelle, dans tout l’espace où ce pouvoir s’exerce.
Il n’y a pas que des Bretons ou des Occitans qui puissent confirmer cela, et mesurer les efforts énormes qu’il faut faire pour conserver vivant le souvenir d’une culture dont la langue n’est pas celle du pouvoir politique. Une telle situation est observable en de multiples régions d’Europe, où les pouvoirs politiques ont si souvent fait bouger les frontières. Et l’on compte en Europe de très nombreuses langues minoritaires. L’Europe dite à 25 langues ne compte que les langues actuellement « nationales ». En fait, il y en a plus de 50 !
C’est donc toujours le pouvoir politique qui impose la langue. Aujourd’hui, il faut prendre conscience que ce pouvoir politique, basé sur le commerce et la finance, est anglophone. Toutes les langues d’Europe en sont au point où en était par exemple le breton en 1900. Tous les parents veulent que leurs enfants connaissent bien l’anglais. Il est naturel qu’ils demandent que cette langue leur soit enseignée très tôt, très très tôt, et dans quelques générations avant même la leur.
Beaucoup d’Européens, lancés dans les « business », estiment qu’il faut « être réalistes », « ne pas rêver », et se mettre courageusement à l’anglais, car « les jeux sont faits », et seuls réussiront dans la vie, ceux qui maîtriseront parfaitement cette langue. Un ministre nous a même dit que les Français doivent cesser de considérer l’anglais comme une langue étrangère !
Heureusement pour nos cultures, tout le monde n’accepte pas si facilement la disparition à terme des autres langues, et l’on s’accroche, à l’idée de faire apprendre à tous les enfants d’Europe deux ou trois langues. Remarquons d’abord que, dans une Europe à 25 langues, pour que deux Européens quelconques aient la certitude de disposer d’une langue commune, il faudrait que tous en parlent 13 ; c’est beaucoup plus que 3 ! Donc, pour assurer une communication entre deux Européens quelconques, il est clair qu’une langue commune est absolument indispensable. Donc, le plurilinguisme n’assurera pas l’égalité de tous, et n’empêchera nullement la dérive « naturelle » vers une langue unique, celle du pouvoir. En fait, soyons réalistes, apprendre une langue étrangère prend beaucoup de temps et pour une bonne moitié de la population en apprendre plus d’une, c’est interdire tout accès à une culture scientifique (Déjà, on peut mesurer l’avance statistique que les anglophones, qui n’estiment pas avoir besoin d’étudier de langue étrangère, ont acquise dans la recherche scientifique.). Ainsi la mise en place du plurilinguisme créera une hiérarchie qui ne brillera mondialement qu’en langue anglaise.
Les espérantistes, (qui ne sont pas tous « espérantophones ») sont objectivement ceux qui estiment que :
1) Aucune langue, « naturellement » imposée par un pouvoir, ne peut être volontairement acceptée comme « langue internationale »
2) L’espéranto a fait ses preuves comme outil de communication internationale. Toute nouvelle recherche de la langue parfaite n’a d’autre effet (même si ce n’est son but) que de réduire les chances d’échapper à une langue unique.
Quant aux espérantophones,, on peut les répartir en deux ensembles dont l’intersection n’est pas vide :
1) ceux qui pratiquent l’espéranto par goût pour cette langue et l’ouverture sur le monde qu’elle leur donne Certains d’entre eux créent des œuvres littéraires originales. Certains abandonnent même la volonté de faire de l’espéranto une langue-pont entre les peuples, ce qui à mon avis signifie qu’ils ne sont plus espérantistes.
2) Ceux qui pratiquent l’espéranto, s’efforcent de faire connaître sa nature et ses qualités, traduisent en espéranto des textes ou des œuvres écrits dans leur langue maternelle, simplement pour le maintenir vivant, de génération en génération, dans l’espoir qu’un jour il pourra rendre à l’Humanité le service pour lequel il a été créé et éviter la catastrophe culturelle de la langue unique. Personnellement je suis de ceux-là.
J’admets que cet espoir peut paraître insensé quand on voit l’état d’avancement actuel de la domination de l’anglais. Mais, si les médias acceptaient un jour de diffuser largement l’information que tout le monde devrait connaître depuis 1922, tout le monde saurait que la meilleure méthode pour élever le niveau linguistique des enfants ( en particulier en anglais), c’est de commencer par leur enseigner l’espéranto, le « pourquoi ne pas commencer par là » deviendrait inavouable.