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Georges-Libère de Saint-Sernin

Georges-Libère de Saint-Sernin

"En l’honneur de Dante, poète, puissance d’âme et d’esprit dans l’histoire d’un grand peuple et dans l’histoire humaine, que tous se lèvent avec nous !" Saint-John Perse, discours de Florence
Senior en activité dans un groupe international, je donne un seminaire de management dans des écoles d’ingénieurs. Je fais parti du bureau de plusieurs associations dont les buts concernent, outre le management et la qualité, l’entraide et la formation continue des couples et des familles, la poésie et le théâtre.

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  • Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 30 janvier 2009 15:02

    Merci pour cet article courageux, à contre-courant.
    Cette culture du résultat correspond au management par objectifs chiffrés dans les entreprises. Avant de mourir en 2005, P. Drucker qui en fut le promoteur sur les deux rives de l’Atlantique a reconnu que cette méthode n’était pas applicable au moins dans 85% des cas.
    Le professeur Deming (1900-1993) a démontré que la fixation d’objectifs chiffrés était inutile lorsque les résultats espérés sont prévisibles avec une certaine marge ( système stabilisé). En vitesse de croisière, sauf incident grave imprévisible, une voiture lancée à 130 km/h sur l’autoroute (vitesse stabilisée avec le régulateur de vitesse) continuera à rouler à 130 km/h. Lui assigner ici un objectif chiffré de vitesse instantanée de 130 km/h est pléonastique, inutile donc.
    Le professeur Deming a démontré également que dans tous les autres cas (système non stabilisé) les résultats espérés sont trop instables pour permettre une prévision acceptable. Dans ces cas, l’assignation d’objectifs chiffrés est un exercice vain. Les écarts entre objectifs et résultats, qu’ils sont dans le rouge ou dans le vert, n’ont alors aucune signification quant à la performance du système et de ses exploitants. Reprenons notre véhicule dans un trafic en accordéon où la vitesse de circulation oscille entre 0 et 90 km/h. Lui donner un objectif chiffré de vitesse instantannée de 0, 45 ou 90 km/h apparait comme une anerie de première classe. Applaudir chaque fois que la vitesse est supérieure à l’objectif ou bien sanctionner le conducteur chaque fois que la vitesse est inférieur à l’objectif n’a aucun sens, avec un risque accru d’accident si le conducteur est fustigé coupable. C’est pourtant ce que font très très souvent les dirigeants d’entreprises et leurs managers, c’est que la LOFT impose aux ministres et aux fonctionnaires de tout rang.
    Il est important de montrer sans relâche la stupidité des objectifs assignés. Stupidité qui conduit à l’aliénation des personnes, leur démotivation, leur stress et parfois leur suiccide. Il y aurait donc quelque chose de criminel à adopter une telle culture du résultat ou management par objectifs chiffrés.
    Mais pourquoi un tel attachement à cette méthode de gestion ? A qui profite le crime ?



  • Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 10 septembre 2008 21:07

    Céphale,
    Pour info, j’ai entendu parler du projet de ce synchrotron en 1971, alors que je visitais le CERN avec mes camarades de 3ème et dernière année en école d’ingénieur.
    Voilà donc une affaire qui tourne rond !
    Merci pour la clarté pédagogique de ton bel article de vulgarisation scientifique et technique.




  • Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 19 août 2008 12:31

    C’est trop souvent grande misère que nos débats économiques et autres. Une raison en est que bien peu s’astreignent à n’utiliser que des données dont la définition est explicite, porteuse de la méthode de leur mesure. Ainsi en ce qui concerne les heures supplémentaires, il existe plusieurs manière de les estimer.

    Sauf erreur de compréhension, pour toi, Napakatbra, les heures supplémentaires sont estimées comme l’écart entre le temps de travail légal cumulé des actifs (établi par l’INSEE selon telle méthode A...) et le temps de travail déclaré par les actifs (établi par l’INSEE selon méthode B..). Il serait intéressant que tu élabores avec précision ta définition, en sorte que chacun puisse répéter tes calculs avec soin. Les arrêts maladie ou accidents sont-ils inclus dans les heures de travail ? Ta définition n’est ni bonne ni mauvaise, elle peut être plus ou moins largement acceptée par les lecteurs ou les contributeurs.

    Une autre définition possible pourrait être basée sur les heures payées en heures supplémentaires. Cette nouvelle définition - qu’il conviendrait évidemment de préciser - serait une autre définition, tout aussi respectable. Les estimations auxquelles elle conduiraient seraient différentes de la précédente. Est-ce que c’est la définition prise en compte par le gouvernement ?

    Dans les deux cas il s’agit d’estimation des heures suplémentaires. Mais, en fait, il ne s’agit pas des mêmes heures supplémentaires. Le problème n’est pas tant d’être de bonne foi ou de mauvaise foi, mais d’avoir l’honnêté d’afficher avec rigueur de quelles heures supplémentaires on parle. Ceci est un prérequis à tout débat citoyen constructif.



  • Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 24 avril 2008 13:52

    Les cadres croulent sous l’information. Les applications informatiques et tous les sites auxquels ils sont abonnés directement ou indirectement déversent chaque jour leur brouettée de messages généralement inutiles. S’il s’agit simplement pour le cadre d’être simplement "au courant", une bonne recherche "plein texte" dans la masse d’infos qui encombrent la mémoire de son PC portable (toujours avec lui) pourraient suffire à épargner les heures quotidiennes qu’il dépense sans valeur ajoutée à déchiffrer les messages reçus, voire seulement leurs titres. Cependant, le cadre et le cadre dirigeant encore davantage a une mission qui lui est propre : il a le devoir de comprendre le travail qu’on lui demande et celui de ses collaborateurs. Ce n’est donc pas tant d’informations dont il a besoin que de connaissance, ce qui n’est pas la même chose. L’information n’est pas la connaissance. Ce qui fait avancer le schmilblick ce n’est pas l’info, c’est la connaissance....

    A +



  • Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 17 mars 2008 19:55

    Bonsoir,

    Combien en effet de salariés surmenés, car soumis à des objectifs irréalisables ou à des charges de travail au dessus de leurs forces, immergés dans le bruit et l’agitation permanente de leurs bureaux ouverts, ignorés de leurs responsables ou bien traités par eux comme de banales ressources jettables comme des kleenex ? Combien sont-ils en réel danger, risquant, à cause de l’immense désarroi où ils s’isolent toujours davantage, de passer malgré eux à l’acte fatal ? La souffrance au travail est un vrai sujet. Psychiâtres et psychologues dont les consultations sont désormais envahies par des salariés trentenaires en grande souffrance au travail confirment le diagnostic d’une situation éminemment préoccupante.

    Mais combien de décideurs ont le courage de regarder cette problématique en face, sans sourciller, plutôt que rejoindre le camp de ceux qui se lamentent en confessant faussement leur impuissance ? Il y faut certainement plus de courage et de détermination que pour fermer un établissement distant dont l’activité est transférée dans un pays à bas coût de main d’oeuvre. Combien faudra-t-il de nouveaux suiccides sur le lieu de travail ou à domicile avant que les décideurs se réveillent enfin de leur conformisme désastreux ?

    Merci Céphale d’avoir mis en avant ce sujet qui est un vrai sujet, un sujet brûlant, dont l’enjeu est rien moins que la santé et l’intégrité des personnes qui travaillent.


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