« Politiques, journalistes, intellectuels, élites » ne sont là que parce qu’on les tolère bien, voire on se satisfait de leur présence en croyant/espérant en faire partie. Votre philippique devrait donc s’intituler « Lettre aux Français complices de l’Etat assassin »
Les Français avaient le choix d’une politique différente aux dernières présidentielles et législatives. On peut le regretter mais le résultat indique clairement qu’ils ne sont pas d’accord avec vous, et qu’il est faux d’écrire qu’ils « rejettent l’immigration à 70% et refusent l’islamisation de la société »
En ce qui me concerne j’ai le plus grand respect pour la démocratie. Si un peuple choisit consciemment de se donner à des élites mondialisées qui le méprisent qui suis-je pour contester son choix ? Je contemple juste son autodestruction satisfaite dans mon coin.
Belle protestation de courage émanant encore de quelqu’un assis confortablement dans son canapé.
Lorsque l’on voit le bagne productiviste qu’est devenu le monde du travail, les temps de trajet domicile-travail et le temps qu’on doit consacrer à sa famille (c’est effectivement un problème quand les mères travaillent aussi) ou à l’entretien de sa maison les gens ont le droit de souffler un peu.
Ne pas mourir esclave de son travail celà s’appelle le progrès.
Le mur on y va déjà à grande vitesse ! Il s’appelle la Grèce et c’est notre proche avenir.
Quitter l’euro est un préalable car inutile de parler de politique économique si on a pas au moins sa monnaie. Ensuite regardons le profil de notre économie : qui peut penser qu’avec 20 milliards de déficits commerciaux, il n’y a pas de place pour un protectionnisme raisonné ? Regardons aussi du côté de notre industrie, de notre agriculture, de nos PME. Toutes les starts-up et les entreprises de services ne créeront jamais autant d’emplois que ce tissu qui se meurt.
Certains disent que nous regardons vers le passé. Mais le libre-échange et l’uber-modernité ont aussi fait leurs preuves !
Après il y a des problèmes structurels qu’il faudra traiter : nous sommes déjà trop nombreux en France pour des emplois qui disparaissent. La simple logique voudrait qu’on arrête tout de suite politiques natalistes, immigration et travailleurs détachés. On en prend pas le chemin.
En résumé, préférer son pays plutôt que je-ne-sais-quel méga projet mondialiste ou européiste.
Cela fait des décennies que l’on parle de l’Europe sociale et des décennies que c’est l’Europe libérale qui se construit. A un moment ou un autre il faut faire le bilan dans un couple qui ne marche pas et se séparer. Seulement si les peuples n’aiment pas l’Europe, ils sont incapable d’autre chose que de se résigner face à elle.
Les élites ont désormais leur vrai parti LRPS et leur président.C’est un choix qui a sa cohérence et avec le renfort de ceux qui s’imaginent qu’il faut démolir les protections sociales et le droit du travail (çà n’aura donc pas suffi de tout privatiser...) pour obtenir du travail, cela fait une confortable majorité. Les Français avaient le choix lors des dernières élections présidentielles et législatives d’avoir une autre politique, conforme à leur vote contre le TCE en 2005. Ils jugent très malins de s’abstenir « pour ne pas faire le jeu du fascisme ».
Les élites ont compris - elles - que le clivage droite gauche n’était qu’une façade vingtième siècle. Ceux qui défendent ici France insoumise ou Asselineau ne comprennent pas ce que pensent vraiment les gens, qui en ont marre du folklore révolutionnaire pour ados attardés ou des postures intellectuelles pour faire comme le FN sans avoir à voter pour lui.
Avec un peuple aussi illogique dans ses choix et même lâche, Macron a de beaux jours devant lui.
La catastrophe ! Moi qui veux toujours voter pour elle, elle m’a fait sérieusement douter.
Macron est bien apparu comme le gandin doctoral qu’il est. Si seulement MLP avait pu se calmer mais non ! Elle en rajoute dans le genre pie-grièche ! La vérité oblige à dire que si Macron était mauvais, elle était carrément nulle, répétant des slogans de meeting sans chercher vraiment à débattre.
On ne lui demande pas de se mettre dans la peau d’un professeur d’université (ce qui serait à la limite contreproductif) mais la forme a quand même son importance. Je me suis demandé si elle ne cherchait pas à « faire peuple », accréditant d’un coup l’accusation de populisme. Veut-elle être élue ?
Les nationalistes fonctionnent beaucoup trop au culte du chef. Des institutions présidentialistes renforcent cet aspect. Mais MLP n’est pas le sauveur de la patrie. C’est une femme avec ses qualités et ses limites. Surtout il est aujourd’hui manifeste que c’est une héritière, financièrement bien sûr, mais aussi politiquement.
C’est dommage... Infiniment dommage.
Je continuerai à voter pour le FN néanmoins mais pas pour elle. Pour son programme. Dans le clivage entre les élites politiques, économiques, médiatiques et les classes populaires, celles qui souffrent et dont on ne se souvient qu’au moment des élections, il faut toujours se mettre à la place des seconds.